Défi culturel

Je n’avais pas prévu vous reparler du mois anglais ci-tôt, mais mon conjoint a choisi un film à visionner pour une de nos soirées cinéma, lors du premier week-end complet de juillet, qui prolongeait parfaitement le mois anglais en plus de convenir très bien pour An American Year, organisé par Chez Chroniques Littéraires et The Cannibal Lecteur, auquel j’accumule beaucoup de contenu, mais ne vous en ai partagé que des graines jusqu’à présent.

Le film en question n’est pas très récent (1987), tout comme le livre sur lequel il est basé, ou les livres en fait. 84 Charing Cross Road est un film épistolaire, si cette catégorie existe, à saveur littéraire qui retrace la correspondance entre une autrice américaine, Helen Hanff (Anne Bancroft), et une librairie de livres antiques londonnienne. Elle leur envoie des lettres très colorées à la recherche de titres plus ou moins précis tout en y semant quelques traces de sa vie personnelle suite auxquelles le directeur de la librairie (Anthony Hopkins), et parfois d’autres employé-es, lui répond avec ou sans les livres recherchés en question. Plus la correspondance s’allonge, plus les détails de leur vie personnelle agrémente chaque lettre lue. La correspondance s’étale de la fin des années 40 à la fin des années 70 et nous vivons ainsi avec les personnages quelques-uns des bouleversements de ces périodes, dont beaucoup de l’après-guerre en Angleterre où les rations avaient encore cours. Les scènes oscillent ainsi entre l’appartement new-yorkais d’Helen et la librairie londonnienne Marks & Co. et ses employé-es avec quelques autres lieux d’une part et d’autre de l’océan Atlantique.
En commençant le film, ni mon conjoint ni moi ne savions que le film était basé sur des faits réels, mais plus le film avançait et plus j’avais la sensation qu’il y avait du vrai là-dessus. Une rapide recherche a confirmé le tout, c’est même encore plus biographique que je pensais. Même si ça n’avait été que fiction, ça aurait été très touchant en soi. Sachant que les personnages et les lieux ont tous existé, c’est juste un peu plus saisissant et captivant. C’est certain qu’il y a un peu de romantisation, principalement dans les scènes qui vont au-delà du contenu des lettres. Si vous vous demandez, la librairie Marks & Co est fermée depuis les années 70. Toutefois, l’édificie est toujours debout et une plaque racontant l’histoire du lieu et ses liens avec l’Amérique y est apposée. Alors, amateur-trices de livres, surtout les vieux bouquins bien poussiéreux, je puis dire de façon presqu’assurée que vous y trouverez votre compte. En plus, ceux et celles qui adorent l’Angleterre seront gâté-es par la moitié s’y déroulant et ceux et celles qui préfèrent l’Amérique auront leur quota aussi. Et si vous aimez les deux, comme moi, vous serez bien servi-es ! J’ai trouvé sur IMDb la bande-annonce officielle en anglais , elle date, je pense pas qu’elle ait été remise à jour depuis. Je vous mets ci-dessous une version faite par quelqu’un sur Youtube qui vous en donne un autre aperçu, de meilleure qualité visuelle.
Attention si vous décidez de visionner le film, vous risquez, comme moi, d’avoir très envie de lire le mémoire de l’autrice qui est le personnage principal du film. Pour ma part, je suis curieuse de découvrir combien de lettres n’ont pas été transcrites à l’écran ou ont été coupées, néanmoins, j’ai surtout envie de prolonger ma rencontre avec ces personnes attachantes, férues de littérature et de vieux livres. Une lecture potentielle pour le mois anglais 2025 ? Peut-être, bien que je pourrais le caser dans mon année américaine à la place, toutefois, j’ajoute peu de livres à mes piles en ce moment. Juin 2025, c’est plus raisonnable.
Vous présentez ce film m’a fait réaliser un petit oubli dans mon bilan du mois anglais 2024. En juin, j’ai commencé à visionner la série documentaire Secrets of the London Underground. Les transports en commun sont un sujet qui me fascinent (pas seulement à cause des trains), alors, quand j’ai reperé cette série sur Roku le mois passé, je l’avais mis dans mes potentiels pour le mois anglais, sans l’inclure dans mon programme initial. J’ai visionnée 3 à 5 épisodes, j’oublie exactement le nombre et je n’ai pas accès à mon compte Roku en ce moment. J’avoue cependant que je faisais autre chose en même temps, donc ma concentration n’était pas top. Tout de même, j’ai trouvé ce que j’ai vu à date très intéressant, un bon mélange de lieux accessibles et inacessibles au public, avec des archives aussi, agréablement présentés. Les sujets traités vont du matériel roulant à travers les âges, à l’architecture des stations, de la mécanique derrière à la signalisation, du marketing au rôle joué par le système de transport souterrain dans l’histoire de Londres, et j’en passe. C’est très varié, mais chaque sujet est traité avec soin et de façon concise. Ceux et celles qui ont déjà utilisé the tube en tireraient sans doute encore plus que moi qui n’ai jamais visité Londres. En tout cas, si l’histoire en général, l’architecture, les transports en commun sont des sujets qui vous interpellent, cette série a de quoi vous plaire. Je ne sais pas si j’attendrai le retour du mois anglais pour la continuer ou non…


Depuis la fin du mois anglais, je visionne un peu moins de télévision au profit de mes autres occupations, malgré que j’ai ménagé du temps pour commencer et finir mon revisionnement de la saison 6 de Gilmore Girls. C’est tellement un plaisir pour moi de revoir cette série, surtout que je ne l’ai visionné qu’une seule fois du début à la fin. Au train où je vais, je devrais finir mon revisionnement, incluant la mini-saison spéciale produite par Netflix d’ici la fin du défi An American Year, ce qui serait juste parfait. J’aime faire une pause entre deux saisons, pour limiter un peu le bingewatching. Petite parenthèse là-dessus : j’ai eu une période dans ma vie, durant laquelle Clément m’avait gracieusement accompagné, où je visionnais en série des épisodes de façon très intense. C’était plaisant pour un temps, mais depuis que j’ai arrêté, j’ai peu d’intérêt à reprendre. Il m’arrive de visionner quatre épisodes d’affilée de 30 à 45 minutes chacun, mais c’est très rare maintenant et encore plus rare que je dépasse ce nombre si je l’atteins. Je préfère dorénavant « bingereading » pendant des heures, si l’envie me prend de faire la même activité durant plusieurs heures. Pour ma pause de Gilmore Girls, j’ai repris mon visionnement de la saison 1 de Kaleido Star, un animé japonais autour d’un cirque du style Cirque du Soleil qui date un peu et que j’avais commencé à l’époque où ADV Films le distribuait aux États-Unis sans jamais finir la première saison. C’est amusant avec une bonne dose d’émotions à chaque épisode et des personnages tellement attachants. Bien que produit et animé au Japon, la série a aussi un lien avec An American Year puisqu’elle se déroule en Californie, dans une ville imaginaire toutefois.
Sinon, dans mes lectures, j’ai lu deux livres de plus de mon programme du mois anglais, Mattimeo et The History of the Kings of Britain, dont je vous parlerai sans doute plus un peu plus tard, comme il pourrait me permettre de valider deux catégories d’une ligne pour le Challenge du Petit Bac. Pour ce soir, mes récents visionnements suffiront je pense à vous sustenter. J’ajouterai simplement que j’ai mis de côté les autres livres sélectionnés pour le mois anglais pour me concentrer sur ma liste de lecture qui était en cours avant ce défi mensuel. Ça demeure assez international, comme je l’avais prédis. J’espère cet été vous partager un peu plus sur mes lectures des derniers mois, quoi que je garde beaucoup d’espace pour vous parler de Clément aussi.




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