Miaougraphie de Clément

Défi culturel, saupoudré de deuil en cours
Je participe à l’édition 2023 du mois anglais, challenge initié par Martine de Plaisirs à cultiver, Lou de My Lou books et Cryssilda de Voyager… lire… et organisé cette année par Martine et Lou.

Comme de coutume (on dirait), je publie ma contribution pour le dimanche gourmand à la toute fin de la journée de mon côté de l’Atlantique. Il faut souligner tout de même que le projet entrepris pour ce dimanche était d’une plus grande ampleur que la semaine passée. J’ai même commencé ma préparation samedi, malgré que j’en ai fait moins que ce que je comptais faire au départ. J’avais besoin d’une journée relax samedi. Alors, le gros du gâteau a été exécuté aujourd’hui (et j’ai encore un brin de nettoyage dans la cuisine qui m’attend après cette publication). En voyant le titre de la recette choisie pour cette pause gourmande, vous comprendrez sans doute une partie de ma motivation à exécuter ce gâteau-ci dans le cadre du mois anglais.

Alors, pour cette semaine, je me suis embarquée dans la confection d’un St. Clements orange and lemon drizzle cake basée sur la recette incluse dans The Great British Bake-off Perfect cakes & bakes to make at home. Avec un nom comme celui-là, ça me semblait anglais d’origine, et ça l’est en effet, il serait nommé ainsi à cause d’une comptine mentionnant différentes cloches d’église, dont les cloches de l’église St. Clements Danes de Westminter, à Londres. Oranges and lemons, Say the bells of St. Clement’s. Et bien entendu, le nom me fait penser à mon défunt chat. Ainsi, réaliser ce gâteau se veut donc un hommage à Clément-chou au passage. Bien que franchement, Clément n’aimait pas les odeurs citronnées-orangées et ce, même s’il ne pouvait s’empêcher de venir les sentir, il grimaçait toujours en s’éloignant rapidement une fois l’inspection faite ! Le pire pour lui, c’est quand on le flattait après avoir dégusté une orange. C’est incroyable à quel point l’odeur pénètre dans la peau quand on pèle ou manipule énormément une orange. Pauvre Clément ! Il n’aimait pas que son poil sente les agrumes… Néanmoins, avec tous les oeufs dans cette recette, il aurait été très intéressé quand même. Avant de vivre avec notre chaton, je ne pensais pas que les chats s’intéressaient aux oeufs de poule… À la poule, oui, mais ses oeufs, je ne le croyais pas. Eh bien ! Je me suis vite détrompée… je sais qu’il aurait adoré que je lui échappe un oeuf dessus par accident et, si ce n’est pas arrivé, ce n’est pas parce que Clément n’a pas essayé à de nombreuses reprises.

Anecdote féline à part, revenons au gâteau. Niveau gâteau, je pense que c’est le premier gâteau que je réalise de A à Z (ou à peu près) à partir d’une des recettes de ce livre. Jusqu’à aujourd’hui, j’avais utilisé certaines recettes pour l’appareil, une glace ou bien une garniture, pour un mélange de mon cru. Cette fois-ci, je souhaitais m’en tenir, le plus près possible, à la recette présentée, qui est par ailleurs celle d’un des participants de la quatrième saison de The Great British Bake-Off, réalisé comme signature bake dans la première émission de la saison 7. Malheureusement, ce concurrent a été éliminé durant cet épisode, mais n’empêche qu’une de ses recettes est incluse dans le livre de recette et c’est déjà un bel accomplissement. Je vous mets le lien directement pour que vous puissiez consulter la recette en ligne si vous voulez y jeter un oeil ou même l’essayer. Bien que je voulais suivre la recette de près, je n’ai pas pu m’empêcher d’apporter quelques modifications.

Bien sûr, il y a des ajustements qui étaient nécessaires, par exemple, je n’ai que de gros oeufs à la maison, j’ai donc mis cinq oeufs au lieu de huit pour l’appareil. Il y en a eu d’autres qui ont été inspirés par l’envie de limiter les pertes comme remplacer le zeste de quatre citrons dans l’appareil du gâteau(que je n’avais pas de toute façon) par la pulpe des oranges que j’ai pressées pour obtenir le jus requis pour l’orange curd. Le plus « gros » changement apporté est au niveau de la glace pour le dessus du gâteau, j’ai opté pour un buttercream plutôt que la glace de confiseur proposée. Avec un gâteau déjà imbibé de sirop de sucre, je trouvais qu’une glace de confiseur convenait moyennant, à mon goût anyway. Et puis, c’est sûr que le buttercream me permettait de travailler la finition un peu plus, bien que j’aurais dû ajouter un peu plus de sucre glace pour le raffermir un peu, il se serait mieux travailler un peu.

Je suis quand même très fière du résultat et surtout, les textures et les saveurs sont vraiment top. C’est un des meilleurs gâteaux que j’ai réalisés jusqu’à maintenant ! Tellement bon que j’ai fait une entorse à ma routine de ne pas manger après 20 h pour me servir une deuxième petite tranche, question de pouvoir mieux vous en parler. 😉 Tout de même, il y a eu des petits ratés. D’abord, le premier gâteau que j’ai sorti du four, en le manipulant, erreur de rookie dû au fait que je ne suis pas habituée de gérer d’aussi gros gâteau, je l’ai brisé en deux. Mais bon, pas de panique, je n’ai pas de juge à impressionner moi et en faisant très attention, j’ai pu tout de même l’utiliser pour faire l’étage du dessus. Avec la glace sur le dessus, la craque ne paraît pas du tout. Le pire, c’est plutôt mon deuxième appareil qui a cuit en creux parce que j’ai mal réparti ma pâte, j’en ai trop mis sur les bords… D’un côté, ça a servi à remplir de l’orange curd sans peur de débordement. De l’autre, l’étage supérieur s’est un peu affaissé dû au manque de support en dessous, ce qui fait que le creux est visible pareil… Et à ce point-là, je n’allais pas combler le vide par une tonne de glaçage, surtout qu’avec le nid d’écorces confites d’orange déposé au centre de l’étage supérieur, ça ne paraît pas trop. Puis, après tout, ça ne gâche en rien le goût !

Enfin, si cette recette vous tente, je vous suggère de préparer les écorces d’agrumes confites en premier. Vous pouvez même le faire quelques jours d’avance comme cela se conserve bien à température pièce dans un contenant hermétique, en autant que vous leur laissez le temps de sécher à l’air libre pendant quelques heures au préalable. Ainsi, vous pouvez récupérer l’excédent de sirop de sucre acidulée provenant de leur production comme base pour le sirop à imbiber du gâteau. Il n’y en aura sûrement pas suffisamment, donc, il faudra ajouter du sucre et du liquide un peu et faire chauffer le tout juste assez pour le liquéfier et dissoudre le sucre à ajouter. D’ailleurs, dans la recette originale, le sirop n’est pas chauffé du tout, mais je trouve que ça aide à dissoudre le sirop et ça lui donne une texture plus sirupeuse que de seulement mélanger le jus et le sucre ensemble.

En plus du gâteau, je me suis préparée une salade de poulet style « coronation chicken ». Un souper très english en ce dimanche de grisaille. Je vous garderais bien une part de gâteau chacun-e, c’est un assez gros gâteau, mais avec la distance, vous savez, c’est un peu compliqué. Alors, je le savoure avec une pensée pour vous. Pour la semaine prochaine, si je me sens d’attaque, ce devrait être une confection à base de cerises (je viens de recevoir 1 kg de cerises fraîches colossales). Pas aussi élaborée que cette semaine, mais qui m’intéresse beaucoup tout de même. Tant qu’il ne fasse trop chaud dans l’appartement pour utiliser le four confortablement, sinon, je changerai sûrement de plan. Quand même drôle que mes deux premières réalisations aient un ancrage géographique (Bath le précédent). Alors, je vous laisse sur une image de l’église et son clocher glané sur le site officiel de St. Clements Dane church. Je vous souhaite un bon début de semaine.