Tranche de Miaougraphie
Vous avez peut-être remarqué que plusieurs des photos que je partage de mon vieux chaton le situaient sur la table de la salle à manger. Peut-être que vous n’étiez pas certain-es que c’était bien la table de la salle à manger, une table à quatre places assises peut servir à meubler d’autres pièces après tout. Eh bien, je vous confirme qu’il s’agit bien de l’une ou l’autre de nos tables de salle à manger. Nous en avons eu deux, depuis que nous habitons ensemble, mon conjoint et moi, une ronde et puis, une rectangulaire avec extension (dont nous nous servons jamais ou à peu près). Les deux ont été un espace privilégié pour notre Clément durant sa vie de chat. Après tout, les chats aiment les endroits haut-perchés…

Point 1 – Toute mise en place de la table commence par un centre dégagé.
Le centre de table idéal doit être désemcombré de toute décoration superflue, bien qu’un napperon confortable et élégant peut être toléré, afin que le chat de votre foyer puisse trôner au haut de la table.
Clément appréciait la table comme lieu de repos et cela rendait l’heure des repas particulièrement intéressante. Depuis qu’il avait pris l’habitude de monter sur la table de cuisine, c’était devenu presqu’impossible de le déloger de sa place à table. Bien entendu, sa place à table n’était pas sagement assise sur une des chaises à nous regarder manger, bien que c’est arrivé quelques rares fois. Non, Monsieur le chat aimait être le centre d’attention de tout repas, c’est-à-dire bien installé au centre de la table. Les seules occasions où il n’insistait pas pour s’attabler avec nous, c’était lorsqu’un humain était assis sur chacune des quatre chaises et que la table était trop bien garnie, mais vraiment, débordante de plats et de couverts. Encore là, ce n’était pas garanti qu’il allait nous laisser manger tranquillement. Quoi que j’y pense, toutes les chaises occupées, c’était seulement vrai dans notre appartement actuel, parce que, dans notre deuxième appartement qui était un deux pièces et demi, le salon et la salle à manger s’imbriquaient l’un dans l’autre, de sorte que le canapé-futon était presque collé à la table. Cela permettait à Clément de monter de l’appui-bras du canapé à la table, sans requérir l’assistance d’une chaise ou des genoux d’un humain…

Point 2 – Les meilleurs repas sont ceux partagés.
Le maître de table (le chat) devrait idéalement pouvoir converser avec chacun des convives. Les chaises disposées face à face sont à favoriser.
Il est certain que nous avons été un peu lâches, quand nous étions tous les trois seulement, mon conjoint et moi avons rapidement abdiqué devant la persistance de notre petit roi félin et l’avons laissé vaquer à sa supervision de nos repas. De toute façon, nous ne lui donnions pas plus de restes de table, qu’il soit ou non sur la table et c’était plus facile de garder un oeil sur lui quand il trônait au centre de la table. Malgré notre vigilance, il réussissait quelques fois à voler un morceau de poulet ou récupérer un peu de sauce ou de gras de boeuf sur sa patte, le ratoureux ! Comme nous ne faisions pas d’efforts, bébé chat ambitionnait parfois, même avec de la visite, surtout dans notre deuxième appartement. Alors, pendant que nos invités mangeaient, mon conjoint et moi passions une partie du repas à débarquer le chat de la table. Ce n’était pas si pire quand nous mangions un plat avec fourchette, mais pour quelque chose genre poulet rôti ou pizza, les mains grasses n’étaient pas l’idéal pour le prendre dans nos bras, mais en même temps, parfois, on se tannait de nous essuyer les mains à chaque fois qu’il fallait le descendre de la table ! C’est qu’il n’essayait pas seulement de chaparder dans nos assiettes, à mon conjoint et moi, mais aussi celles des invités ! Disons que c’étaient des repas très conviviaux.

Point 3 – Il est important de toujours vous assurer de la qualité et de la sécurité des aliments servis.
Tester subtilement un peu des aliments et boissons disposés dans chacune des assiettes et chacun des verres vous permet d’éviter de mauvaises surprises à vos invités en vous assurant que chaque portion soit saine et pleine de saveurs. En le faisant avec discrétion et finesse, vos invités ne se rendront compte de rien et profiteront pleinement du repas.
Ce dont je me souviendrai toujours, ce sont les fois où il s’installait au milieu de la table, calmement, en position accroupi, feignant le désintérêt total vis-à-vis nos repas. Puis, il se relevait et s’assoyait, affichant un air innocent. Et quand il pensait que son manège avait fait baissé notre garde, il frappait, avec précision, mais lentement, une patte s’avançait ainsi vers une de nos assiettes ou bols. Nous n’étions pas dupes de son petit jeu néanmoins. Sans compter les fois où il essayait carrément de plonger tête première dans nos assiettes ! Si nous mangions quelque chose d’intéressant pour lui, boeuf, poulet ou mets crémeux, il devenait moins subtil, mais beaucoup plus insistant. La table à manger devenait un ring de lutte où nous mangions en protégeant nos assiettes avec notre deuxième bras, où nous repoussions Clément comme nous pouvions, où parfois, il fallait en venir à soulever le plat en question au-dessus de nos têtes. Quand j’y pense, ces scènes m’apparaissent d’un ridicule absolu. Pourtant, cela faisait partie de notre quotidien avec bébé chat, de ces moments de frustration joyeuse. On ne pouvait lui en vouloir de tenter de goûter à nos délicieux mets. Lui aussi, il voulait sa part de plaisirs gustatifs. Je pense que pour vivre avec un chat, il ne faut pas être trop dédaigneux ou bien on apprend à le devenir moins… Pas vraiment le choix parce que c’est presqu’assuré qu’au moins une fois par semaine, sa patte, sa queue ou son nez se ramasse dans la bouffe, sans inclure les poils vagabonds.

Point 4 – Prenez le temps de choisir avec soin les accessoires qui adorneront votre table.
Afin de prévenir les petits incidents trop fréquents lors de réception, choisissez avec soin les nappes et napperons qui couvriront votre table. Les matières lisses et glissantes sont à mettre de côté comme elles favorisent les renversements de situation.
Au moins, je me dis qu’il a presque jamais sauté du plancher à la table directement, bien qu’il en était capable, nous l’avons vu faire quelques fois… Il préférait grimper sur une chaise en premier. Ainsi, si les chaises étaient bien poussées ou occupées, cela limitait ses escapades sur la table un peu, quoique il ne se gênait pas pour sauter sur les genoux pour grimper sur la table, s’il y avait un tant soit peu d’espace pour lui. Clément utilisait souvent les genoux de mon conjoint pour avoir accès à la table. Ces souvenirs sont un peu lointains, malheureusement, comme dans la dernière année, il ne fréquentait presque plus la table à manger. Pas parce qu’il y avait plus de choses dessus en tout temps, mais parce que nous avions enfin ajouté une nappe. Je ne sais pas ce que ça a changé cette nappe pour Clément, toutefois, le résultat en fût qu’il n’osait plus monter sur la table. Question de perception, il ne reconnaissait plus la surface familière ? Ou bien il a tenté une fois de monter et s’est planté et est resté sage pendant un bout ? Vers le début de l’hiver, Clément avait commencé à faire un retour sur la table, à l’occasion, comme lors de l’anniversaire de mon conjoint. Bien qu’en regardant la photo d’une des dernières fois de sa vie où Clément est monté sur la table, je m’aperçois que la nappe avait été retirée pour être nettoyée et que cela avait pris quelques jours avant que nous la remettions…

Je n’avais pas pensé jusqu’à tout récemment à comment nous avions tenté de concilier le désir de Clément d’être des nôtres lorsque nous utilisions la table, pour un repas ou pour un jeu, en laissant une chaise pliante compacte proche de la table. Étant plus petite et légère que les chaises de notre set de table, nous pouvions facilement éloigner la chaise juste assez loin pour que Clément ne puisse facilement monter sur la table, tout en la laissant juste assez près pour qu’il se sente inclus. Règle générale, cela était plutôt efficace. Cependant, j’avais rangé cette chaise dans les dernières années, parce que Clément tombait un peu trop souvent de la chaise comme elle était quand même très petite. Comme il vieillissait, nous voulions limiter les possibilités de chute comme possible. Cette chaise repliée il y a plusieurs mois déjà, repose dans le coin où sa litière était et elle témoigne encore de sa fréquente utilisation comme trône de la salle à manger de bébé chat : son coussin est criblé des trous laissés par les griffes de Clément. C’est en jouant au Scrabble sur la table de la salle à manger ce week-end que j’ai pensé à l’usage de cette chaise et aux raisons pour lesquelles nous l’avons rangées bien avant la mort de notre petit roi.
En parlant de marques laissées par notre Mément, nos tables en bois lui servaient d’arbre à chat… Il faisait ses griffes sur leurs pattes. La première table était déjà un peu brinquebalante, alors, ça ne nous dérangeait pas qu’il ait choisi ce meuble pour aiguiser ses griffes, surtout qu’il ne le faisait nul part ailleurs. Maintenant, nos tables portent la marque de sa présence avec nous, Clément est ainsi toujours un peu présent à nos côtés pendant les repas et les soirées de jeux dans la salle à manger.

Voilà, ce petit traité est loin d’être exhaustif. Auriez-vous des points à ajouter sur la base de vos expériences personnelles avec les manières de table félines ? Avez-vous développé des stratégies pour tenir un chat loin de la table ?




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