Tranche de Miaougraphie
Ces temps-ci, je ne sais pas ce que j’ai, mais j’ai eu plusieurs flashs. Une petite stimulation et tout d’un coup, me revient un souvenir que je croyais perdu de Clément ! J’arrive soudainement à reconstruire des épisodes peu récurrents ou uniques auxquels je n’avais pas pensé depuis des années, sans le moindre effort. Je ne m’en plains pas, surtout après avoir eu tant de difficultés par moment depuis sa mort à évoquer des bouts de sa vie auprès de nous.
L’un des épisodes qui m’est revenu récemment, le plus substantiel de ceux-ci, est lié au panier à linge sale. J’observais ce dernier du coin de l’oeil en me disant qu’il serait peut-être temps d’en acheter un nouveau, comme celui que nous avons n’a plus de couvercle depuis un moment déjà. Pour le reste, il tient encore bien droit, et convient assez bien à nos besoins. Il est tout juste un peu petit comparé à la capacité de la machine à laver que nous avons. Bref, en pesant le pour et le contre de cette dépense, je me suis demandée pourquoi nous avions cessé d’utiliser le couvercle, qui s’est finalement ramassé derrière la machine et qui, après y avoir traîné tellement longtemps que je ne voyais pas trop comment le nettoyer, à débarrasser le plancher définitivement. Mais voilà, il devait bien y avoir une raison pour laquelle nous ne nous en servions pas et paf ! À peine cette réflexion entamée dans ma tête, que je revois ce qui arrivait quand le couvercle était posé sur le panier à linge…
D’abord, pour vous mettre en contexte, le panier à linge est installé, depuis que nous habitons ici et que nous avons installé la machine à laver, à côté de cette dernière. Les tuyaux pour la machine à laver sont dans la cuisine. Oui, je sais, pas très pratique, mais bon, c’est la vie en appartement, on ne choisit pas où va ce genre d’électroménagers. En visualisant un peu cette configuration, vous me voyez peut-être venir… quand le couvercle du panier était en place, Clément s’en servait parfois pour grimper sur la machine à laver. Survenait alors l’une de deux éventualités. La première, il réussissait à monter sur la machine à laver, ce qui lui donnait accès aussi à la sécheuse et tout ce qui traîne dessus et, possiblement, au four qui est de l’autre côté de la sécheuse, presque directement à côté… Pas très sécuritaire comme situation !
La deuxième éventualité n’était guère mieux, quoi que beaucoup plus comique ! Si le panier à linge n’était pas totalement rempli, le couvercle n’arrivait pas à supporter le poids de Clément… et bébé chat se trouvait à basculer à l’intérieur du panier à linge, le renversant bien souvent par la même occasion. C’était drôle quand nous étions à la maison, mais l’idée que ça puisse survenir lorsque nous étions hors de la maison l’était moins, surtout que si le panier ne se renversait pas, Clément avait de la difficulté de se sortir de l’amas de vêtements mous dans lequel il avait atterri. Pour éviter ces deux situations, il n’y avait pas une tonne de solutions, même déplacer le panier ailleurs ne changerait pas grand-chose, sinon de limiter les possibilités à une seule situation problématique. Alors, nous avons retiré le couvercle du panier. Au début, nous le replacions quand nous avions de la visite, jusqu’à ce qu’un jour, le couvercle roule sous la machine à laver. Nous ne nous sommes pas souciés de le récupérer et avons donc cessé totalement de l’utiliser. De toute façon, Clément en avait profité au moins une ou deux fois durant la présence de la visite pour se servir du panier couvert à nouveau comme tremplin. C’était probablement mieux de ne plus nous en servir du tout, quitte à déplacer le panier à linge au besoin dans une autre pièce.
Quand j’y pense, il y avait aussi une troisième situation qui s’est produit quelques fois lorsque le panier à linge était vide ou presque. Le panier étant un cylindre fait de lattes de bambou donnant une certaine souplesse à l’ensemble, celui-ci se renversait simplement dès que Clément sautait dessus s’il n’y avait pas de vêtements pour contrebalancer la force et le poids de bébé chat… Après avoir retiré le couvercle, il me semble que Clément a bien tenté de sauter une ou deux fois de plus avant d’apprendre que c’était inutile de le faire ! Une fois qu’il a saisi, il a cessé de prêter attention au panier à linge. Notre solution a ainsi été très fonctionnel et ce, même si notre coquin de félin pouvait sauter directement sur la machine à laver, car il en était bien capable ! Cependant, sans énorme motivation, Clément osait rarement sauter directement sur une surface très élevée par rapport à son niveau. J’ignore pourquoi, mais je ne m’en suis jamais plainte. C’est beaucoup plus simple de partager l’espace avec un chat qui n’est pas adepte du saut en hauteur…
Comme les trois situations se sont reproduites au moins quelques fois chacune avant que nous retirions le couvercle, vous pouvez voir que ça nous a pris un moment à réaliser la pleine mesure du problème et décider d’agir… Cette décision fait partie de la panoplie de petits et moyens ajustements que nous avons effectués durant notre cohabitation avec notre petit roi afin de la facilité et de réduire les risques de bris, de blessures et de mésaventures. J’ai déjà mentionné, dans les débuts de la Miaougraphie, certains de ces ajustements dont j’ai toujours conscience. Il y en a d’autres, comme celui du couvercle du panier à linge, qui sont tellement assimilés que je ne me rends presque pas compte de leur existence, à moins de réfléchir aux raisons derrière un aménagement ou une situation particulière. Une chose est certaine, depuis que ce souvenir m’est revenu, je ne ressens plus aucune presse à changer de corbeille à linge.
Je n’ai ni photo ni vidéo de ces incidents de « lessive ». Peut-être qu’un jour, je tenterai de reproduire ces épisodes en dessin. Pour l’instant, je me contente de chérir ce fragment de souvenir de notre vieux chaton retrouvé et de le partager avec vous en quelques mots. Toutefois, je vous inclus tout de même quelques photos de Clément, parce que vous le méritez bien ;), et que j’en ai quelques-unes qui illustrent un peu le contexte comme sur la photo ci-dessous où Clément est à côté de la corbeille à linge qu’on voit en partie derrière le balai. Vous constaterez qu’il n’y a aucun couvercle sur la corbeille débordant légèrement. Puisque ma valise est posée sur le sol à côté, je dirais que je rentrais probablement d’un séjour hors de la maison, voilà pourquoi elle est pleine, on va dire !

J’ai une autre photo où on ne voit pas le panier, ou seulement un coin, mais vous pouvez voir un peu mieux la machine à laver. La chaise berçante sur la photo n’est pas demeurée à côté de la machine longtemps, nous venions de la ramener de chez ma mère. C’est la chaise berçante de mon enfance, celle par ailleurs qui trône à l’emplacement de la litière de Clément, depuis que nous nous sommes débarrassée de celle-ci. Enfin, parce que c’est lié avec le sujet, même si indirectement, je vous ai gardé pour finir quelques photos de l’une des rares fois où Clément s’est faufilé dans la sécheuse pendant que nous la vidions.

Je vous avais présenté quelques-unes de ces photos en août 2023, en vous partageant aussi le sens d’une expression de chez nous. Aujourd’hui, je vous en inclus deux images de plus de la même série avec une de celle déjà partagée en août. Clément n’était pas tellement le genre à se mettre à travers du lit pendant que nous changions les draps, mais ça ne signifie pas qu’il ne donnait pas son avis sur la façon dont la lessive était traitée en sa présence ! Je serais bien en peine de vous interpréter cet avis cependant, à part dire que c’était probablement sa façon à lui de se prononcer sur nos délais de traitement de la lessive et notre façon de séparer, ou non, les couleurs…







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