Dans le firmament du printemps-été 2024

Leçon de chastronomie

Mes observations célestes ont été assez espacées depuis la publication de mon premier bilan d’observation en avril dernier, sans doute pour cela que j’ai été moins motivée à monter mon bilan printanier. Alors, bien que l’été n’est pas encore totalement fini, j’ajoute à ce bilan ce que j’ai vu (ou pas) dans le ciel nocturne jusqu’à maintenant. En presque deux saisons complètes, je vous le dis tout de suite, ça se résume à pas grand chose. Disons que les nuages ont été très présents et quand ils ne l’étaient pas, j’étais soit pas au bon endroit au bon moment ou trop éreintée pour avoir envie de sortir. C’était pourtant bien parti en avril, avec l’éclipse presque totale et cette aube poignant sans voir Mars, mais avec un magnifique lever de soleil. Ça promettait !

Entre l’éclipse solaire d’avril et la fin de mai, je n’ai pas eu tant d’occasions ou de raisons d’observer le ciel de la nuit. Je vous avais mentionné d’avoir manqué la danse des aurores boréales du 10-11 mai 2024, quoi que difficile à dire si d’où j’étais ce soir-là, j’aurais trouvé un bon point d’observations. Le soir suivant, les probabilités étaient encore bonnes, mais je dormais à Montréal et le ciel était couvert. Voilà un peu de ce que j’ai observé. Les différences de couleurs, c’est juste moi qui jouait avec différents réglages de balance de blanc.

À la fin du mois de mai, en sortant de notre soirée au ciné-parc (où nous avons vu Garfield si vous ne vous rappelez pas), la pleine lune des fleurs se levait, ou pleine à peu de choses près, comme c’était la veille qu’elle avait atteint le pic de sa phase croissante. On voit sur une des photos comment elle décroissait déjà. Tout de même, elle était magnifique. Nous avions les conditions parfaites ce soir-là pour l’observer en s’arrêtant un peu plus loin, dans le Vieux-Beloeil, sur le bord de la rivière Richelieu avec vue sur le Mont St-Hilaire. Clément II en a profité avec nous. Une chance que nous avons saisi cette chance, car par la suite, ça a été très tranquille en juin ou nuageux. Il faut que je mentionne qu’avec l’approche de la plus longue journée de l’année, j’étais un peu moins motivée à surveiller les phénomènes célestes nocturnes. Plus les heures d’ensoleillement sont nombreuses, moins il y a d’opportunités à observer le firmament. Aussi, de mai à août, la caméra d’Aurora Max est éteinte puisqu’il n’y a presque pas de nuit à des latitudes aussi élevées. Celle d’Athabasca County en Alberta demeure accessible, mais aux heures où il fait assez sombre, avec les deux heures de différence entre le Québec et là-bas, c’est souvent trop tard, même pour moi.

Cet été, même quand je me couchais tard (ou tôt, c’est relatif), je pensais donc rarement à vérifier la météo spatiale et les webcams des aurores boréales, ou même les éphémérides des planètes visibles à l’œil nu. J’ai relâché énormément ma vigilance, ou si vous préférez, j’ai pris un congé de chasse nocturne. C’est pourquoi j’ai failli manquer ma chance d’enfin ajouter Mars dans les planètes que j’ai aperçus dans le ciel. En effet, de la mi-juillet au début août, Mars était visible vers 1 h 30 du matin environ et montait haut dans le ciel vers l’est et c’est un hasard total qui m’a fait la repérer dans le ciel avant d’aller me coucher une nuit où j’ai veillé jusqu’à presque 4 heures du matin. Je vérifiais si la porte avant était bien verrouillée quand un rapide coup d’œil dans le ciel nocturne m’a fait remarqué un astre particulièrement brillant et semblant plus orangé que les autres. J’ai sorti jumelles et caméra, puis tablette pour vérifier les éphémérides. Ça semblait bien le cas. J’étais très très enthousiaste de cette nouvelle observation. J’ai eu l’occasion de répéter l’expérience deux autres nuits pour prendre quelques photos de plus et les photos ci-dessus sont une combinaison de ces trois nuits d’observation. Jupiter était visible aussi proche à un point et j’ai pu repérer aussi l’étoile Aldébaran qui suivait Mars de près (ou est-ce l’inverse ?) et qui émet aussi une lumière orange-rougeâtre.

Sur quelques photos ci-dessus, vous pouvez observer le triangle que cette étoile, Mars et Jupiter formaient vers le début d’août. Leur rapprochement facilite définitivement l’observation. Quelque peu ironique, n’est-ce pas ? Après avoir chassé Mars dans l’horizon de l’est-sud-est à l’aube en avril, je la « cueille » au seuil de ma porte (tôt quand même, mais pas autant). Pas que je regrette ce petit matin magique sur le bord du fleuve en avril dernier. Ces soirs d’observation de mars, le ciel était très dégagé, j’aurais peut-être dû en profiter pour tenter d’observer les Perséides, comme ça commençait dès la mi-juillet. Toutefois, sachant que nous serions en vacances, mon conjoint et moi, durant leur pic et irions hors de la ville où le ciel serait plus sombre, j’ai préféré ne pas perdre de temps avec le ciel pollué de lumière de ma ville…

Si j’avais su ! Mais bon entre Debby (la tempête) et les fumées des feux de forêt de l’Ouest du Canda, les conditions ne se sont finalement pas prêtés à l’observation des étoiles durant nos vacances, même pour les deux nuits que nous passions dans la réserve internationale de ciel étoilé. Dommage, toutefois c’est la vie ! Ce sont des choses qu’on ne peut contrôler. Cela ne nous a pas empêché de profiter de nos vacances au moins. Ces vacances ont quand même eu un côté céleste, et pas que par ces couchers de soleil roses causés par la fumée. En effet, nous avons été visité pour ma fête l’AstroLab du Mont-Mégantic, un musée d’astronomie situé dans le parc national du Mont-Mégantic. Le tour comprenait une visite commentée de l’Observatoire du Mont Mégantic. De jour, donc pas pendant qu’il est en usage (de toute façon, avec la pluie et les nuages qu’il a eu ce soir-là, le télescope n’a pas dû être mis en service). Je compte vous faire un petit retour plus complet sur cette visite unique et enchanteresse pour toute personne s’intéressant au firmament et à l’espace.

Également durant nos vacances, une Super Lune devait apparaître dans le ciel le soir du 19 août. Bien entendu, la couverture nuageuse était totale chez moi !! En fait, ça a pris tellement de nuits à se dégager, que la lune était déjà dans son dernier quartier ou presque, je vous inclus le cliché pris comme preuve ci-dessous. Malgré le peu d’opportunités et de chances dans ma chasse printanière et estivale, je ne suis pas tant déçue, parce que j’ai ajouté Mars à mes observations, identifié une étoile grâce à Mars, Aldébaran, revu Jupiter de multiples fois et possiblement revu Saturne aussi un des soirs où j’ai observé Mars. J’ai aussi pu visité l’AstroLab et l’Observatoire du Mont Mégantic, ce qui me tentait depuis longtemps. J’aurais peut-être eu d’autres possibilités pour voir les planètes en août ou même au début de septembre, néanmoins, le site Web sur lequel je me fie pour les éphémérides des planètes visibles à l’œil n’a pas été mis à jour depuis juillet, je pense à cause des vacances. Donc passé les prévisions du début d’août, je n’avais pas d’information et n’ai pas pris le temps de chercher une autre source (les nuages, de toute façon, étaient souvent présents). Il faut dire que j’aime beaucoup la source dont je me sers comme elle est québécoise, provenant du site Web d’un complexe muséal. Ainsi, les notes incluses pour les heures et les degrés sont appropriées pour mes observations, pas besoin de tenter de les traduire dans un autre fuseau horaire et la position dans le ciel indiquée concorde avec ce que je pourrais voir (s’il n’y a pas de nuages).

Ce qu'il reste de la Super Lune Bleue d'août 2024, une fois les nuages chassés du ciel au-dessus de chez moi.

Qu’importe, il y aura d’autres opportunités dans les prochains mois, sûrement. Nous entrons dans les mois les plus sombres de l’année et si cela peut démoraliser quelque peu, pour moi qui adore contempler les étoiles, j’avoue que c’est mon temps préféré. Plus la nuit est longue, plus les possibilités d’observations sont élevées et pas forcément besoin de se coucher tard pour en profiter. Ça devient plus intéressant de chasser les aurores boréales à partir de cette période-ci de l’année et pas que, comme d’autres phénomènes célestes sont annoncées d’avance. Croisons-nous les doigts pour un ciel dégagé pour l’éclipse partielle lunaire qui s’en vient, dans la nuit du 17 au 18 septembre. Celle-ci sera visible presque partout sur la Terre, allez voir la carte dans le lien glissé ci-dessus. En Europe, ce sera vraiment aux petites heures du matin, en Amérique, ce sera plus tôt dans la soirée. Saturne devrait être dans les parages de la lune, en plus, facilitant son repérage (mais pas tant son observation vu la lumière refletée par l’astre lunaire). Une nuit qui promet, tant que la météo soit clémente !

Voilà ma récolte céleste des derniers mois. J’ai moins guetté le ciel, pour les raisons citées ci-dessus, plus peut-être une autre aussi, peut-être que je sens de plus en plus vibrer au fond de mon cœur l’étoile féline que je cherche dans le ciel.

25 réponses à « Dans le firmament du printemps-été 2024 »

    1. Merci Barbara ! Les conditions étaient bonnes pour capturer un peu de lumière céleste ces quelques nuits-là.

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  1. Merci pour le partage de ton journal d’observation. J’aime beaucoup suivre ce que tu espères voir, ce que tu vois et ce que tu découvres parfois fortuitement.

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    1. Ça me ravit de le lire ! Le partager me motive à prendre le temps de me préparer pour ce qui s’en vient.

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  2. Waouh! J’adore ton article original et inspirant !
    (amusant, coïncidence ou pas, j’ai modifié le menu « Merveilles » de mon blogue, hier soir et j’ai noté « Une nuit étoilée ». Et comme mon blogue change… le tien m’inspire).
    Merci 💚✨

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    1. Merci 😊. Ça me fait très plaisir et si tu y puises de l’inspiration, encore mieux !
      Je pense que je n’avais pas vu cette section de ton blog, c’est une belle idée et une nuit étoilée, c’est toute une merveille en effet ✨️.

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  3. De belles observations mais en Ville on ne voit rien du tout hélas ! Bonne journée, bisous 😘

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    1. Moi dans ma ville, je peux voir les planètes et une cinquantaine d’étoiles à l’oeil, parfois un peu moins, parfois un peu plus. À l’oeil nu, ma caméra peut en capter un peu plus, quand il n’y a pas de nuages 😉

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  4. Bonjour Marie-Luce merci pour ce reportage, je pense que ta conclusion est la bonne , tu cherches l’étoile de Clément dans le firmament… Bisous bon Lundi MTH

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    1. Merci Marie ! Je continue de chercher. 💖 Bon mercredi !

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  5. Quelle belle récolte céleste ✨️
    Merci pour ces beaux moments que tu nous partage !
    Je croise aussi les doigts pour la nuit du 17/18 !!

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    1. Merci et merci encore 🤞 !
      Pas ma plus mirobolante, tout de même très belle. 😊

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    1. Oui, le ciel nocturne regorge de beaux phénomènes et astres à contempler 😊. Bon week-end !

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  6. Tes photos sont magnifiques !!! Bisous !

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    1. Merci ! À force de prendre des photos nocturnes, je m’améliore 😉.

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  7. Je te souhaite de la voir, Marie-Luce, cette étoile féline 🐈 !!!

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    1. Ça me va droit au coeur, Colette. Je pense que je la trouverai 🤩.

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  8. […] étoilé, je vous ai résumé le gros de mes observations de l’été dans mon dernier bilan Dans le firmament. Si elles furent assez limitées, j’ai grandement apprécié celles que j’ai pu faire. […]

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  9. […] mon dernier bilan de mes observations nocturnes, quelques observations significatives se sont ajoutées et pas des moindres, celles d’hier […]

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  10. […] toujours en cours à ce moment-là. Vous le savez déjà si vous avez lu mon bilan de l’été Dans le firmament, ce ne fut pas le cas. Ça ne nous a pas empêché de visiter l’Astrolab, le centre […]

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