L’heure du lever, un débat perpétuel entre Clément et moi

Tranche de Miaougraphie, avec une pincée de Deuil en cours

Le matin est définitivement une des périodes les plus difficiles de toute journée depuis le décès de notre beau coquin de chat. La douce chaleur de Clément a mes pieds me manque cruellement. Puis, la perspective d’une autre journée sans sa compagnie m’assombrit encore quelque peu, bien qu’il semble y avoir un léger éclaircissement. Il avait le don de rendre spécial presque chaque réveil. Il possédait aussi le talent de me garder au lit le plus longtemps possible !

Non mais sans blague, je ne suis pas la personne la plus matinale et quand Clément était confortablement installé à mes pieds, surtout s’il revenait tout juste au lit après son premier lever de la journée, je voulais souvent profiter de ce moment de farniente avec lui. Les jours de congé, c’était particulièrement aisé de me laisser aller, et je ne compte pas le nombre de fois où je me suis rendormie pour une demi-heure, une heure ou même un peu plus parfois, de cette façon. Mon Mément aimait absolument faire la grasse matinée avec moi et c’était réciproque. Néanmoins, il avait trop bien compris son pouvoir soporifique matinal et en abusait quelque peu. Il poussait même parfois l’effronterie à se coucher carrément sur mes pieds ou mes jambes, ou même en s’allongeant simplement à la hauteur de mon épaule, sur le bord du lit, bloquant ma sortie ! 

Quoiqu’on peut percevoir la chose autrement, comme une leçon de vie donné par bébé chat. Les chats sont généralement de bons mentors pour nous rappeler, nous humains, de ralentir le rythme un peu et de prendre du temps pour soi pour juste profiter, pour tout simplement exister. Manger, dormir, faire sa toilette, jouer, dormir, manger, se laisser dorer au soleil… Clément ne faisait pas exception sur ce point ; il était un naturel et un excellent mentor sur le sujet. 

J’adorais observer la simplicité de sa routine et le plaisir qu’il semblait en retirer quotidiennement. J’ai toujours admiré ce mode de vie, moi qui stresse facilement pour un rien et qui angoisse pour un peu plus. Le voir aller me rappelait le plaisir des aspects ordinaires du quotidien. En soi, ce n’était pas toujours suffisant pour m’apaiser et me calmer lorsque je vivais de grands épisodes de stress, mais c’était souvent le début d’une prise de conscience pour moi. Ça me manque, toutes ces petites et grandes choses qu’il apportait à la vie de tous les jours. 

Clément allongé à travers le pied du lit, vue de face, eux clos et une patte avant étiré paresseusement. Paula, sa peluche ourse polaire, est perchée sur son dos.

Je m’ennuie même de toute la place que son corps pourtant pas si grand que ça pouvait occuper dans le lit. Un lit queen avec nous, deux humains, et bébé chat me semblait bien étroit dans les dernières années. J’avais commencé à me demander récemment si un lit king ne serait pas de mise pour plus de confort et d’espace… maintenant, le lit me paraît bien énorme depuis sa mort. 

Même les matins où je me réveillais à la diagonale du lit avec Clément, couché dans mon dos de sorte à m’empêcher à reprendre une position normale, me manquent ! Cela se produisait assez fréquemment, lorsque je me levais bien après mon conjoint. Je bouge parfois beaucoup dans mon sommeil, mais ces réveils-là m’ont toujours laissé perplexe. Qui de nous deux avait le plus influer sur l’autre pour que nous nous ramassions ainsi ? J’ai toujours eu l’intuition que Clément avait quelque chose à voir avec la façon dont je roulais dans mon sommeil… J’imagine que le temps m’apportera peut-être une réponse. Si je ne me réveille plus dans cette position cela indiquerait qu’il y a de fortes chances que mon vieux chaton me poussait d’une façon ou d’une autre pendant que je dormais !

Vivre avec un noble représentant de la lignée des Felix silvestris n’est pas toujours facile. Cependant, je considère comme un privilège et un honneur d’avoir pu cohabiter quinze ans avec notre cher Clément!

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