Fairy Friday
Le mois d’août est presque fini déjà et aujourd’hui est le dernier vendredi du mois !! Je ne sais pas de votre côté, mais ici, ça a passé très vite, trop vite même. Moyenne consolation, avec la fin du mois, vient le moment de vous convier à un nouveau rendez-vous du vendredi des fées !
Pour lancer ce Fairy Friday, j’avais envie de vous partager une recette pour une salade digne d’être servie aux représentant-es des Petits Peuples que Lauren, du compte @mustloveherbs que je vous ai présenté dans un billet plus tôt cette année, a proposé justement cette semaine. Elle contient entre autres de mignons petits champignons sculptés dans des radis.
Ce que je vous présente aujourd’hui se veut une introduction à un sujet sur lequel j’espère revenir assez rapidement, bien que probablement pas en septembre, soit l’alimentation du petit peuple. En quelque sorte, j’ai déjà touché un peu ce sujet, entre autres quand je vous ai parlé de certaines croyances de laisser du lait pour acheter la paix avec les fées et lutins taquins qui en seraient friands. Néanmoins, cela ne représente qu’une petite brèche dans un sujet qui, à moins que je ne m’abuse, est très vaste. J’ai envie d’approcher le sujet une première en vous interrogeant sur ce que vous pensez que les fées mangent. Comment imaginez-vous un banquet servi par les fées ? Est-ce que ça ressemble à cette salade féérique ci-dessus ou dans une veine similaire à un forest tea party comme dans la vidéo ci-dessous ?
Ou est-ce que vous pensez qu’on ne peut même concevoir ce que mangent des êtres magiques ? Ou même que les peuples féériques se nourrissent de choses quasi-intangibles, de rosée et de scintillement d’étoiles par exemple ?
Dans la littérature, le folkore et les oeuvres télévisuelles que j’ai déjà eu l’occasion d’explorer, je constate trois grandes tendances pour imaginer la nourriture dont les fées ont besoin pour vivre : une gastronomie similaire à celle humaine, mais juste cent fois plus enchanteresse et hors-de-notre-monde ; de magie pure ou d’éléments liés à leur magie ; ou à l’extrême, de nourriture putride et pourrie, glamourisé ou non aux yeux et aux papilles humains comme étant savoureuse. Dans la première catégorie, une des versions les plus connues, je pense, serait les descriptions de J.R.R. Tolkien de la nourriture des elfes dans Le seigneur des anneaux.
But he remembered that there was bread, surpassing the savour of a fair white loaf to one who is starving; and fruits sweet as wildberries and richer than the tended fruits of garden; he drained a cup that was filled with a fragrant draught, cool as a clear fountain, golden as a summer afternoon.
Extrait p. 118, The Fellowship of the Ring de J.R.R. Tolkien. 1981 Unwin Paperbacks
Je n’ai plus la version française du Seigneur des anneaux, je suis désolée, mais la description est dans un anglais assez simple (surtout comparée à d’autres passages). Dans cet extrait, ce qui est décrit est ce dont Pippin se souvient du modeste festin offert par une troupe d’elfes se rendant aux Havres gris que Frodon, Sam, Merry et lui croisent après leur première fuite face aux cavaliers noirs. En gros, tout était meilleur que ce qu’il avait goûté jusqu’à ce jour. Si vous avez une version française sous la main et que vous trouvez l’extrait, je l’ajouterai volontiers ci-dessus.
Pour la deuxième catégorie, je n’ai pas d’exemple qui me vient immédiatement en tête, mais je sais que je l’ai croisé quelque fois. Enfin, dans la dernière, la moins ragoûtante, du moins, de notre point de vue, les exemples abondent dans tout ce qui présente le côté « sombre » de la féérie, si on veut. J’en ai un exemple tiré d’un roman que j’ai grandement apprécié.
Käthe smiled at him and grabbed a few grapes. To my horror, the « grapes » on the platter were staring eyeballs, the chocolat bonbons beetles, and the luscious bloody peaches that had been my sister’s downfall were putrid and rotten, their split flesh looking like spilled guts in the goblin’s hands.
Extrait p. 130, Wintersong de S. Jae-Jones
Ce roman n’est malheureusement pas traduit en français. Je ne traduirai pas toute la citation, voilà en gros ce que ça décrit : les raisins sont en fait des globes oculaires, les chocolats des scarabées et les pêches sanguines sont putrides et pourries, la chair déchirée. Pas très appétissant, vous en conviendrez, du moins, de plusieurs de nos points de vue humains.
Alors, comment les fées se nourrissent-elles selon vous ? Avez-vous des exemples qui vous viennent en tête correspondant à une des catégories mentionnées ? Je suis bien curieuse de lire ce que vous en pensez. Je me demande aussi s’il y a des aliments ou des boissons que vous associez plus avec les fées que d’autres. Vos réponses orienteront mes recherches pour approfondir le sujet une prochaine fois. D’ailleurs, si vous connaissez de bonnes références sur le sujet, n’hésitez pas à me les partager. Livres, sites Web, films, peu importe le format, je note !

Sinon, au cas où vous vous demandez, mes dessins de fée-lines n’ont pas avancé depuis que je vous en ai présenté les premières. J’ai peu dessiné en août. J’espère les poursuivre cet automne pour pouvoir toutes vous les partager.
Là-dessus, je vous souhaite un week-end plein de féérie et de délices. Ici, c’est férié lundi pour la Fête du Travail, ce qui aidera sans aucun doute à apporter un soupçon de magie et à me remettre de cette première semaine de retour au boulot.




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