Miaougraphie de Clément

Miaougraphie dessinée
De l’encre indélébile pour ancrer le souvenir, pour ancrer sa présence pour toujours, pour ancrer toute l’affection que je porte à mon Clément.

Malgré le fait qu’on ne peut effacer sans impunité un trait trop appuyé ou un contour mal formé lorsqu’on le trace à l’encre, j’aime beaucoup jeter sur papier, sans brouillon à la mine au préalable, des traces à l’encre indélébile, que ce soit de Chine, d’un marqueur feutré ou d’un simple stylo, que l’encre soit bleue, noire, rouge, verte ou tout autre couleur. Jusqu’à maintenant cependant, je n’avais que croqué des bouts de chat à l’encre en marge de mes cahiers, dissimulés entre les cases de mes planificateurs ou dans les pages de garde d’un carnet. Des bouts de chat plus ou moins ressemblant à mon défunt compagnon de fourrure, un peu dans le même style que la bannière de la Miaougraphie de Clément. Quelques traits coupés suggérant un minois félin, une queue touffue, ou bien deux oreilles pointues, c’est tout ce que j’avais gribouillé à l’encre jusqu’à récemment.

Je ne me rappelle pas avoir fait un choix pleinement conscient d’utiliser le stylo bleu pour la première fois dans mon carnet à dessin dédié à mon petit félin. Ou bien non, je pense que j’ai saisi le stylo en premier lieu et je me suis dit « Pourquoi pas? », comme un clin d’oeil aux oeuvres d’une autre bloggeuse que je suis depuis un moment et qui utilise beaucoup le bic et les marqueurs. Et puis l’encre a coulé sur la page blanche presque d’elle-même. C’est ce que j’apprécie le plus de l’encre en général, son flot continu et fluide. Il y a beaucoup moins de friction générée entre un stylo et une feuille de papier, qu’un crayon à mine et une feuille du même papier, sauf quelques exceptions, comme avec les fines pointes métalliques d’une plume. L’encre nous confronte toutefois à nos erreurs. Néanmoins, cela peut être renversé en force en apprenant à cacher, ou encore mieux, à utiliser ces errements pour mieux rendre son sujet. Voilà une mise en contexte pour les esquisses que je vous partage aujourd’hui.

D’abord, il y a deux petits barbouillages de Clément, une suite à ma recherche de style différent initié cette été, croqué vif, croqué rapidement. J’ai repris une des photos qui m’a servi de modèle durant cet exercice initial et je me suis servie de la même pour le dessin suivant où je suis revenue à un style plus réaliste.

Pour cette dernière, j’ai essayé d’éviter de tracer les contours de la forme de mon vieux chaton et de le construire par ses motifs, ses contrastres et l’ombrage de la photo. Je l’aime bien cette esquisse, mais en la regardant de nouveau, je me dis que j’aurais pu pousser les contrastres encore plus. Je la retoucherai peut-être, surtout que je travaille sur une autre esquisse au stylo bleu en ce moment. Je ne vous montre pas l’ébauche en cours, mais je veux bien vous en dire un peu plus : ce sera un autoportrait avec bébé chat.

Comme je n’ai presque pas dessiné durant mes vacances, j’ai peu à partager côté Miaougraphie dessinée et je ne sais pas si je reprendrai un rythme plus soutenu prochainement. Je verrai ça, mais c’est sûr que l’automne s’annonce chargé de bien des façons, entre autres parce que j’ai décidé de participer à un autre challenge, le Pumpkin Autumn Challenge ! J’ai déjà esquissé la base d’un programme pour le challenge et entamé lectures et visionnements. Je compte bien vous partager mon plan sous peu (j’espère avant la fin de la semaine). D’un côté, le défi est plus long que le dernier auquel j’ai participé, allant du 3 septembre au 3 décembre 2023, donc moins concentré que le mois anglais, ce qui devrait en théorie me laisser plus de temps pour d’autres choses, dont le dessin. D’un autre côté, ça donne aussi du temps pour ambitionner… Bref, je ne suis pas prête à délaisser complètement le volet Miaougraphie dessinée. Toutefois, je dirais que l’automne ne s’esquisse pas sous le signe du dessin…