Miaougraphie de Clément

Miaougraphie encrée/Défi culturel

Depuis ma dernière Miaougraphie dessinée de la semaine passée, j’ai fini deux pages de plus de mon Inktober, celle qui était presque terminée lors de la publication de mon précédent billet, et la suivante que j’ai terminé ce lundi, et dont je vous en donne un aperçu en primeur ci-dessous. Je reviendrai sur celle-ci plus tard, probablement d’ici la fin de semaine. Aujourd’hui, je tiens à revenir sur certains des dessins de la deuxième page que j’ai partagée au complet sur Instagram la semaine passée.

Je ne m’étendrai pas sur les deux que je vous ai déjà partagé dans la Miaougraphie dessinée de la semaine passée, ceux du 7 et du 8 octobre (ce dernier est le seul sur une feuille libre), respectivement une mise en scène mettant en vedette Clément II, la peluche exploratrice royale, et un portrait de son souverain, Clément premier du nom. Sur la deuxième page, vous remarquerez sûrement les deux dessins de plus représentant mon vieux chaton. Ces dessins sont tout deux inspirés de tranches de vie vécues avec lui. Vous comprendrez donc pourquoi je souhaite spécifiquement revenir sur ces deux dessins ici.

Le premier suivait celui du 8 qui représentait aussi Clément. J’admets que je n’avais pas prévu que le chat soit Clément au départ pour le dessin du 9 octobre, bien que l’idée était inspirée de fait vécu avec Clément. Comme j’expliquais dans mon dernier billet sur le Inktober, j’ai utilisé le mot-clé du 8 octobre pour le 9, comme le 8 je suis allée hors-thème. Le mot-clé était « hike » que j’ai traduit d’un sens un peu différent de celle dans la liste en français que je vous ai présenté, l’interprétant dans son sens de hausse, comme dans price hike, quoi que ça convient aussi au sens de randonnée ascensionnel ! En songeant à hausse, ça m’a fait penser à un chat escaladant la jambe de son humain, activité que Clément a déjà pratiqué. Je tiens à préciser que l’escalade d’humain était seulement pratiqué sur mon conjoint par Clément. Moi, il m’utilisait juste comme griffoir de temps à autre, sans tenter de monter sur moi de cette façon. Je n’ai pas demandé à mon conjoint environ combien de fois Clément l’a fait, mais je pense que notre vieux chaton l’a pratiqué plus souvent quand mon conjoint était assis sur une chaise que quand il était debout.

Une des dernières fois notables où ça s’est produit, je n’étais pas à la maison, c’est mon conjoint qui me l’a raconté. Lui était en télétravail ce jour-là dans une vidéo-conférence avec des collègues de travail. Il était donc concentré sur l’écran quand Clément lui a sauté sur le dos et a tenté d’escalader jusqu’à son épaule. L’exclamation de mon conjoint à la sensation des griffes de bébé chat passant à travers le matériel de sa chemise a apparemment autant surpris ses collègues de travail que Clément. Est-ce que notre vieux chaton voulait participer à la réunion ? Est-ce qu’il cherchait juste de l’attention ? Ou cherchait-il à utiliser le dos de mon conjoint pour atteindre le rebord de la fenêtre près de laquelle mon conjoint travaille régulièrement ? Difficile à dire, en tout cas, Clément a réussi de la sorte les deux premiers objectifs. Cette petite tranche de miaougraphie a ainsi inspiré mon dessin du 9 octobre. Le résultat final n’est pas mon préféré, n’ayant pas eu sous la main de photo de référence et n’ayant pas non plus cherché de photos d’autres chats pour m’inspirer. C’est sûrement un dessin que j’aimerais refaire une autre fois pour mieux rendre justice à ce précieux souvenir.

Dans les dessins des jours suivants, des traces de chat sont présentes. Pour le 10, le mot-clé du 9 octobre sun/soleil m’a fait pensé au roi soleil d’Angleterre. Je parle de Louis-Catorze le sombre roi-soleil. J’ai tenté d’imaginer une couronne digne de lui. Pour le 11, j’ai regroupé les mots-clés nomades et snacks pour représenter une scène d’un pays des bonbons où des gummies-chats coexistent avec d’autres types de bonbons personnifiés. Un peu difficile de représenter en noir et blanc que c’est un gummy chat… Cela ne m’a empêché de bien m’amuser à dessiner la scène.

Enfin, le 12 octobre, on arrive à l’autre portrait de Clément. Le mot-clé ce jour-là, ayant rattrapé le calendrier officiel en en jumelant deux le jour d’avant, était « remote ». Le sens d’isolé, d’éloigné, ne m’inspirait pas tant, mais celle d’une télécommande oui, car ça m’a évoqué presque aussitôt un Clément couché sur le dos avec la télécommande posée sur son ventre. Je n’ai pas de photo de cela, je sais que ça m’arrivait quand Clément était couché près de moi devant la télévision de poser la télécommande sur lui, quoi que plus sur son dos que sur son ventre, puisqu’en vieillissant, il se couchait moins sur le dos. Néanmoins, je suis presqu’entièrement certaine que c’est déjà arrivé. Ce geste était une sorte de test pour voir à quel point Clément dormait dur ou non, un peu comme placer un pois sous une tonne de matelas… Ça avait un côté pratique aussi ; je perdais ainsi moins souvent la télécommande. Je ne sais pas pour vous, mais j’ai le don de poser la télécommande à un endroit où je ne la trouve pas, même dix-quinze minutes après l’avoir utilisé pour la dernière fois… En la plaçant sur Clément, je savais à peu près où elle serait, car même s’il se tournait ou la faisait tomber, il allait souvent se coucher contre ou sur celle-ci.

Pour le dessin, je n’ai pas utilisé de photo de référence non plus, je ne pense pas en avoir une de Clément exactement dans cette position, mais le résultat me semble plus juste que le premier. Je pense que c’est principalement parce que c’est similaire à des positions dans lesquelles j’ai déjà dessiné Clément. J’ai également contemplé plusieurs des photos de Clément dans une position similaire depuis son décès. Je vous ai déjà partagé par le passé quelques photos de Clément tenant la télécommande ou couché tout contre, j’en ai même dessiné une ou deux dans une précédente Miaougraphie dessinée. Néanmoins, la plupart de ces photos représentent plutôt des épisodes où notre petit roi s’était saisi de la télécommande par lui-même. J’ai rarement pris des photos des situations que j’orchestrais moi-même. C’était plus le genre de choses que j’aimais faire, mais que je ne souhaitais pas immortaliser. J’imagine que ça me paraissait trop facile de prendre des photos de situations cocasses si je les causais. Alors, je préférais capturer les moments survenant d’eux-mêmes, montrant le caractère de Clément. En rétrospective, j’aurais peut-être dû immortaliser autant les deux types de moments, mais il aurait fallu que j’identifie les deux, parce qu’autrement, je n’aurais pu distinguer les unes des autres à moins de me souvenir précisément du contexte de la prise de la photo, ce qui est rare dans le cas de ces moments du quotidien passés avec Clément.

Pour en revenir au dessin, je crois que ça a été plus facile pour celui du 12 octobre d’extrapoler la silhouette de Clément couché sur le dos, les pattes en l’air, que celle de Clément s’agrippant à la jambe de mon conjoint, puisque ma mémoire physique et visuelle étaient un peu mieux garnies pour ce type de position et de situation. J’apprécie toutefois l’exercice dans les deux cas, ça me permet de jauger un peu ce dont je suis capable sans modèle immédiat, après avoir esquissé quelques dizaines de fois le minois de mon petit roi à partir de photos prises durant sa longue vie. Sans le Inktober, je n’aurais peut-être pas autant osé, surtout à le représenter ainsi dans des positions moins habituelles, du moins, pas de façon si rapprochée et pas sans quelque référence. Comme je le mentionnais la semaine passée, je me sers de ce défi de dessin quotidien pour expérimenter un peu, sortir de ma zone de confort établie dans les derniers mois.

Vous l’avez peut-être remarqué sur l’aperçu de la troisième page, les chats continuent d’apparaître dans une forme ou une autre. Cependant, ils ne figurent pas dans tous les dessins et surtout, Clément est moins présent sur cette troisième page. Nul doute qu’il m’accompagnait tout de même à sa façon, jouant avec mon crayon, mes feutres et ma plume s’agitant au-dessus du papier. J’ai commencé ma quatrième page ce soir, ça devrait être l’avant-dernière page de mon défi, si je continue au rythme d’un par jour. 22 jours après le début, 22 dessins plus tard, c’est bien parti. Quand j’ai commencé, j’étais loin de penser que je tiendrais le rythme quotidien tout ce temps. Toutefois, j’ai développé une routine, préparant quelques crayonnés d’avance que j’encre et finalise au fil des jours. Un ou deux jours par semaine, j’en fais donc un peu plus et le reste des jours, je passe une trentaine de minutes à encrer le dessin du jour. J’utilise surtout mes marqueurs Copic, c’est un peu plus rapide, ça demande un peu moins de préparation, et surtout, c’est moins salissant que l’encre de chine et les plumes. J’ai quand même sorti mes plumes et leurs pointes en métal plus d’une fois pour chaque page du défi. D’ailleurs, pouvez-vous deviner quels dessins de ma deuxième page sont réalisés à l’encre de Chine et à la plume plutôt q’aux Copic ?

Le prochain rendez-vous sur la Miaougraphie dessinée devrait être le Fairy Friday d’octobre. Je vous en concocte un spécial automnal. En attendant, j’en profite pour vous rappeler qu’il est toujours temps de partager des œuvres musicales dégageant une aura féérique. J’ai ajouté la plupart de vos suggestions à la playlist Youtube déjà.

À très bientôt !