Un moment d’infini douceur avec Clément

Tranche de miaougraphie

Bien que j’ai l’impression de ne pas avoir suffisamment profité de lui dans les dernières semaines de vie de mon gentil minou, il y a eu de beaux moments passées en sa compagnie dont un en particulier auquel je me raccroche fréquemment depuis sa mort. Je ne me souviens plus du moment exact, c’était quelque part au début de janvier, une journée de tempête de neige où je rentrais du boulot, il me semble, car j’avais mes bottes dans les pieds, et mon conjoint pelletait la cour.

Clément sortait fréquemment dans la cour sous notre supervision entre avril et octobre. Nous avons une cour avec une clôture qui, plus de la moitié de l’année, est fermée en permanence, ce qui nous permettait de le laisser se promener sous une surveillance relâchée. Cependant, quand le froid se pointe le nez et que l’air se met à sentir la neige, nous ouvrons la clôture, la cour servant de stationnement d’hiver lors d’opérations de déneigement. Cela marquait la fin des sorties régulières de Clément dehors, à son grand dam, bien qu’il n’a jamais aimé marché sur la neige ou la glace. Bébé chat aimait beaucoup sa maison, mais l’extérieur le fascinait énormément. Si ce n’était que de lui, nous aurions chauffé le dehors plus souvent qu’autrement, tellement il adorait rester sur le pas de la porte de la cour à observer les bancs de neige, la glace et les flocons. Alors, parfois, je le prenais dans mes bras et je le tenais dans la porte d’entrée ou même faisait quelques pas dans la cour ou sur le trottoir avec lui.

Petites traces de pattes de Clément dans la neige sur le seuil de la porte.

Ce soir-là, donc, j’avais décidé de lui montrer toute cette belle neige fraîche. L’air était assez doux, un muret de neige s’élevait entre le trottoir et le reste de la rue, et mon conjoint était dehors depuis un bout quand je suis arrivée. Clément était content de prendre l’air un peu. Mon conjoint s’est approché de nous pour vider la pelle-traîneau dans le muret et je ne sais pas ce qui m’a pris, une soudaine inspiration comme cela me prend parfois, mais j’ai eu l’idée de déposer Clément dans la pelle vide. Après tout, avec le muret de neige, il n’irait pas bien loin s’il décidait de courir. Cependant, il ne s’est pas enfui et est resté sagement assis dans la pelle. Si bien que mon conjoint a commencé à tirer lentement la pelle vers la cour. Je les suivais de près, bien que Clément semblait si intéressé à profiter de la balade que la pensée de débarquer n’a pas semblé le traverser.

Ce fut un petit moment merveilleux de le voir calmement admirer les alentours. La brièveté de l’instant n’a pas réduit la magie de cette petite intermission hivernale en famille. Un plaisir très simple, mais que je suis tellement heureuse d’avoir pu offrir à mon vieux chaton de 15 ans. Il n’y a pas de photo ou de vidéo de ce moment. Pourtant, il est bien gravé dans ma mémoire et je le chérirai pour le restant de mes jours.

Clément avait le don de faire ressortir l’extraordinaire des choses les plus anodines et il nous en a fait profiter durant toute sa longue vie de félin. Malheureusement, beaucoup de ces petits moments ont été oubliés dans le train-train de la routine. N’empêche qu’il nous en reste tout plein que nous pourrons ressasser dans les années à venir et qui, nul doute, déposera un baume apaisant sur nos plaies. Sans compter que l’exercice de la mémoire et de transcrire ces moments peut aider à en faire surgir d’autres à la surface et je compte bien les saisir au passage.

Si vous avez des histoires, des anecdotes de Clément qui vous viennent en tête, n’hésitez pas à nous les partager, direct ici sur le blog ou en message privé par le mode de communication de votre choix. Ça fait toujours plaisir de prendre connaissance de ce qui vous a marqué dans vos expériences avec notre gros paquet d’amour!

3 réponses à « Un moment d’infini douceur avec Clément »

    1. Oh ! Que oui, en effet, Marie-Luce …

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