Défi culturel

En montant ma sélection pour le Mois anglais 2024, défi organisé par Lou de My Lou Books et Martine de Plaisirs à Cultiver, je vous ai mentionné que j’ai remarqué une thématique commune à plusieurs titres, la musique. Comme mon premier mois anglais à vie, en juin 2023, avait été quelque peu musical, ça me semblait tout naturel d’embrasser pleinement cette tendance cette année et ça a été bien réussi !
J’ai commencé mon parcours musical pour ce défi mensuel avec le visionnement du film City of Dreamers (2012), un film anglais de style tranche de vie où on suit une aspirante auteure-compositeure qui vient de s’installer dans la ville de Brighton. J’ai tout adoré de ce film très musical : la trame sonore (il y a plus d’extraits de chansons que ce qui est inscrit dans le générique de fin et ce qui figure sur la bande sonore officielle, si je me suis pas trompée dans mon estimation) ; la galerie de personnages juste ce qu’il faut excentriques tout en étant réalistes, et attachants ; l’aperçu de Brighton offert ; le ton doux-amer, tout … Pour autant, je ne dirai pas que c’est un film totalement réussi sur le plan technique ou scénaristique. Toutefois, ses failles n’ont nullement nuit à mon appréciation. Juste visionné après coup la bande-annonce me donne un léger frisson de plaisir.
Je tiens à mentionner aussi que c’est un film très local, le réalisateur est de Brighton, la plupart des artistes sont de la région ou y étaient établis au moment du tournage. D’ailleurs, en visionnant ce film, je n’avais aucune idée que les musiciens n’étaient pas que des acteurs, bien qu’à force d’observer et d’écouter quelques-unes des performances intégrées à l’histoire, je soupçonnais que c’était le cas. Une brève recherche a confirmé le tout ; les crédits sur IMDB sont suffisants pour retracer tous les artistes ayant participé au film et figurant presque tous dans la bande sonore officielle. Ça donne un ton très authentique à cette histoire fictive, façon tranche de vie, d’une auteure-compositrice cherchant à faire sa place. La ligne entre fiction et réalité demeure facilement visible.

Plusieurs des artistes ayant participé au film sont encore actifs. Si Ellen and the Echoes, le groupe de l’actrice principale, ne l’est plus, Ellen Cosgrove a poursuivi sa carrière en solo. D’ailleurs, le visionnement de ce film, l’un des premiers que j’ai regardé vers la mi-juin, a lancé mes écoutes de musique pour cette édition du Mois anglais en m’incitant à chercher et écouter la musique de certains des artistes présentés dans le film. En fait, j’aimerais tous les écouter, c’est juste que ma recherche a été interrompue par d’autres activités et d’autres recherches inspirés par les visionnements suivants. Si vous voulez explorer à votre tour, mais n’avez pas la chance ou le temps de voir le film en premier, voici quelques autres artistes du film à découvrir : The Black Fields, Tom and Olly (aussi connu sous Tom+Olly à ne pas confondre avec le duo humoristique australien Tom & Olly). Vous trouverez aussi ci-dessus le lien pour la bande sonore du film.
Après ce film, j’ai pris une pause de quelques jours, visionnant, lisant, cuisinant des choses tout ausi anglaises, juste pas très musicale, jusqu’à ce que je visionne le court-métrage documentaire Punk in England Women in Rock. Côté musical, je n’ai rien à redire sur ce court, c’est paqueté de musique discordante, dissonnante, à l’image du punk anglais, et de musiciennes et chanteuses anglaises énergiques et inspirantes. Côté information, c’était plutôt une collection d’extraits de concert et d’entrevues des années 70 de groupes comme The Slits, Siouxsie and the Bansheees et Girlschool. Entendons-nous, je suis loin de regretter mon quarante minutes, environ, investis dans le visionnement et l’écoute de ce documentaire. Ça m’a entre autres permis de découvrir The Slits et Girlschool. Seulement, je m’attendais à un peu plus de contexte.

Après ce visionnement, j’ai cherché à en entendre plus de The Slits et Girlschool, ce qui m’a amené à écouter d’autres artistes anglais, grâce aux suggestions de Youtube et à en découvrir certains dont Mo dettes et Tears for fears. Cela m’a permis d’enfin écouter la version originale de Head over heels, que je connais à travers le cover d’un groupe de rock alternatif américain que j’aime beaucoup, Hoobastank. Ne vous méprenez pas par la vidéo, Tears of Fears est bien un groupe anglais, formé à Bath (ce qui me fait penser à Jane Austen et aux Bath buns que j’ai réalisés l’an passé), j’ignore pourquoi le clip a été tourné au Canada. Pour d’autres artistes, c’était plutôt un rappel, comme The Cure, ou Public Image Ltd (PiL) que j’aime beaucoup et que j’avais découvert environ en même temps que Siouxsie and the Banshees.
J’ai passé plusieurs heures à écouter de la musique de différents genres en provenance d’Angleterre. En visionnant les vidéos, ça m’a aussi fait visiter certains coins de l’Angleterre et j’ai pensé que je pourrais vous en présenter un petit tour. Toutefois, je n’ai pas eu le temps de pousser très loin donc le tour sera très court. J’ai visité un peu de Londres avec West End Girl de Pet shop boys, ainsi qu’un petit bout de la Thames avec London is Calling de The Clash. Je suis pas mal certaine que la vidéo des Slits que je vous ai partagé plus haut a été filmé dans Hyde Park à Londres. Puis, j’ai été transporté sur les côtes de l’Isle of Wight avec un groupe féminin que je connaissais déjà, mais n’avais pas réalisé qu’elles étaient anglaises, les Wet Leg. Et oui, l’Isle of Wight est une petite île qui est considérée faire partie de l’Angleterre comme tel. Oui, pas vraiment d’entre deux de Londres à l’Isle of Wight. Une autre fois peut-être que je chercherai plus spécifiquement des clips vidéo présentant différents lieux en Angleterre.
Après, j’ai continué mes visionnements avec un autre documentaire sur le punk en Angleterre, soit Punk in London (1977) de Wolgang Büld. Celui-là est un long-métrage, cela aide sans doute à mettre plus de contexte, plus de matière. Cependant, j’ai découvert que bien que Roku, l’application sur lequel je l’ai visionné, disait que la langue originale est l’anglais, la narration est en allemand et il n’y avait pas de sous-titres… Au moins, il y avait peu d’interventions du narrateur, le réalisateur du film, et le contexte des entrevues et des concerts était assez facile à dériver. Je ne me rends compte qu’en faisant des recherches pour trouver le nom des groupes, qui n’étaient pas toujours facile à capter, si même présentés, qu’une version gratuite a été mise en ligne sur Youtube et celle-ci est sous-titrée… Je ne revisionnerai pas tout le film juste pour mieux le comprendre, du moins, pas dans l’immédiat. Cependant, si ça vous intéresse, vous pouvez le visionner sur Youtube avec les sous-titres.
Ce petit accroc a peu affecté mon appréciation de cette immersion dans la communauté punk de Londres de la fin des années 70. Ce documentaire capte en fait la génèse du début du mouvement à Londres puisqu’il est paru en 1977 et le mouvement a débuté vers 1975. J’y ai découvert des artistes que je ne connaissais pas ou à peine, dont X Ray Spex et The Lurkers. Je n’ai pas encore eu le temps d’écouter beaucoup plus de ces artistes. Je n’ai fini le documentaire qu’il y a quelques jours. J’ai adoré prendre le temps d’explorer un peu les racines anglaises du mouvement punk. J’ai des affinités avec le punk depuis mon adolescence, malgré que je n’aille jamais complètement fait le saut. Je n’avais jamais pleinement exploré les origines du mouvement, que ce soit du côté américain ou anglais. Je pense que j’aimerais bien poursuivre cette exploration du côté américain justement, après ce petit aperçu de la scène anglaise des années 70. En plus, ça se caserait bien dans le défi An American Year ! je verrai bien si je prends le temps de le faire. Puis, même si ce n’est pas pour cette année, ça demeure une idée.
J’avais prévu finir ce tour musical anglais sur une note bien différente, bien que subversive à sa façon, en visionnant Rocketman (2019), le film biographique sur la carrière et la vie d’Elton John, mais finalement, je n’ai pas eu le temps ou l’envie quand je l’avais. Je pensais le visionner en ce dernier jour officiel du Mois anglais et pourtant, j’ai opté pour un autre film, en partie parce que je cherchais quelque chose qui pourait intéresser mon conjoint aussi et Rocketman ne le tentait pas plus que cela. Quoi que le film choisi avait une très bonne bande sonore aussi… mais ça je vous en parlerai plus tard, car il devrait me rester au moins un, si ce n’est deux billets pour clore ce Mois anglais, le bilan et possiblement une dernière pause gourmande. La quantité exacte dépend de si je fusionne les deux ensemble ou non. Puisque le long week-end se termine lundi, j’ai décidé de m’accorder une journée de plus pour finaliser mon Mois anglais, ce qui pourrait me permettre de caser Rocketman, possiblement. Je vous en donne des nouvelles d’une façon ou d’une autre.
Voilà pour la partie thématique musicale de mon Mois anglais. Comme vous pouvez le constater, elle fut assez bien remplie. J’aurais aimé y joindre une ou deux lectures, mais je n’en avais pas sous la main et, n’ayant pas planifié ce thème d’avance, je n’ai pu prévoir le coup. En tout cas, si vous avez des suggestions de lecture musicale aux connotations anglaises, il n’est pas trop tard pour m’en faire part, même si le Mois anglais de cette année se termine. Il y a toujours le prochain. Je suis preneuse aussi de suggestions de films ou d’artistes anglais. Je ne ferai peut-être pas un thème musical pour ma participation en 2025, sauf que cela ne m’empêche pas d’en inclure à nouveau.
Pour conclure, voici un vidéo du chanteur pop anglais, Harry Style, qui fait un petit clin d’oeil au Fairy Friday que je vous ai partagé en mai portant sur les sirènes. Je m’étais dit que je l’inclurais dans un des quatre Fairy Friday de juin et j’ai oublié à chaque fois.




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