Tranche de Miaougraphie beurrée de deuil en cours
Dans les derniers jours, j’ai peu écrit, mais j’ai beaucoup pensé à mon très cher Clément. Son absence s’est fait sentir vivement pendant que j’étais malade. Voyez-vous, Clément était un parfait petit infirmier à quatre pattes. Il ne nous fuyait pas quand nous n’allions pas bien, même qu’il restait souvent auprès de nous tout au long. Parfois, il s’inquiétait de nous voir très mal en point, d’autres fois, il profitait simplement de ces moments de faiblesse qui nous forçaient à ralentir et passer plus de temps au repos. La photo ci-dessous en témoigne, elle date de janvier 2017, la fois où j’avais été encore plus malade qu’avec la Covid. La façon dont il est posé, on dirait que c’est lui qui ne se porte pas bien, tout emmitouflé qu’il était, mais c’était bien moi, en témoigne le rouleau de papier de toilette en avant-plan, la tasse d’eau chaude et la grosse bouteille de Tylenol en arrière-plan.

C’est sûr que la présence et l’affection d’un félin ne suffissent pas seules à guérir tous les maux, mais cela permet de réduire de beaucoup l’inconfort et l’inconvénient d’être malade, en plus de nous partager leur chaleur. La plupart du temps, Clément s’installait à côté de moi ou à mes pieds, quoi que quand j’étais particulièrement mal en point, il lui est arrivé de s’installer directement sur moi. D’ailleurs, je pense que le jour de cette photo, c’était une des fois où mon vieux chaton s’était posé sur mes jambes, à voir la hauteur à laquelle il est placé sur le lit, mais j’avais dû me lever et prendre la photo à mon retour, ou est-ce vraiment moi qui est pris la photo ? Je ne me rappelle pas m’être posée la question, pourtant, je prends rarement des photos en noir et blanc, contrairement à mon conjoint… Mystère et j’ignore si mon conjoint se souviendra. Qu’importe ! Je sais exactement quand cette photo a été prise et dans quelles circonstances, et c’était bien une des fois où Clément a endossé son rôle de garde-malade.
En tout cas, une chose est sûre, Mément-chou veillait sur nous à sa façon quand nous ne nous portions pas bien. Sans surprise, cet épisode avec la Covid avive donc mon chagrin de ne plus l’avoir à mes côtés bien que je sois contente d’avoir pu éviter la Covid du temps où il était encore vivant. Durant cette pandémie, ce fut d’ailleurs une de mes plus grandes peurs que mon conjoint ou moi ramène le virus à la maison et que Clément l’attrape à son tour et, étant un chat vieillissant… Bref, je me suis beaucoup ennuyée de mon chat dans les derniers jours, tout en étant soulagée qu’il ne soit plus là pour la contracter à son tour, parce que justement, le tenir loin de moi aurait été difficile, voire impossible et donc, les chances qu’il l’attrape à son tour auraient été élevées. Même avec la porte de la yellow room où je me suis confinée depuis lundi passé bien fermée, Clément aurait sûrement défoncé celle-ci pour venir me rejoindre. Parfois, il ne savait pas ce qui était mieux pour lui.
J’ai l’impression de découvrir de nouvelles couches de tristesse avec les événements récents. Les larmes ont été plus fréquentes et les crises plus longues à passer. Je pense que ce n’est pas qu’être malade pour la première fois depuis sa mort qui me plonge dans cet état de déprime. Le fait de commencer nos vacances estivales à la maison, au repos forcé, y joue pour quelque chose. Après tout, les staycations étaient le type de vacances préféré de Clément et c’est aussi la première fois que je débute des vacances à la maison depuis son décès. En effet, mes deux dernières périodes de vacances, en mars et en avril, si vous vous rappelez, ont été passés chez ma mère et en Alberta, respectivement. À part des longs week-ends, je n’avais pas pris de vacances à la maison encore. Beaucoup de petites premières fois ont eu lieu durant ces dix jours de convalescence et d’isolement et ça doit me rendre plus fragile.
Parlons-en des vacances ! Je ne passerai sûrement pas la prochaine semaine et demie à la maison continuellement. Je devrais pouvoir sortir bientôt et, comme mon conjoint ne semble pas avoir attrapé la Covid à son tour, nous devrions pouvoir en profiter un peu plus sous peu. Je ne sais pas trop ce que nous ferons encore, nous en étions au point de finaliser les plans quand je suis tombée malade, mais nous trouverons bien des choses à faire proches de la maison ou plus loin. Peu importe ce que nous choisirons, ça fera du bien de changer d’air un peu.




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