Semaine 1 de la vie après Clément
Aujourd’hui marque le début d’une démarche qui, j’espère, me sera salutaire pour traverser un deuil difficile. Au moment où j’ai écrit le brouillon de ce texte, une semaine venait de s’écouler depuis l’euthanasie de mon vieux bébé chat.
Un deuil n’est jamais chose aisée et il y en a qui sont plus difficiles que d’autres. Le départ de notre petit compagnon poilu des quinze dernières années m’affecte beaucoup et affecte mes relations avec mes proches et mes collègues. Après le choc initial des premiers jours, j’ai senti que même parmi les personnes qui m’ont démontré sympathie et affection au départ, tous n’avaient pas la même patience et capacité à écouter.
Je ne les blâme pas; j’apprécie ceux et celles qui acceptent de partager une partie de ma charge émotionnelle et je comprends les autres qui ne s’en sentent pas capables. Néanmoins, cela ne m’empêche pas de ressentir un profond besoin de parler de Clément, de sa vie, de ses derniers moments et de ce que je vis depuis son départ soudain. Alors, j’ai eu l’idée de ce blog qui permettra à ceux et celles qui souhaitent suivre mon deuil ou revivre des souvenirs de Clément avec moi de me lire quand ça leur plaît.
De mon côté, écrire me libère d’un poids significatif, m’apaisant tout en me laissant ressentir pleinement mes émotions. Ma vie aux côtés de Clément dans les dernières années a été très privée. Sa mort me pousse hors de ma réserve et j’ai une envie irrépressible de partager ce que j’ai vécu avec lui et ce que je vis sans lui.
Voilà, ce projet de Miaougraphie de Clément se veut donc très personnel et ne vise pas un large public. J’aurais pu me contenter de Facebook sans doute, mais j’évite de plus en plus ce réseau social et puis, je me suis dit que d’autres personnes pourraient un jour trouver un peu de soulagement face à leur épreuve personnelle en lisant ce qui se trouvera entre ces pages. Ainsi, mener ma démarche dans un endroit si public ne me paraît pas inutile. Si cela finit en un journal életronique juste pour moi, je retirerai tout de même de ce travail les bienfaits que m’apporte l’écriture de ces pensées, de ces émotions et de ces souvenirs qui m’habitent.
Comme personne ne peut prédire la durée d’un deuil et comme peut-être l’inspiration et la volonté de partager pourrait aller au-delà de mon deuil, ce projet aura la durée de vie qu’il aura. Quelques semaines, quelques mois, des années… Nous verrons bien. De toute façon, dans mon état actuel, j’avance lentement un jour à la fois.
Tout cela étant dit, je place ici un avertissement que je ne répéterai pas à chaque fois : j’écrirai souvent à vif et je ne compte ni mâcher mes mots, ni dissimuler l’étendue de ma souffrance. Toutefois, je m’engage à catégoriser et identifier mes publications en deux types, selon si elles portent sur la vie de Clément et mes souvenirs (la partie qui devrait être la plus joyeuse et plaisante) ou sur mon processus de deuil (la partie plus sombre et plus émotionnelle).
Pour ce faire, je débuterai chaque entrée avec la mention « Tranche de miaougraphie » pour tout ce qui porte exclusivement sur les souvenirs de Clément des 15 dernières années ou la mention « Deuil en cours » pour ce qui toutche à mes expériences actuelles dans ma vie après Clément. Ainsi, vous pourrez choisir de lire ce qui vous interpelle, ce qui vous intéresse ou encore éviter de lire ce qui est trop sensible pour vous.




Répondre à Bernard Tritz Annuler la réponse.