Miaougraphie de Clément

Défi culturel

Le week-end dernier, je vous partageais un brin de gourmandise pour lancer le mois anglais 2024, ce défi culturel durant tout au long du mois de juin organisé par Lou de My Lou book et Martine de Plaisirs à cultiver. Comme mentionné, la recette réalisée en elle-même n’était pas très anglaise. Je peux vous garantir que cette fois-ci, ce n’est pas le cas, on peut difficilement faire plus anglais que ce que j’ai réalisé dimanche dernier. En effet, j’ai concocté d’avance ce que je vous présente aujourd’hui, parce que je savais que je serais hors de la maison ce week-end et trop occupée pour cuisiner (ou que je cuisinerais quelque chose de pas très anglais). Ce dimanche, j’étais de nouveau dans la région de Montréal où se déroulait le baby shower de ma plus jeune soeur dont je vous avais annoncé la grossesse il y a quelques mois.

Du coup, profitant d’avoir un brin d’énergie, de temps et un four parfaitement fonctionnel, j’ai réalisé deux gourmandises en deux jours le week-end dernier pour prendre de l’avance. La recette que j’ai testée en est une que j’avais repérée l’année dernière et que je pensais réaliser. Finalement, parce que j’avais fait des Bath buns, j’avais préféré une autre recette que celle-ci pour faire quelque chose de bien différent des Bath buns à la place. La mention de similarité avec les Bath buns vous a peut-être donné un indice, et oui, ce que j’ai fait (et dégusté), ce sont des Chelsea Buns !!

Quand j’écris qu’on peut difficilement faire plus anglais, ce n’est pas très exagéré puisqu’il semble que les Chelsea buns soient une création de The Chelsea Bun House, situé à l’époque dans le quartier londonien du même nom, au début du XVIIIe siècle. Il semble qu’il y ait quelques questions à savoir si cette boutique était vraiment à Chelsea ou à Pimlico, le quartier voisin. Aujourd’hui, sa localisation la situerait plutôt dans ce dernier quartier. En tout cas, une chose qui ne fait pas débat, c’est que cette création aurait été inspirées par les brioches à la cannelle et celles aux fruits secs. Apparemment, ces petits pains sucrés ont rencontré un succès immédiat. En faisant ma petite recherche pour mettre en contexte la recette que j’ai testée, j’ai trouvé cet article du Londonist bien documenté. Je vous invite à aller le lire si vous voulez en savoir plus sur cette pâtisserie très londonienne.

Alors, pour les réaliser, je me suis servie de la recette de Mary Berry, issue de Cooking with Mary Berry, qui est très claire et facile à suivre. Pour ma version, j’ai substitué les cassis séchés par des raisins sec sultana. J’ai donc combiné deux types de raisins secs différents. On ne le distingue pas très bien sur la photo, mais j’ai utilisé la quantité indiquée de raisins secs dorés. N’ayant pas de mélange d’épices automnales style pumpkin spice sous la main, j’ai concocté un mélange maison avec les cinq épices typiques : cannelle, gingembre, clous de girofle, piment de Jamaïque et muscade. Je n’ai pas pris de notes de mes quantités, j’ai tendance à faire ce genre de mélange au pif. Toutefois, en termes de quantité, je vous les ai énumérées dans l’ordre décroissant.

Ma première tentative de Chelsea buns n’est pas tout à fait aussi réussi que je l’aurais espéré. Une petite erreur parce que je n’ai pas bien lu toutes les étapes (Conseil : ne pas faire fondre le beurre pour la mixture de beurre et de cassonade qui est à étaler sur la pâte levée, sinon, vous vous trouverez avec une mer sucrée sur votre espace de travail. Il en restera sur votre pâte, la moitié peut-être…), puis je pense que mon moule était peut-être un peu petit. Le moule figurant dans mes photos a seulement servi à présenter les petits pains. Cependant, celui qui a servi à la cuisson n’était pas énormément plus gros et les petits pains étaient un peu trop rapprochés. Ils se sont déformés légèrement, vous pouvez mieux le constater sur la photo ci-dessous. Malgré cela, les plis du rouleau étaient bien apparents.

Le tout était tout de même très bon, mais je dois admettre que je n’ai aucune comparaison, n’ayant jamais savouré de Chelsea buns avant. Et vous, avez-vous déjà goûté des Chelsea buns ? Même sans comparaison, je comprends la mention disant qu’ils doivent être servis chauds, au sortir du four, puisqu’ils durcissent plutôt vite. Le lendemain, même après un petit passage au four micro-onde, ils étaient un peu fermes sous la dent. J’en ai quand même congelé le lendemain, parce que nous n’allions pas tous les manger avant qu’ils deviennent durs comme de la roche et que je n’aime pas le gaspillage. Si j’y pense, je vous glisserai un mot à savoir comment ils sont après la décongélation.

Pour une expérience très anglaise, lundi soir passé, j’ai dégusté un Chelsea bun en visionnant un épisode de Midsomer Murders. Ça me semblait très approprié, même si cette série ne se déroule pas à Londres (d’où viennent les Chelsea Buns, je me permets de vous rappeler). Il me manquait juste une tasse de thé pour une expérience du mois anglais parfaite, mais je m’abstiens de boire du thé passé le milieu de l’après-midi comme ces infusions tendent à me causer des difficultés à m’endormir. J’aurai peut-être d’autres occasions durant le mois de juin d’en déguster avec une tasse de thé avec un de ceux que j’ai congelés.

Pour compléter ce dimanche gourmand, je tenais à vous présenter un troisième livre de recette que j’ajoute cette année à mon plan gourmand du mois anglais, Mrs Beeton’s Homemade Sweetshop. Isabelle Mary Beeton était une écrivaine culinaire anglaise, sans doute la plus connue. Ça fait quelques années que j’ai acquis ce livre de recette et je ne m’en suis toujours pas servie. Je l’ai à peine feuilletée. J’espère que ce mois anglais sera l’occasion pour moi d’au moins commencer à le lire et à le consulter, si ce n’est même testé une de ces recettes. Je pense que j’ai vaguement évoqué déjà mes expériences de confiserie passées.

Pendant quelques années, j’en faisais régulièrement, mais je suis passée à d’autres facettes de la cuisine gourmande dans les dernières années de vie de Clément. Ainsi, les derniers livres de confiserie ajoutés à ma collection ont peu ou pas servi, comme celui-ci. J’ai le goût de m’y remettre un peu plus régulièrement et peut-être que lire sur le sujet me motivera à sortir mon thermomètre à bonbon à nouveau (ok, je m’en sers pour d’autres choses aussi, il n’a pas pris tant de poussière au fond de mes tiroirs). Un jour, je pense vous glisser quelques confidences sur cette période de ma vie, et de celle de Clément, où j’avais transformé notre cuisine familiale en véritable laoratoire gourmand. Un jour.