Miaougraphie de Clément

Défi culturel

Le mois de juin a tiré il y a peu sa révérence et avec ma deuxième participation au Mois anglais, organisé par Lou de My Lou book et Martine de Plaisirs à cultiver. J’en ai vraiment profité jusqu’au bout, et même un peu au-delà, comme je l’avais laissé entendre dans mon plus récent billet. L’heure du bilan est arrivée et finalement, je vais tout récapituler en un seul billet pour finir.

D’abord, commençons par le volet gourmand du défi qui a été encore une fois bien rempli. J’ai terminé sur une haute note mon mois anglais en préparant un dessert classique de l’Angleterre, une tarte Bakewell. Pour la réaliser, je me suis servie de la recette figurant dans le livre The Great British Bake Off Perfect Cakes and Bakes to Make at Home. C’est la recette de Mary Berry, qui avait été un des défis techniques de la saison 2016 de l’émission et dont vous pouvez aussi trouver la recette sur le site Web de l’émission. Je l’ai très bien réussi, pas parfaitement, mais je suis très heureuse du résultat. À l’heure où je prépare ce billet, elle a déjà été mangé jusqu’à la dernière miette. Néanmoins, je tiens à souligner que j’avais les instructions complètes sous la main et que je n’étais pas limitée en temps, contrairement aux participant-es de l’édition 2016. Si je suis satisfaite du résultat pour un premier essai, je note toutefois qu’il vaut mieux ne pas étendre la confiture jusqu’au rebord, car elle y sera poussée par la frangipane. Je pense donc qu’elle aurait été mieux répartie si j’avais laissé quelques centimètres entre le pourtour de la tarte et la confiture. Ma tarte est légèrement plus petite que celle de la recette, car je n’avais pas de moule de 23 cm. J’ai donc réduit la quantité de frangipane et de confiture étalée et diminué les quantités pour le glaçage.

La Bakewell Tart est une évolution du Bakewell Pudding, une confection de crème anglaise et de confiture datant du XIXe siècle qui est servie sur une pâte feuilletée et aurait apparemment été créée par erreur, comme beaucoup de confections, et en toute vraisemblance, l’erreur se serait produit dans la communauté de Bakewell, dans le Derbyshire. Ce serait vers 1900 que la version en tarte aurait fait son apparition et elle consiste en gros en une pâte brisée sur laquelle on étend une mince couche de confiture, l’une des plus fréquences étant celle aux framboises, une couche généreuse de frangipane et soit des amandes finement tranchées ou soit un glaçage de sucre et d’eau. Lorsque décoré avec une cerise confite, ça devient une Cherry Bakewell Tart.

Samedi soir, après avoir fini la réalisation de la tarte, je me suis aperçue qu’il me restait des portions de quasiment toutes mes confections du mois anglais dans le congélateur, ce qui m’a donné l’idée de préparer un petit afternoon tea pour mon conjoint et moi le lendemain. Ainsi, j’ai sorti du congélateur les deux derniers Chealsea Buns, le dernier scone que j’avais préparé au tout début du mois anglais et un de ceux aux bananes que j’ai préparés le week-end dernier, j’ai aussi sorti un pain banane, bleuets et canelle que j’ai confectionné il y a peu, bien que ça ne fasse pas partie de mes réalisations gourmandes à l’anglaise. C’était pour compenser le fait qu’il me restait moins de scones que je pensais. Bien évidemment, trônait au centre la tarte Bakewell. J’ai assorti le tout de fraises fraîches et de quelques morceaux de mon butterscotch de la semaine précédente. Oh et j’oubliais que j’ai aussi sorti quelques-uns des cakes pop faits à partir du little pink rose cake. Juin a décidément été sous le signe de la gourmandise pour moi, on peut dire que j’ai bien profité de mon four réparé durant ce mois anglais !

Cette heure du thé était la façon parfaite pour souligner sa fin et clôturer de façon savoureuse mon mois anglais. Ce léger repas a été encore plus anglais en ajoutant quelques jeux d’origine anglaises. Nous avons d’abord testé un jeu de la boîte de jeux que mes soeurs m’ont donné à Noël passé, Victorian Parlour Games, qui regroupent de nombreux jeux typiques des salons anglais de la période victorienne. Au final, nous avons seulement trouvé deux jeux conçus pour deux joueurs et nous avons testé l’un d’eux, Beggar my neighbor. C’est un jeu de cartes partant sur un principe semblable à une partie de Bataille : on divise le paquet de cartes en deux et on dévoile une carte l’un après l’autre, dans l’ordre du paquet reçu. Toutefois, au lieu de remporter des cartes si on pose la plus haute des deux, ici, le but de sortir une figure, Valet, Dame, Roi ou As, pour remporter les cartes. Mais attention, il ne suffit pas de jouer une figure, parce que l’autre joueur a l’opportunité de répliquer en payant son dû.

Le nombre de répliques permises est déterminé par la figure tirée (4 chances suivant un As, 3 suivant un roi, 2 pour une dame, et 1 seule pour un valet). Si l’autre joueur tire une figure dans les 1 à 4 cartes suivantes, selon la figure, c’est au tour du premier joueur de payer son dû. Dès qu’un joueur ne peut payer son dû, son adversaire raffle toutes les cartes tirées et les place sous son paquet. Le but est que l’adversaire n’ait plus de cartes du tout. Vous arriverez peut-être à le concevoir ainsi, une seule partie peut durer longtemps. Nous n’avons pas chronométré notre partie, mais elle adû dépassé au moins, au moins quinze minutes. J’ai passé plusieurs fois à la limite de perdre, dont une fois où il ne me restait que deux cartes, mais avec la bonne figure ce qui m’a permis de raffler le paquet. C’est arrivé à mon conjoint aussi, un peu moins souvent qu’à moi, quand même il lui en ai resté deux-trois dans son paquet au moins une fois. Au final, c’est tout de même moi qui ai perdu ! Nous avons également joué quelques parties de backgammon après notre afternoon tea. Avant dimanche, nous avions joué quelques parties de crib, un autre jeu d’origine anglaise, du moins, dans sa forme actuelle. Je n’avais pas identifié les jeux spécifiquement dans mon programme pour le Mois anglais, malgré que j’y avais pensé en recevant à Noël le jeu victorien. J’espère avoir l’opportunité de tester certains des jeux de groupe et pouvoir vous revenir sur ceux-ci d’ici juin prochain. Les jeux ont été un bel ajout à cette édition 2024 et ça m’a surtout permis de partager plus de moments de mon défi avec mon conjoint.

Dans les autres volets de mon programme, celui qui a le moins avancé durant le mois de juin a été les lectures. Je suis restée prise plus longtemps que je pensais sur deux lectures que j’avais commncées vers la fin du mois de mai, surtout parce que je lisais peu de pages par jour. Ainsi, cela a pris une dizaine de jours avant que j’embarque dans mon premier livre anglais, The Time Machine and Other Stories de H.G. Wells. Ensuite, j’ai lu House of Many Ways de Diana Wynne Jones, Swallows and Amazons d’Arthur Ransome et The Secret Adversary d’Agatha Christie. Je n’ai pas une seule déception dans ce lot, j’ai adoré chacune de mes lectures du mois anglais. J’ai découvert pour mon grand bonheur (et le malheur de mon portefeuille) que Swallows and Amazons est une série de romans. J’ai bien hâte de retrouver les enfants Walker et leurs amies Turner. J’ai aussi entamé deux lectures, celle du livre de recette dont je vous ai parlé un des dimanches de juin Mrs. Beeton’s Homemade Sweetshop, édité par Gerard Baker et inspiré des recettes d’Isabelle Beeton, et un autre roman jeunesse, Mattimeo de Sir Brian Jacques, la troisième saga de l’univers de Rougemuraille (Redwall). Une autre lecture qui promet, j’en suis déjà presqu’au tiers. Du lot de livres retenus dans mon programme, il y a certains que je lirai probablement cet été et d’autres que je remets à plus tard.

Le dessin qui apparaît sur la photo ci-dessus, à côté de Swallows and Amazons, est un croquis qui date de 2023 que j’ai retravaillé durant le mois de juin pour l’encrer et le coloriser. Je ne me doutais pas à ce moment-là qu’il serait aussi à propos, comme Swallows and Amazons finit sur une tempête de fin d’été. S’il y a même un peu de dessin dans mon mois anglais, c’est donc un hasard plus qu’autre chose ! Un heureux hasard.

Enfin, un des volets les mieux remplis de mon Mois anglais est définitivement celui des visionnements. J’ai suivi presqu’exactement mon programme, ayant fini ce week-end Watership Down et ayant visionné un des deux épisodes de Sally Lockhart Mysteries. Ces deux-là sont d’ailleurs des adaptations de livres que j’ai déjà lus et je dois dire qu’elles sont toutes deux des adaptations de qualité. Oui, il y a certaines choses qui manquent dans Watership Down, dont tout le côté organisation social et comportements de lapins. Cependant, je pense que ça aurait été difficile d’adapter ces aspects-là du livre dans une mini-série. Pour The Ruby in the Smoke, premier épisode de Sally Lockhart Mysteries, j’ai trouvé le choix des acteurs judicieux et leur incarnation très fidèle à l’esprit des personnages, excepté Billie Piper qui ne m’a pas complètement convaincu dans son rôle de Sally Lockhart. Toutefois, j’ai l’impression que si je n’avais pas lu le livre, plus d’une fois qui plus, j’aurais sûrement été quelque peu perdue dans l’histoire. Ainsi, je ne suis pas certaine qu’une personne n’ayant pas lu le livre pourrait pleinement apprécier cette adaptation.

Autrement, de ma présélection, je n’ai visionné ni Robin Hood, ni aucun épisode de The Great British Bake Off. Pour Rocketman, je l’ai finalement vu hier, légèrement en retard, mais à peine. En plus des titres déjà identifiés dans mon programme, j’ai visionné plusieurs autres films : Man Up (une comédie romantique qui m’a bien diverti), A Month in the Country (un film d’époque qui m’a captivé), Hysteria (un film dont les nombreux raccourcis ont nui à mon appréciation), Shaun the sheep : Farmaggedon (un excellent film d’animation poivré de références de science-fiction que mon conjoint et moi avons adoré), Miss Austen Regrets (un drame biographique intéressant), Mr Malcom’s List (une comédie romantique d’époque très amusante) et The Belles of St.Trinian’s (version 1954 dont je vous ai déjà partagé ma grande admiration).

https://youtube.com/watch?v=MD7I5MAtHV0%3Fsi%3DZa8AvaJp1fqPCRlV

J’ai eu plusieurs coups de coeur durant cette édition du Mois anglais ; en gourmandises, en musique, en livres, en films et séries. Je ne pourrais en faire un top ordonné, mais il est certain que dans mes chouchous de 2024 figurent House of Many Ways, Swallows and Amazons, The Belles of St.Trinian’s, Farmaggedon, Tom and Olly, City of Dreamers, A Month in the Country, la tarte Bakewell et le butterscotch. J’ai passé tellement de beaux moments seule, avec mon conjoint ainsi qu’avec vous à partager sur le Mois anglais. Pour tout revoir de mon mois anglais, vous pouvez suivre l’étiquette Mois anglais 2024.

Je tiens à remercier Lou et Martine de nous avoir convié à faire ce petit détour par l’Angleterre. Je vous remercie également tou-tes pour avoir rendu mon Mois anglais encore plus spécial par vos échanges et vos partages. J’espère que vous avez apprécié ce mois de juin en Angleterre, que vous y ayez participé directement ou non.

Bon début de juillet !