Deuil en cours strié de miettes de Miaougraphie
C’est une drôle d’expression n’est-ce pas ? Parce que même dans une nuit très sombre, je percevais toujours les notes pâles blond-roux du pelage de Clément, moins nuancées que dans la lumière du jour ou celle artificielle, mais quand même, je n’aurais pas mépris un autre chat pour Clément.
Je n’ai pas choisi ce titre pour discuter des couleurs de la fourrure de mon vieux chaton. En fait, cette expression populaire titre bien une petite histoire que j’ai vécue en février et que je tenais à vous partager. Je vous ai raconté déjà comment, suivant les gestes posés pour le jour marquant une révolution complète de la Terre autour du Soleil sans Clément (c’est-à-dire un an) dont celui incluant de manger un plat à base de thon en conserve, j’avais déposé le reste du thon dehors et qu’après quelques jours, il avait trouvé un ou plusieurs fines bouches pour le dévorer. Je m’étais demandée si c’était un chat ou les oiseaux de retour dans la cour ou bien un autre animal.
Je n’ai pas eu de réponses à cette question, mais le vendredi suivant ma réalisation que le thon avait été mangé, il y a trois semaines de cela, dans la soirée avancée, je regardais par la fenêtre du salon brièvement quand une ombre furtive à traverser mon champ de vision. Un chat tout de gris vêtu, allant d’une démarche déterminée et rapide. Je n’ai pu m’empêcher de me lever et de me rendre à ma porte, qui n’était pas si loin, à peine quelques pas, pour voir si le chat semblait être correct. Je l’ai tout just vu disparaître au coin de la rue suivante. Je dois dire en contexte que j’ai vu peu de chats dans mon quartier dans les derniers mois, du moins à l’extérieur, car j’en ai aperçu plusieurs aux fenêtres des bâtisses de mon quartier (souvent les mêmes). Voir ce chat flâné dans la nuit (et son pelage était définitivement gris, comme celui de Muffin, le chat de Steve, un blogger canadien que je suis, ce n’était pas une illusion dû au couvert de la nuit, je vous assure) m’a beaucoup émue, d’une douce et agréable façon. M’est venu l’idée que c’était peut-être ce chat qui avait mangé le thon laissé dehors et, bien que je ne le saurais jamais pour sûr, cette idée m’a immédiatement plu.
Ce n’est peut-être pas loin de la vérité. Après tout, le dimanche de cette même semaine, je sortais faire quelques courses et je remarquais qu’il y avait des traces de pattes ressemblant énormément à celles d’un chat qui traçaient un chemin du trottoir vers l’intérieur de la cour. La couche de neige étant plus récente qu’au moment où le thon a disparu, ce n’est pas tout à fait une preuve. Quoi qu’un chat ayant trouvé de la bouffe une fois, reviendrait peut-être… Qui sait ?
En tout cas, je n’ai pas revu le chat gris depuis. Je ne m’inquiète pas trop, il semblait savoir où il allait, ce qu’il faisait.
Parlant de poil de chat, j’ai fait toute une découverte hier soir en faisant un peu de ménage. D’abord, j’en ai peu parlé dans la dernière année, mais la quantité de poils que Clément a laissée derrière lui était plutôt limitée. À chaque endroit où je m’attendais à trouver une touffe de poil en nettoyant dans les mois ayant suivi son décès, j’étais étonnée de peu en trouver… Alors, j’étais loin de soupçonner qu’un gisement poilu se cachait dans notre salon, juste sous nos pieds ! Ça ne m’était pas venu à l’esprit que le dessous du pouf bleu, le trône principal des vieux jours de notre chaton, pourrait abriter une telle quantité de poils de chat (et bon, j’admets aussi, entremêlés de pas mal de poussière). Je ne pensais pas qu’autant de matière pouvait adhérer à cette surface presque complètement à plat contre le plancher. Mais voilà, ce n’est pas complètement à plat et nous avons tendance à le glisser à même le sol pour le déplacer…
Quand j’y pense maintenant, ça me paraît une évidence ! N’empêche que je suis loin de m’en vouloir de ne pas avoir pensé à cela avant puisque ça me permet de trouver toutes ces traces de la présence de Clément dans nos vies plus d’un an après sa mort. Je l’ai nettoyé maintenant, j’ai failli prendre une photo du dessous du pouf avant de le faire, mais je me suis retenue. Néanmoins, j’avoue que je n’ai retiré que le plus gros, laissant une partie des poils de Clément dessous pour l’instant, et j’ai mis de côté une partie de ce que j’ai retiré, pour toutes les fois où j’ai brossé Clément (de la main, il n’aimait pas la brosse en général) et jeté les boules de poil en résultant.
Si vous voulez en savoir plus sur ce pouf – trône de Clément, je vous l’ai présenté en février 2023 ce fameux pouf dans ces quelques mini-épisodes de miaougraphie :
Tant qu’à évoquer le temps qui passe, j’ai envie de vous repartager aussi une autre tranche de Miaougraphie, publiée il y a exactement un an, qui donne un aperçu de la progression de Clément de sa jeunesse à sa maturité. Dans cette tranche de Miaougraphie, je mentionnais que je me souvenais mieux des traits de personnalité de Clément que de moments précis du quotidien. Un an plus tard, ce constat demeure encore plutôt vrai, bien qu’en rédigeant plus de Miaougraphie de Clément, j’ai réussi à assembler une belle colletion de souvenirs plus vivides dans laquelle je peux puiser pour me remémorer la vie de mon coquin de rouquin. L’excercice n’est pas fini, je continue à recouvrer mes souvenirs de Clément et à les mettre en forme en image et en mots. J’espère que vous avez envie d’en apprendre plus sur sa vie de roi félin, car il y en a plus dans mes cartons (et je ne parle pas des épisodes déjà publiés) !
Miaougraphie de Clément 
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