Deuil en cours
Le Inktober est pour moi une source de réconfort indéniable ce mois-ci, autant le fait de dessiner à tous les jours que de suivre ce que d’autres gribouilleur-ses et illustrateur-trices en tout genre produisent. Je ne pouvais pas ne pas en faire le sujet de mon prochain billet dans la série « Dans ce qui me réconforte ». Je sais bien que ce n’est pas la première fois que je mentionne le travailleur d’illustrateur-trice et gribouilleur-ses en tout genre comme source de réconfort. J’en avais fait le sujet du sixième de la série en novembre dernier et j’en inclus aussi régulièrement dans mes Fairy Friday. À travers mes Miaougraphies dessinées, je vous ai aussi montré comment l’activité du dessin contribue à mon mieux-être, bien que je n’en ai jamais fait le sujet d’un Dans ce qui me réconforte. Aujourd’hui, j’adresse ces deux points à la fois, un retour sur les mondes visuels d’artistes graphiques et une première sur ma pratique du dessin, en vous partageant quelques participant-es au Inktober que je suis avec plaisir et joie ainsi que sur ma troisième page du Inktober, que j’ai déjà montré sur Instagram cette semaine. Je commence par cette dernière.
Ma troisième page est ma moins préférée d’un côté, je l’admets, mais d’un autre, j’en suis très contente comme j’ai varié les sujets et les défis. J’ai eu de la difficulté avec plusieurs des mots-clés, dont grungy (crasseux), journal, ridge et même rhinocéros. Même si l’idée pour ce dernier m’est venu assez vite, la mettre en pratique a été autre chose. C’est peut-être ma moins préférée, parce que la moins féline du lot, remarquez… N’empêche que je me suis beaucoup amusée à explorer de nouveaux sujets, à jouer avec mes Copics, mes plumes, les textures et les motifs. Sur le lot, mon favori est celui représentant Clément II pour le thème conduire/conduite. Ça peut paraître évident comme sujet pour représenter ce sujet, pourtant, je n’y ai pas pensé sur le coup. Ça m’a pris un moment à rapprocher le thème du 18 octobre à un épisode récent des aventures de Clément II et moi où je l’ai placé au volant de la voiture, celle-ci était stationnée je précise. Je me suis servie d’une de mes photos de l’événement pour esquisser le dessin. J’avoue qu’ici, sans référence, ça n’aurait pas été aussi détaillé. J’avais d’ailleurs jeté un premier croquis sans photo et ce n’était pas tout à fait cela. Je n’avais pas prévu déborder du cadre, mais quand je me suis rendue compte qu’on ne verrait pas ses pattes suspendus dans le vide, je trouvais que ça n’allait pas tout à fait. Ça ne rendait pas tout le comique de la scène. Alors, j’ai fait débordé le cadre pour Clément II seulement, et le déverrouilleur à distance.
Un autre qui m’a donné du fil à retordre est celui du jour suivant « Ridge ». Je n’avais aucune idée de comment je représenterais ce mot-clé. Quand je ne sais pas par quoi commencer, je me plonge dans la définition du mot et c’est là que j’y ai trouvé mon idée. Voyez-vous, des chaînes de montagnes sous-marines sont désignés comme des oceanic ridge. Adorant les créatures sous-marines, ça m’est paru une bonne occasion de tenter d’en dessiner un peu. Ça manque un peu de détails et j’ai oublié d’y inclure un poisson-chat, cependant, ce n’est pas le genre de scène que j’ai l’habitude de dessiner, encore moins d’encrer, et je l’ai fait sans référence visuelle. Un premier essai intéressant, il faudrait que je retente un autre jour, avec quelques références visuelles. C’est aussi pas tant facile de représenter le monde sous-marin en noir et blanc…
Le dernier sur lequel je veux attirer votre attention est celui du 21 octobre qui clôt cette troisième page, représentant une chimère inspirée par le mot-clé du jour, rhinocéros. Le chat ressemble à Clément, je l’ai définitivement pris comme modèle, mais je précise que c’est vraiment une chimère que j’ai représentée au final, quoi qu’au départ, l’idée de base était un chat avec un déguisement de rhinocéros. En commençant à l’esquisser, ça a viré en chimère tout simplement. Comme ça sort de mon imagination, j’imagine que la différence est plus sémantique qu’autre chose. Il est plus petit que les autres jours et pas cadré, il me restait juste assez d’espace que je ne voulais pas laisser rn blanc. D’ailleurs, sur cette troisième page, à part le premier qui est assez gros, les autres sont de taille assez petite, un peu comme les trois dernières images de la deuxième page que je vous ai partagée un peu plus tôt cette semaine. Pour la quatrième page, j’ai décidé de faire des cadres un peu plus grands. En général, ça ne me prend pas tant de temps à dessiner et encrer le tout, alors, un peu plus gros, ça me semblait faisable. Il demeure qu’il y en a 5 au total sur cette avant-dernière page de mon Inktober que je viens de finir ce soir et je peux d’ores et déjà vous dire que les chats y sont revenus en force.
Puisque le mois d’octobre tire déjà à sa fin, j’essaierai de ne pas trop traîner pour vous partager cette quatrième page, autant ici que sur Instagram. D’ailleurs, je m’excuse de vous partager si tard mes suggestions de comptes à suivre pour le Inktober. Avant de songer à inclure le tout dans cette série de billets réconfortants, j’avais prévu en glisser un mot dans mon deuxième billet sur le Inktober. Néanmoins, je l’ai préparé à la va-vite et ça m’est totalement sorti de la tête. Au moins, les dessins passés sont accessibles pour chacun de ses participant-es et il y en a là-dessus qui sont quelque peu décalés comme moi, donc, c’est tout à fait possible de faire du rattrapage.
D’abord, il y a Césame ou Alke, du blog Césame et ses états d’âme, la source de la version française des mots-clés officiels que je vous ai partagée au début du mois. Sans surprise, elle y participe ; je l’avais d’ailleurs repéré sur la blogosphère grâce au Inktober de l’année dernière. À travers son Inktober 2024, elle élabore un univers au fil de ses participations. J’aime beaucoup son style et son univers est très intriguant. Je vous invite à les découvrir du début ci-dessous.
L’homme de Lou, co-organisatrice du Challenge Halloween, y participe également sur Instagram @plopman2000.C’est une découverte pour moi cette année. Il a un style cartoonesque humoristique très abouti. Je vous partage d’ailleurs sa contribution originale et adorable pour le 19 octobre « Ridge ».
Les touches d’humour dans certaines contributions Inktober me plaisent énormément et c’est quelque chose qu’ont en commun avec Plopman2000 les prochains que je vous présente dont Julien Paré-Sorel, bédéiste québécois avec qui j’ai étudié durant mon année universitaire en BD, auteur-illustrateur entre autres de la série Aventurosaure. Cette série est vraiment excellente, dessin et histoire, dinosaures et ninjas préhistoriques s’y côtoient. Son Inktober est toutefois inspiré des personnages d’autres bédéistes et illustratreur-trices québécois avec un côté comique souvent prononcé. Vous pouvez le suivre sur son Instagram ou sur sa page Facebook.
Ensuite, un artiste japonais que je suis depuis quelques temps, @oekaki_nyansuke, y participe à son rythme également sur Instagram. Cet artiste dessine des personnages félins adorables, drôles et attachants. Son Inktober poursuit donc sur cette lancée. J’adore son style, souvent teinté d’humour et de mignonnerie, parfaitement à l’image des chats mis en scène.
Dans mes découvertes de cette année, il y a aussi Marlabis du blog En filigrane, que j’ai repéré juste avant le début du Inktober, je pense que c’était grâce à un des bilans du 1er du mois de Justin d’Un Coup de foudre. Son Inktober coloré l’inclut, elle et ses petits compagnons, son chien et son chat, dans des aventures inspirées par les mots-clés du défi. Il y a de l’humour, du doux, beaucoup de plaisir, c’est un délice de suivre ses interprétations originales. Je vous inclus le lien pour celui du 18 octobre, parce que nos idées se sont quelque peu rejointes pour celui-là. Vous comprendrez rapidement si vous cliquez.
Enfin et non la moindre, je vous l’ai déjà présenté avant, mais je ne pouvais pas ne pas vous en reparler et ne pas vous partager son Inktober, Agn récidive cette année avec son poulpe interprété à toutes les sauces selon le mot-clé du jour. Sa vision est rafraîchissante et elle intègre son poulpe de toutes sortes de façons, souvent très comique. Je suis curieuse chaque fois de découvrir comment elle a choisi de représenter chaque mot-clé. Je ne pouvais pas en choisir un seul, en voici trois dont le tout premier de la série, si vous voulez commencer du début.
Ainsi, dessiner m’apporte autant de réconfort qu’admirer les dessins d’autres personnes et le Inktober est une belle occasion de profiter des deux. J’en profite pour remercier l’équipe qui organise le Inktober ainsi que tous les participant-es que j’ai pu suivre durant ce mois d’octobre, et les autres qui vont vivre ce challenge devenu une véritable tradition annuelle. Merci infiniment ! C’est un plaisir pour moi, en plus d’être une source de réconfort, de pouvoir y contribuer modestement et de pouvoir admirer tant d’inspirantes et belles participations jour après jour.
Miaougraphie de Clément 
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