Miaougraphie dessinée
J’espère que vous avez passé un beau week-end. Le mien a été super ; j’ai rencontré ma nièce toute neuve, même pas encore deux semaines, et j’ai profité de la région où ma sœur et son mari habite depuis quelques années. Les feuilles des arbres ont commencé à changer. Bref, je vous en parlerai plus probablement plus tard. Ce soir, je me remets dans le bain après un petit deux jours d’escapade, avant de retourner au boulot, en vous préparant une nouvelle Miaougraphie dessinée dans la suite en quelque sorte de celle d’il y a deux semaines où je vous partageais trois croquis à peine entamés pour vous montrer le processus et comment les débuts n’ont pas toujours l’air de grand-chose.
Cette fois-ci, je vous montre l’évolution d’un de mes dessins, grâce à l’une des rares fois où j’ai pensé à prendre des photos de mon avancement après chaque séance de dessin… du moins, pour les deux premières. Après, hmm, j’ai oublié une couple de fois et j’ai laissé tomber par la suite. Ce n’est pas facile d’être assidue parfois. Ainsi, la première photo ci-dessous où la tête de Clément commence à se dessiner en quelques traits et hachures pour ses motifs tabby représente tout ce que j’ai fait durant une première séance de dessin. Je ne m’étais pas chronométrée, mais ça représente quelques minutes de dessin rapide, fait avec un seul crayon de graphite avec une mine plus dure que tendre (je ne me souviens pas si c’était HB ou 2H, sûrement pas 4H en tout cas, sinon, ça serait plus pâle encore).

La deuxième photo ci-dessous représente donc ce que j’ai esquissé durant la séance suivante de dessin, qui avait été un peu plus longue, probablement une quinzaine de minutes pour ajouter tous ces détails et jeter les premières traces du corps de Clément. Encore là, il me semble avoir utilisé un seul crayon avec une mine assez dur. Je travaille souvent en couche, des fois du plus pâle au plus foncé, d’autres fois du plus foncé au plus pâle. Cette dernière possibilité, ce n’est pas tant en couches qu’en zones, puisque je n’ajoute pas du crayon plus pâle par-dessus du foncé, à moins de chercher à créer un effet de texture. J’établis plutôt les zones plus foncées avant de travailler les plus pâles. J’essaie de plus en plus d’éviter cette approche et d’aller en couches. J’établis quand même les zones plus foncées en premier, mais au lieu d’utiliser une mine bien grasse et donc foncée, je commence plus pâle et je fonce tranquillement, selon ce qui me paraît requis. Entre la première et la deuxième séance, il y a eu un délai de plus de deux semaines, ou en tout cas, entre les deux photos. Je pense que la photo n’a pas été prise directement après ma séance de dessin. J’ai commencé ce dessin vers la fin de juin et je l’ai fini quelque part en août, j’espère que vous me pardonnerez le fait que certains détails m’échappent en écrivant le tout un mois plus tard après.

Entre la deuxième et troisième photo, je ne sais donc plus combien de séances de dessin il y a eu pour arriver à la version finale aujourd’hui présentée. Une chose est sûre, c’est que j’ai utilisé par la suite des mines plus grasses entre 2B et 7B pour renforcer les contrastes. Quand je parle de travailler en couche, c’est que je repasse au crayon à la mine très tendre sur certaines zones tracées avec une mine moins tendre, ce que vous pouvez voir entre la deuxième et troisième photo. J’ai aussi ajouté quelques éléments de décor, basé sur la photo de référence utilisée pour ce dessin. Puis, l’envie m’a pris pour les dernières touches d’utiliser un de mes stylos à l’encre orange pour ajouter des accents rappelant la rousseur du pelage de Clément. L’idée m’est venue parce que je trouvais qu’il manquait des nuances dans sa fourrure dessinée, ici et là, mais de la photo, il ne semblait pas y avoir beaucoup plus de contraste à ajouter. La touche de couleur m’a permis de suggérer ces nuances sans toutefois pousser le contraste plus loin que sur la photo. Selon l’éclairage et surtout la saison, comme je vous en avais parlé il y a un bon moment dans une autre Miaougraphie dessinée de Clément, les motifs de son pelage étaient plus ou moins définis. Je pense que vous comprendrez mieux ce que j’explique en regardant la photo qui m’a servi de référence pour ce dessin.

Je ne sais pas si vous avez remarqué qu’entre les deux premières versions et la dernière, le regard de Clément a quelque peu changé. Je n’ai pourtant rien effacé. Juste en travaillant avec mes crayons gras, je suis venue redéfinir un peu son regard. Ça le distingue un peu de la photo d’origine où ses pupilles et ses iris sont presque indissociables à cause de l’éclairage et de son angle de tête. Ce regard sombre reproduit en dessin me paraissait un peu trop sans vie et j’ai préféré accentué la différence pupille et iris un peu plus. Voilà donc un exemple de comment je dessine, étape par étape, le portrait de mon petit roi.

Bien que ce dessin commence à dater, j’en ai réalisé plusieurs autres par la suite que je vous montrerai éventuellement. Malgré mon rythme plus soutenu de publications de Miaougraphie dessinée, j’ai encore accumulé beaucoup de dessins. J’ai en effet repris ma routine de dessin qui avait été quelque peu affecté par la pause estivale des vacances. Toutefois, j’ai beaucoup d’autres sujets que j’aimerais aborder et je ne pense pas soutenir le rythme hebdomadaire de Miaougraphie dessinée tout l’automne. Je partagerai peut-être simplement plus de dessins à la fois. Je verrai. J’approche également de la fin du carnet de dessin que j’ai commencé à la suite du décès de Clément, mais j’en ai déjà un nouveau en réserve. Avant de le commencer, je retravaillerai sûrement quelques-uns de mes dessins les plus inachevés du carnet actuel. Ainsi, vous reconnaîtrez sûrement certaines esquisses.
Pour cette fois, je me contente de vous partager un seul dessin inédit, ce qui ne m’empêche pas d’inclure un petit boni, qui n’est pas tout à fait un dessin. Parfois, retravailler un dessin a des effets « secondaires » intéressants. Comme j’ai dessiné principalement au graphite dans ce carnet, usant fréquemment de mine assez tendre dont le dépôt de graphite n’adhère pas parfaitement au papier, il arrive que cela laisse des marques sur la feuille en face, d’où le fait que je dessine uniquement le recto des feuilles de mon carnet. La semaine dernière, je retravaillais un peu le tout premier dessin de mon carnet. En tournant la page, j’ai remarqué qu’un des dessins suivants s’était imprimé presque parfaitement sur le verso du premier. Ce n’est pas la première fois que ça arrive, un jour, je vous en montrerai peut-être plus de ces silhouettes de Clément qui se dessinent indirectement sur les versos, mais celle que je vous montre aujourd’hui est une des plus complètes et des plus claires.

C’est tout pour cette fois. Bon début de semaine !




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