Intermède à teneur féérique
Je commence à préparer ce billet en août, mais techniquement, il sera publié pour le 1er septembre, donc, pas tout à fait le dernier vendredi d’août. C’est si proche que vous me pardonnerez bien cet écart, n’est-ce pas ? La covid s’est invitée dans mon planning, pas que j’ai un planning très serré, comme je garde beaucoup d’espace pour l’inspiration, l’envie du moment. Toutefois, je comptais vous pondre un vendredi féérique pour le dernier vendredi d’août, qui était la semaine passée. Le pire, c’est que j’étais presque assez rétablie pour maintenir mon objectif, sauf que n’ayant rien préparé d’avance, j’aurais probablement trimé dur pour le publier à temps. À la place, j’ai pris la résolution de reporter le tout d’une semaine et profiter du délai pour bien me reposer, ce qui me fut plus bénéfique je pense.
Les drames et les déboires semblent pulluler cette année dans ma vie, j’ai l’impression que 2023 teste ma patience, teste mon courage, et teste même ma détermination…. Dans quel but je l’ignore ? N’empêche qu’on dirait vraiment que je passe d’une épreuve à l’autre cette année. On pourrait presque croire que des êtres surnaturels s’en mêlent par moment, comme des fées, car toutes les fées ne sont pas bienveillantes ou ont une façon bien inhumaine de l’être.
Je me suis rendue compte que jusqu’à récemment, j’avais surtout abordé le Fairy friday sous l’angle des fées bienveillantes, peut-être un peu taquines par moment, mais somme toute, bonnes et douces. Toutefois, les fées et le petit peuple en général sont dépeints sous des visages bien plus variés que cela. Personnellement, bien que j’ai un faible pour les fées joyeuses et gentilles, j’aime aussi une histoire de fées cruelles et hautaines. Ainsi, peu importe le choix d’un auteur pour la lumière sous laquelle il ou elle présente le petit peuple, je trouve toujours mon compte.
On pourrait constituer un spectre sur la façon dont les fées sont représentées dans la fiction et c’est ce que je me propose d’esquisser pour ce vendredi féérique. Ce spectre va des fées bienveillantes, comme les Flower fairies dessinées par Cicely Mary Barker que je vous ai présentées en juin dernier, aux fées malignes. Entre les deux, je placerais à proximité des fées bienveillantes les taquines qui n’ont pas de mauvaises intentions en général, mais qui adorent jouer des tours aux dépens bien souvent des humains et des autres créatures les entourant. Il faut se méfier d’elles quand même, malgré leurs façons souvent naïves et innocentes. Je cherche un exemple d’une telle fée et c’est un peu difficile, ce genre de représentation étant surtout présente lorsque les fées ont un rôle très secondaire dans l’histoire. Du moins, c’est l’impression que j’en ai. Par exemple, il y en avait bien des fées taquines comme personnage tertiaire dans la série de téléfilms Le 10e royaume. Aussi, je classerais Tinker Bell de Peter Pan dans cette portion du spectre, bien que ses actions envers Wendy sont plutôt préméditées d’intention mesquine. Toutefois, sa lueur en général est plus taquine, teintée par ses humeurs variables.
Entre les fées taquines et les fées malignes, j’ajouterais une catégorie pour les fées arrogantes et/ou cruelles, parce qu’elles ne sont pas forcément malveillantes envers les humains. Je mettrais dans cette catégorie les portraits de fées et d’elfes les décrivant comme des êtres hautains, se pensant supérieurs des autres êtres et souvent insensibles aux misères et aux faiblesses des autres êtres, voire les exploitant carrément quand l’opportunité se présente. Il y a beaucoup de représentation de ce type dans les genres de romantasy, d’urban fantasy et de high fantasy, c’est probablement une des plus populaires en ce moment, incluant les fées dans les séries de l’univers des Shadowhunters de Cassandra Clare et le peuple féérique de la duologie Wintersong de S. Jae-Jones. Je ne vous en nomme que deux exemples, mais je pourrais facilement y classer la moitié des oeuvres que j’ai dans ma bibliothèque traitant de personnages féériques. Je ne pense pas exagérer.
Enfin, les fées malignes qui sont à fuir absolument si vous êtes humain-es, peuplent la fiction depuis longtemps, aussi longtemps que leurs opposées, les fées bienveillantes. Elles sont malveillantes parfois par vengeance, à la suite d’incidents survenant entre elles et les humains. On retrouve ce genre de représentation de fées dans Les Outrepasseurs de Cindy Van Wilder ou encore Les Chroniques des Cinq-Trônes d’Anthelme Hauchecorne. Parfois, les fées malignes deviennent sorcières dans les représentations modernes comme dans La belle au bois dormant où Maléfique est plutôt présentée en tant que sorcière dans la version Disney, bien qu’on retrouve dans les contes originaux de Perrault et des frères Grimm une fée maléfique et des bonnes fées maraines de l’autre côté. Ce qui apporte un dernier point : le petit peuple n’est pas toujours présenté d’une façon uniforme dans une même oeuvre. Ainsi, on peut trouver dans une histoire des fées représentant différentes facettes du peuple féérique : des bienveillantes, des taquines, des arrogantes, et des malignes. Plus il y a de fées et de créatures mythiques dans une même oeuvre, plus il y a de chances que différents archétypes y figurent.
La magie n’est pas tout le temps douce et belle et peut parfois nous réserver des surprises désagréables. Je ne pouvais pas traiter des Fairy friday sans aborder au moins une fois les facettes moins reluisantes des fées, surtout que personnellement, j’apprécie toutes les différentes façons de représenter les fées. Et vous, avez-vous une préférence pour l’une des façons de représenter les fées ? Quand vous pensez à une fée, quelle est la première image qui vous vient en tête ? Une bonne et gentille fée du type Flower fairy ? Une fée taquine et enjouée comme la fée Clochette ? Une fée hautaine plutôt semblable à la Seelie Queen ou au Goblin King ? Ou bien une fée maligne, du calibre de Maléfique ?
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