Miaougraphie de Clément

Deuil en cours, avec Tranche de Miaougraphie imaginée

12 avril 2023
Lundi matin (10 avril), réveil à Calgary, déjeuner familial avec les bonnes crêpes de l’oncle de mon conjoint. Un déjeuner à la bonne franquette comme tu les aimais Clément, juste pas tes mets matinaux préférés, pas d’oeufs ou de fromage ! On ne peut pas tout avoir quand même mon minou ! Le temps passait et midi approchait, mais mon conjoint aimait mon idée de visiter le zoo de Calgary, ce que nous avons fait, en couple en empruntant une voiture.

Un peu pressé par le temps comme les parents de mon conjoint nous attendaient pour retourner à Edmonton, nous avons quand même pu faire un tour assez complet en prenant le temps de prendre quelques photos et d’admirer nos favoris. Oh la la Clément ! Tu aurais adoré le zoo de Calgary, bien qu’il y avait peut-être une foule un peu trop dense pour tes goûts (et les miens, c’était limite par moment…) quoi que plus nous avancions dans le zoo, moins il y avait de monde. Les zèbres nonchalants, les girafes qui couraient, les flamands roses qui piaillaient, les chiens de prairie locaux qui s’invitaient à travers la faune exotique, les tigres et les léopards de neige qui somnolaient au soleil, les phacocères excités, le chat de Pallas qui tournait en rond, les gibbons qui avaient hâte qu’on leur sert leur déjeuner, autant de spectacles qui t’auraient fasciné et intrigué. Te sortir du zoo aurait été difficile ! Surtout que la suite de la journée s’annoncait moins stimulante sur la route vers Edmonton.

Arrivés en début de soirée à Edmonton, j’ai convaincu mon conjoint de poursuivre la journée encore un peu en allant faire une visite au West Edmonton Mall. Ses parents n’habitent pas très loin, c’est donc un arrêt obligatoire à chacune de mes visites en ville et nous n’y étions pas encore allés cette fois-là. Fin de soirée, un lundi de Pâques, c’était plutôt vide, il y avait tout de même beaucoup à voir et à faire, malgré que Galaxyland et quelques autres attractions étaient déjà fermées quand nous sommes arrivés. Pas de Skeeball cette fois-ci, mais des bateaux-cygnes, un paon composé de fleurs, la réplique du Santa Maria, la boutique de Lego, les mini-golfs, waouh quand même ! De retour chez les parents de Paul, nous avons fini la soirée en pantoufles, à se reposer en vue de ma dernière journée en Alberta.

Voilà, nous arrivons à mardi, journée précédant mon départ. La température qui avait été plutôt clémente jusqu’ici – soleil, thermomètre à la hausse, est tombée et nous avons eu un ciel gris, avec des précipitations en continu, de la pluie, de la grêle et même de la neige ! Une vraie journée printanière dans l’Ouest canadien en gros. Ça ne nous a pas empêchée d’embarquer dans la voiture de location et de faire notre tour au parc national d’Elk Island, réputé pour ses troupeaux de bisons qui y ont été réintroduits il y a un bail. Sur place, j’ai d’abord dévalisé la boutique – enfin des cartes postales à profusion, plus quelques petits trucs pour nous et pour nos amis. Ensuite, nous nous sommes promenés sur la jetée du lac Astotin. Superbe, bien que la pluie était glaciale, le vent fort présent, et peu à voir hormis les îles, l’eau, la flore et les traces de la faune (des gros tas d’excréments plus très frais) plus quelques canards et outardes. Ah ça! tu aurais été enchanté mon Mément par les piles de caca de bison, de chevreuil et autre mammifère. En fait, tu nous aurais sûrement mené la vie dure, nous qui aurions tenté de t’empêcher de te plonger le nez en plein dans la merde de ruminants ! Toutes ces odeurs, tous ces animaux étranges et inconnus pour toi, ces chemins tracés par les excréments, la flore variée de prairies humides et de boisés, à part cela, tu aurais juste moins apprécié la température ambiante toi qui abhorrait la pluie

Clément, je te vois chercher les endroits à l’abri de la pluie, mais proche de tout ce qui t’intéresserait, comme sous un panneau d’interprétation, sous le couvert d’un arbre… À ta taille, il t’en faudrait moins que nous pour te protéger quelque peu du cocktail météo dont nous avons fait les frais. Si autour de ce lac, nous n’avons pas vu l’ombre d’un bison, sur le deuxième sentier où nous nous sommes promenés, nous en avons reperé deux, broutant paisiblement sous la neige qui remplaçait de plus en plus la pluie. Ils étaient à peut-être deux cent mètres de nous, c’était impressionnant ! Nous aurions pu pousser plus loin et peut-être aurions-nous rencontré quelques bisons de plus, mais nous étions transis de froid, trempés. la température a eu raison de notre persévérance et nous avons rebroussé chemin. Ce fut le dernier arrêt pour notre petite randonnée. En quittant le parc, nous avons roulé pour la deuxième fois dans la boucle du bison (Bison Loop), mais pas plus de bisons que lors du premier tour fait à notre arrivée. La neige commençait à empirer, nous n’avons pas traîné plus longtemps et c’est dans ces conditions quasi-blizzardesques que nous sommes revenus à Edmonton. Je me suis dit que les bisons devaient avoir senti cela venir et avaient préféré rester à l’abri quelque part sous les arbres.

Pour finir l’après-midi, nous avons fait un arrêt sur Whyte Avenue à Edmonton pour un brin de shopping. J’y ai découvert la chocolaterie Cococo où j’ai fait le plein, visité When Pigs fly dont le nom est aussi attrayant que les produits variés qui s’y vendaient et arrêté au Wee Book inn, un classique, bien que je ne pense pas avoir visité cette succursale auparavant de cette librairie usagée. Malheureusement, je dois rapporter mon chaton que nous n’y avons pas rencontré le chat résident de cette fameuse librairie sur aucun des deux étages. Tant pis, au moins, nous avons trouvé quelques livres dont un que je cherchais depuis un bout.

Après ce brin de magasinage, nous sommes retournés chez les parents de mon conjoint pour un délicieux souper de schnitzels au poulet que tu aurais approuvé, bébé chat ! J’ai dévoré le souper tellement j’avais faim. Le ventre bien rempli, j’ai préparé mes bagages et rédigé quelques cartes postales. J’aurais été prête à faire un saut au WEM, mais mon conjoint était éreinté et ça ne me tentait pas d’y aller seule. Dernière soirée tranquille donc, j’ai pu faire mes aurevoirs aux parents de mon conjoint comme je quittais tôt le lendemain, bien que mon vol a été retardé de deux heures (se lever un peu avant 7 am au lieu de vers 5 am, yeah!!).

Alors, mercredi matin, derniers aurevoirs à l’Alberta et à mon conjoint qui restait pour quelques jours de plus que moi, puis le reste, sécurité, attente, embarquement, etc… Au moment où je rédige ce compte-rendu pour toi Clément, je suis dans le bus en route vers Québec, en route vers ta maison, ton domaine, j’ai si hâte de retrouver nos repères, nos doudous, nos amis peluches – Paula, Tenzen, Iconiki, Chokko, Mr Bear et toute la compagnie. Une partie de toi attend mon retour, j’en suis persuadée et j’ai hâte d’être réunie avec toi, en quelque sorte.

Ô mon bébé chat, tu me manques tellement. Aujourd’hui, je suis un concentré de larmes quand je pense à toi. J’aurai personne pour m’aider à défaire mes bagages en arrivant. Si je n’ai plus ton aide pour les bagages, j’ai au moins pu te partage mes souvenirs et impressions de voyage de cette façon. —.

Voilà, ça clôt mon journal de voyage en Alberta. Pour ceux et celles que ça intéresse de voir quelques photos de plus, j’en ai partagé quelques-unes de plus sur mon Instagram (@odaisml). Retour à la programmation régulière prochainement ! 😉