Miaougraphie dessinée
C’est un peu ma rengaine cet été, mais j’avais très hâte de vous partager l’un des dessins que j’ai terminé il y a longtemps déjà et que je vous présente dans ce nouvel épisode de la Miaougraphie dessinée de Clément. Bon, longtemps c’est relatif, c’était quelque part en juillet, mais j’ai failli vous le partager la semaine même où j’ai fini ma première version, que j’ai légèrement ajusté par la suite. J’ai fait un choix différent, pour diverses raisons et ça a finalement attendu jusqu’à aujourd’hui. Ce dessin-là est particulier, non seulement il est en couleur, il représente aussi mon premier essai à croquer Clément avec mes marqueurs à l’alcool (et le seul jusqu’à maintenant). Je dois avouer que j’en suis très fière, si vous me permettez de le dire. Ce n’est pas seulement le résultat en soi qui me satisfait, la façon dont je l’ai réalisé pour arriver à ce résultat me rend aussi particulièrement fière. Ainsi, je n’ai pas tracé au crayon une ébauche, je suis allée directement à la couleur. Quelque peu audacieux, surtout que c’est un médium que je ne maîtrise pas encore. Néanmoins, galvanisée par mon bateau dans sa tourmente colorisée aux feutres, j’ai eu envie de voir ce que je pourrais réussir à extirper du papier sous mes marqueurs en ce qui concerne mon petit roi. Et voilà, ce que ça a donné.

J’ai travaillé pas mal entièrement en taches sur celui-ci, comme je vous décrivais dans le précédent épisode de la Miaougraphie dessinée. En taches et en couches, c’est-à-dire que j’appliquais des taches d’une couleur à la fois sur l’ensemble du dessin, du moins, là où je sentais que ça prenait du jaune clair, du orange vif, du brun caramel pâle, du brun foncé, du rose saumon, etc. avec un peu de mélangeur ici et là pour pâlir et faciliter la superposition des couches. Ma palette de couleurs n’est pas parfaite, je n’ai pas non plus un gros ensemble de marqueurs, je pense que j’ai un total de 24 couleurs, c’est limité. Cependant, j’y retrouve suffisamment des nuances de mon Clément presqu’encore chaton. Pour les moustaches et les vibrisses, j’ai opté pour le feutre noir, car je n’ai pas d’encre blanche et je n’avais pas envie d’utiliser le correcteur blanc cette fois-ci. Si j’avais eu besoin de blanc, ailleurs, j’aurais probablement sorti le correcteur. En vérité, les moustaches et vibrisses de Clément n’étaient ni entièrement blanches, ni entièrement noires. C’est dommage que je n’ai pas pris quelques photos du processus pour vous montrer l’évolution de la superposition des taches et des couches de couleur, mais l’encre a coulé rapidement sur le papier et je ne voulais pas interrompre son flot.
Comparé à la photo originale, je remarque des petites erreurs de proportion et de positionnement de certaines parties du corps de Clément ici et là. De la photo au dessin, les lacunes sont assez nombreuses. Toutefois, côté interprétation et nuances, je pense que j’ai vu juste. J’aime aussi comment je suggère les motifs du matelas, car oui, c’est notre matelas directement, sans housse, sur lequel Clément se prélassait lors de la prise de cette photo. C’est que dans les premières années de notre cohabitation, mon conjoint, Clément et moi, nous n’avions pas mal qu’un seul ensemble de draps. Quand c’était le temps de le laver, le matelas se trouvait donc à découvert pour une heure… et bien entendu, notre coquin félin devait en profiter pour se rouler dessus et imprégner le matelas de son odeur. J’ai quelques photos de cette époque, révolue peu après notre déménagement dans notre logis actuel où Clément a passé ses dernières années parmi nous. Quoi qu’il a eu quelques occasions tout de même pour le faire à nouveau, dont quand nous déplacions le lit et que le matelas était posé debout contre le mur. Je vous avais partagé cette photo dans une des premières tranches de Miaougraphie et oui, Clément était monté tout seul sur le matelas, lui qui ne grimpait sur rien en général…

Bref, pour revenir au dessin, je l’aime tellement, ce dessin, qu’il se trouve en fond d’écran sur ma tablette depuis quelques semaines, dans une composition qui inclut une autre de mes réalisations préférées de l’été que je vous ai déjà partagé. D’ailleurs, cela fait depuis l’été 2023 que j’utilise mes dessins comme fonds d’écran pour l’accueil et l’écran de déverrouillage de ma tablette. Jusqu’à présent, je me servais des portraits de bébé chat à la craie, parce que leurs couleurs ressortent bien à l’écran, ou d’un de mes dessins représentant mon conjoint et Clément ensemble, parce que ce sont mes deux amours. C’est intéressant, car j’avais caressé l’idée d’utiliser des photos de Clément comme fonds d’écran. Cependant, ça ne paraissait pas juste que d’utiliser une photo qui a été prise bien avant que j’acquiers cette tablette, une de mes premières acquisitions majeures suivant le décès de bébé chat, tandis qu’un dessin réalisé après et dont j’ai pris la photo avec l’appareil intégré de ma tablette, ça, ça semblait plus convenir.
Au départ, je le faisais pour le réconfort que m’apportait d’apercevoir la binette de Clément esquissée par mes doigts sur mon écran. Puis, j’ai remarqué il y a peu que mettre en valeur mes dessins sur ma tablette et aussi dans mes espaces de travail semblent m’inspirer et me motiver à dessiner plus. En effet, je le fais de plus en plus, en laissant ouvert et debout contre mon mur mon carnet de dessin sur une de mes fées ou sur un portrait de Clément, ou bien sur mon bateau dans la tourmente, en encadrant ma petite peinture rapide de Clément que j’avais fait l’hiver dernier., ou bien en déplaçant mon tableau noir sur lequel j’ai croqué le portrait de Clément variant d’une saison à l’autre à travers les pièces de notre appartement. L’avantage des carnets de dessin, c’est de pouvoir faire une rotation facilement des œuvres. Changer un peu, adapter à mon humeur du moment, à l’ambiance que je souhaite créer, contribue à l’impulsion créative que ça me donne, je pense. Ça fait très longtemps que je ne m’étais pas ainsi entourée de mes dessins, peut-être est-ce un peu pour cela que je dessinais moins… Ça demeure une source de réconfort aussi. Observer les portraits dessinés de Clément, sentir sur moi son regard à la craie ou au crayon, ça donne une dimension matérielle à cette impression que mon vieux chaton continue de veiller sur moi, sur son royaume, sur ses sujets.

Bref, je ne vous laisserai pas seulement sur ce dessin (bien qu’il se suffit bien). Je vous inclus quelques petits exercices de style où j’ai tenté de capturer l’essence de Clément en utilisant des styles inspirés de chats cartoonesques que j’ai croisés ici ou là sur les réseaux. Notez que ce sont des représentations très accessibles pour dessiner un chat, si ça vous tente d’essayer, surtout celle où on trace deux grandes oreilles, liées ensemble, et qu’on descend le trait à peu près tout droit pour faire la silhouette du chat. Moi, j’ai complété avec des pattes et les motifs de Clément, mais j’aurais pu me contenter de tracer le visage de chat et quelques lignes pour les motifs tabby. Il y avait un truc très simple pour le faire avec de la peinture (deux blobs de peinture avec un petit intervalle entre les deux et puis on utilise un couteau ou une spatule large pour descendre, ce qui donne les oreilles et une silhouette), mais je n’ai pas revu le reel depuis longtemps et je ne suivais pas le compte qui l’a partagé. Si je le recroise, je vous le partagerai ou peut-être que je le testerai moi-même et vous le montrerai.

Avec ces deux pages de dessin, je commence à avoir fait le tour de ce que j’ai d’accumulée dans mes carnets de dessin et j’ai d’autres sujets de billets, alors, je reviendrai possiblement à mon rythme d’environ une Miaougraphie dessinée par deux semaines bientôt. Quoi que ça dépend sur si je décide de participer au Inktober ou non cette année. Je vous en avais brièvement parlé l’automne dernier de ce défi dont le but principal est de faire un dessin à l’encre par jour. Je ne l’ai pas tenté l’année passée, toutefois, je songe sérieusement à le faire cette fois. Ça fait un moment que j’y réfléchis, j’étais par ailleurs supposée le mentionner dans mon récent billet sur mes défis en cours/à venir, mais j’ai oublié. Je ne suis pas encore certaine. Si j’y participe, je tenterais sûrement de vous faire un journal hebdomadaire sur mes progrès et comme Clément en sera sans doute la vedette principale, ça s’intégrerait dans la Miaougraphie dessinée, prolongeant son rythme de publication hebdomadaire un peu plus longtemps. Une chose est sûre en tout cas, si je me lance, mon format de dessin risque d’être petit pour pouvoir en finir environ un jour. Depuis que j’ai repris mes crayons pour dessiner, j’ai rarement fini un de mes crayonnés au graphite en une journée, alors à l’encre… ça serait tout un défi !
À suivre… d’une façon ou d’une autre, il y a encore plus de Miaougraphie dessinée de notre petit roi à venir !




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