Miaougraphie de Clément

Deuil en cours
Comme mentionné lundi passé, nous avons campé avec des amis au parc national de la Jacques-Cartier, un magnifique parc d’une très grande étendue qui se situe au coeur du massif laurentien, durant le week-end du 7 au 9 octobre. Le parc protège une partie de la vallée de la Jacques-Cartier, où coule la rivière du même nom et ses tributaires, ainsi que plusieurs des sommets qui enserrent la vallée. Un lieu d’une grande beauté en toute saison, et tout particulièrement lorsque les feuilles ont presque toutes changées de couleur comme c’était le cas le week-end dernier.

Ce n’était pas la première fois que mon conjoint et moi visitions ce parc situé à moins d’une heure de voiture de notre demeure. Nous nous y rendons presque chaque année, en fait même plus d’une fois par année, sauf dans les dernières années où nous y sommes presque pas allés. C’était toutefois la première fois que nous y passions la nuit. Je ne suis pas très camping, il me semble vous l’avoir mentionné lorsque j’ai raconté les aventures de camping de salon de Clément cet été, mais le genre de camping que nous avons fait me convient plutôt bien. Nous avons dormi dans un campement de prêt-à-camper entre la tente et le chalet, puisque les murs étaient constitués d’une toile épaisse, sembable à celle utilisée pour les chapiteaux, tandis que les pôles, le plancher et le toit étaient construits à partir de bois franc. Et c’était tout équipé, excepté literie et nourriture. Il y avait donc matelas de camping de bonne qualité, oreillers couverts d’une housse imperméable, table, chaises intérieurs et extérieurs, mini réfrigérateur, vaisselle dont pas mal tout ce qu’il faut pour préparer un tas de styles de repas, le nécessaire pour nettoyer rudimentairement le campement, une plaque à induction installé sur le balcon sous un auvent, et même du chauffage d’apoint qui nous a permis de ne pas nous réveiller frigorifiés, car les températures ont descendu autour du zéro celsius dans la nuit de dimanche à lundi surtout.

Donc, c’était notre première immersion complète dans cet environnement spectaculaire et ce fut un week-end de plaisir et de pur bonheur, malgré la pluie qui s’est invitée aussi pour ce week-end d’excursion. Dans le campement, nous et notre couple d’amis avions de l’espace en masse pour cohabiter, et j’avais emmené avec moi un cinquième explorateur. Vous devinez peut-être qui c’est le cinquième, si vous avez lu ses toutes premières aventures que j’ai racontées cet été. Et oui, Clément II était du voyage pour la première fois depuis de nombreuses années, et surtout, pour la première fois depuis le décès de Clément le premier du nom ! Voici un résumé de sa sortie avec nous au parc national de la Jacques-Cartier. D’abord, aussitôt arrivé dans le campement, il a voulu s’imposet et tenté de clamer le lit superposé du haut (il y avait trois couchettes dans le campement), mais je lui ai dit que nous nous installions dans la couchette du bas. Il n’a pas trop rechigné.

Avec la pluie annoncée, Clément II a peu eu l’occasion d’arpenter les sentiers du parc durant cette expédition d’un week-end. Il a passé la majorité de son temps au campement, à nous attendre. Nul doute qu’il a su se tenir occupé et se faire utile en notre absence. Dimanche soir, comme la pluie semblait s’être calmée, il nous a aidé à partir un feu, feu qui a vivoté toute la soirée et que nous avons abandonné au bout de deux heures parce que pendant que nous soupions, la pluie qui avait timidement repris entretemps était revenue en force.

Lundi, la température était un peu plus clémente, même s’il n’y a eu que quelques percées de soleil. Ce n’est qu’après que nous avons quitté le parc que le soleil a fait un retour éclatant en milieu d’après-midi, semblant nous narguer. Peu importe, sans pluie prévue lundi, j’ai décidé d’emmener Clémen II avec nous pour notre dernière petite randonnée, sur le sentier de la tourbière. Je l’avais donc placé confortablement dans mon sac à dos. Je pensais le sortir ici ou là, mais j’ai totalement oublié de le faire. Il a donc fait tout le sentier dans le fond de mon sac. Clément II ne s’en est pas trop formalisée, il était juste content d’être là pour la promenade. Ça lui a sûrement évité de se chamailler avec les écureuils très actifs dans le coin du parc que nous avons visité. Dans la voiture, en route pour sortir du parc, il a pu profiter un peu plus du paysage à sa grande joie.

Je pense que cette excursion avec Clément II marque un renouvellement de ses explorations. Dans les dernières années, il a préféré mettre de côté sa carrière d’explorateur royal pour tenir compagnie à son souverain et jumeau d’apparence dans ses vieux jours. Il a été un pilier pour Clément, premier du nom. Maintenant que le roi n’est plus, Clément II n’a pas de raison de rester derrière quand nous partons à l’aventure, il peut nous accompagner à nouveau. Bien qu’il ne peut plus faire ses rapports olfactifs à son monarque, il peut continuer à découvrir de nouveaux coins et explorer les recoins de lieux qui lui sont familiers en l’honneur de Clément, premier du nom.

Ça m’a fait beaucoup de bien ce week-end de camping luxueux (nous avons même déjeuné aux crêpes fraise-chocolat-guimauve, avec fraises fraîches locales, dernière de la saison) entre être loin de la vie urbaine pour quelques jours, passer du temps de qualité avec de très bons amis et mon conjoint, faire de l’exercice avec quelques belles randonnées et avoir choisi d’emmener Clément II, la peluche exploratrice, avec nous. Des lampées d’air frais, bien qu’humides, du confort plutôt déconnecté, de la marche en forêt comme j’adore, et de nouvelles aventures pour notre petit explorateur royal chouchou, que vouloir de plus ? Si vous vous demandez, je pense que Clément II demeurera explorateur royal, même si ce n’est plus qu’un titre honorifique à ce point-ci. Il a beau ne plus se rapporter à un souverain félin vivant, Clément II continue tout de même d’honorer par sa vie d’exploration et d’aventures le roi qui l’a pris sous son aile pendant plus d’une décennie.

Alors, il devrait y avoir d’autres aventures à raconter pour Clément II, la peluche exploratrice royale. D’ailleurs, je devrai peut-être trouvé un nom différent pour cette catégorie, quoi que tranche de Miaougraphie pourrait peut-être convenir si j’y appose une mention du style commérative ou autre. J’y réfléchirai. Je ne vous ai pas non plus raconté la majorité des explorations que Clément II a mené durant le vie de son roi et patron. Je pensais le faire plus tôt cet été, mais j’avais tellement de sujets à aborder, que la suite de ses exploration a été escamotée. Néanmoins, la suite s’en vient,je vous l’assure, bien que ça se peut que cela aille en novembre ou plus tard, parce que j’ai aussi beaucoup de sujets à traiter, sans compter les imprévus qui s’ajoutent selon mes besoins du moment.

Par exemple, ce billet était plus ou moins prévu, puisque je ne pensais pas faire un retour aussi complet sur mon expérience de camping en compagnie de Clément II. Mais voilà, ça s’est imposé à moi, il me fallait souligner cette expérience plutôt émouvante et importante pour moi. Comment dire ? Ce ne fut pas sans chagrin, comme la plupart des événements marquant une première fois depuis la mort de Clément. Néanmoins, je pense que cela a été bénéfique de le faire lors d’une excursion en groupe, alors que mon conjoint et moi pouvions profiter du soutien de nos amis. Je tiens par ailleurs à souligner le soutien de plusieurs d’entre vous qui m’a incité à permettre à Clément II de reprendre ses explorations plus rapidement. Clément II vous remercie de votre bienveillance et de vos encouragements qui lui ont permis de voyager à nouveau. Je pense que ni lui ni moi n’avions réalisé à quel point ça nous manquait d’explorer le continent ensemble.

Je ne sais pas s’il aura d’autres occasions d’exploration cet automne, ni quelle sera sa prochaine destination. Cela pourrait être Ottawa, ou Montréal, ou bien les provinces maritimes, qui sait ? Entretemps, Clément II a beaucoup de souvenirs de voyages passés à partager et quelque chose me dit qu’il a très hâte de vous les partager.