Tranche de Miaougraphie

Ça fait un moment que je ne vous ai pas servi une tranche de Miaougraphie entière. Un mois intense de défis, ça occupe ! Ça faisait aussi longtemps que je ne vous avais pas présenté une expression féline. Aujourd’hui, je renoue avec les deux à la fois. Je ne pense pas vous avoir partagé une seule des assez nombreuses photos que j’ai de Clément dans un sac. Au sujet des sacs, comme pour les boîtes dont je vous ai déjà parlé, il était typiquement chat, c’est-à-dire absolument, follement fasciné par les sacs en tout genre. Clément devait investiguer tout nouveau sac suspect traînant dans son royaume. Sacs en plastique, sacs en papier, sacs-cadeaux, sacs réutilisables, sacs à dos, tant que le sac était assez grand pour que bébé chat tente d’y passer la tête, ça l’intriguait au plus haut point.
Et oui, ça donnait lieu à des moments très cocasses. Aussi à quelques dommages collatéraux, dont certains particulièrement attristants puisqu’il m’a massacré au moins un-ou deux sacs réutilisables que j’aimais bien et qui étaient neufs à peu de chose près, dont un rapporté d’un voyage comme souvenir. Je n’ai pas jeté ce sac pour autant, seulement, je ne peux m’en servir comme sac pour transporter des choses, le trou causé par les dents et les griffes de mon vieux chaton étant trop grand pour ça. Je peux tout de même y ranger des choses. Il y a aussi certains sacs-cadeaux que je pensais réutiliser et que j’ai dû recycler, parce que Clément était passé par là… Par chance, ils étaient vides et ne contenaient plus de cadeaux au moment où ils ont croisé la route de notre félin aux longues dents, quoi que ça lui est arrivé d’attaquer des sacs-cadeaux pleins. Toutefois, c’est seulement arrivé en notre présence, ce qui nous permettait d’intervenir avant qu’il ne cause plus de dommages. N’empêche qu’une chance que j’aime emballer les cadeaux ! Limiter l’usage de sacs-cadeaux étant le seul moyen de pouvoir disposer les cadeaux d’avance sous le sapin de Noël avec Clément dans les parages.





Bref, ça a pris quelques incidents pour apprendre à tenir les sacs que nous ne voulions pas abîmer hors de portée de Clément. D’ailleurs, la majorité des photos ci-présentes date des premières années de bébé chat avec nous. Pour les sacs en plastique, ça, ça a été mis en place encore plus rapidement que pour les autres types de sac. Qu’il joue un peu avec un sac en plastique en présence d’un de ses humains, ça ne nous inquiétait pas, mais nous ne laissions pas traîner de sacs de plastique lorsque nous sortions de la maison. Les sacs avec des anses courtes aussi, nous ne les laissions pas à sa portée en notre absence. Je n’ai pas compté le nombre de fois où en tentant d’entrer ou de sortir du sac, il se prenait la tête dans l’anse, traînant le sac avec lui jusqu’à ce qu’il arrive à s’en défaire ou que nous intervenions. C’était drôle quand nous étions présents et pouvions le déprendre, mais la perspective que cela arrive pendant notre absence l’était beaucoup moins.
Les jeux de Clément avec les sacs étaient multiples : les mordre et les attaquer de l’extérieur; sauter dans un sac ouvert qui tient debout, tête première ou non ; se glisser dans un sac couché au sol ; se faire promener dans un sac par un de ses humains (et il aimait beaucoup ces balades suspendus dans les airs) ; attaquer un jouet reposant hors du sac pendant qu’il était à l’intérieur du sac ; détruire le sac de l’intérieur. Notre petit roi ne manquait pas d’imagination pour utiliser les divers sacs qui croisaient son chemin. Bien sûr, les sacs ne servaient pas qu’à jouer, il servaient aussi d’oreiller, de lit et même de couverture. Clément savait s’adapter à la situation pour tirer profit des opportunités qu’un sac lui offrait.

Si tous les sacs, ou presque, l’intéressaient, il ne réagissait pas tout le temps de la même manière. Ainsi, il adorait les sacs en papier, mais les détruisait à petit feu, plus par la rudesse de ses jeux que par ses dents ou ses griffes, tandis que les sacs de plastique l’excitaient énormément, peut-être parce qu’ils lui résistaient le mieux, sans doute plus parce que leur légèreté combiné aux bruits particuliers qu’ils font lorsque froissés en faisaient des proies satisfaisantes pour l’instinct de chasseur de bébé chat. Les sacs qu’il détruisait le plus rapidement étaient ceux réutilisables, pas ceux en tissu, mais ceux en plastique recyclé. Il les attaquait à coup de dent avec beaucoup d’enthousiasme. Cependant, ce n’était pas tous les sacs en plastique recyclé qui l’intéressaient de la même manière. Ainsi, il adorait le gros sac bleu d’Ikea, sans l’attaquer plus qu’il faut. Ça ne m’empêchait pas de ranger ce sac loin de mon vieux chaton, parce que ce sac est trop pratique pour risquer de le voir s’abîmer sous les griffes et les canines de notre coquin de félin. Puis, ceux en tissu le fascinaient moins pour jouer, mais Clément semblait les apprécier pour s’y glisser ou pour s’étendre dessus, surtout ceux que nous utilisions régulièrement hors de la maison (sac à dos, sac d’ordinateur, sac à main, etc.).
Les sacs représentaient une source de divertissement infinie pour Clément, du moins, lorsqu’ils lui étaient accessibles. Disons que nous lui laissions accès plus volontiers, et donc plus fréquemment, à des boîtes de carton vides qu’à des sacs vides, peu importe leur matériel. Voilà, le chat est sorti du sac, vous savez maintenant à quel point Clément aimait les sacs et pouvez le constater par cette série de photos de multiples incidents les impliquant, euh, de séances de jeux…

Alors, dites-moi, est-ce que « le chat est sorti du sac » est une expression avec laquelle vous étiez familier-ères déjà ? En cherchant l’origine de cette expression – surtout utilisé au passé composé, bien qu’on le voit au présent aussi comme dans le titre de ce billet, j’ai peu trouvé en français, à l’exception de sources principalement québécoises. Les sources que j’ai trouvées mentionnant une quelconque origine indiquent qu’elle serait une traduction directe de l’expression en anglais « the cat’s out of the bag » ou sous sa forme première « letting the cat out of the bag ».
La signification est en effet la même, en français et en anglais, l’expression s’employant lorsqu’un fait tenu caché est découvert ou révélé, souvent involontairement, par inadvertance (Exemple de définition provenant de : https://usito.usherbrooke.ca/d%C3%A9finitions/chat_1). Le sens est très clair, mais l’origine l’est moins. Même en cherchant pour l’expression en anglais, tout ce que j’ai trouvé sont des pistes qui ne sont pas entièrement prouvées. La plus communément référée est celle d’origine maritime, liant l’expression à l’usage de ranger dans un sac un fouet appelé le chat aux neuf queues et donc, à l’en sortir lorsque venait le temps d’imposer la discipline sur le bateau. Cependant, il est à noter qu’il ne semble pas exister de preuves que l’expression « le chat sort du sac » ait réellement été utilisé dans un contexte maritime. Une autre hypothèse fait référence à une pratique douteuse de vendre un porcelet et le remettre à l’acheteur dans un sac, sans que le client se doute que le porcelet dans le sac ait été remplacé par un chat. La différence de taille et de son émis entre les deux animaux rend douteuse cette origine…
Peut-être que la réponse est aussi simple que la survenance d’un incident impliquant une personne passant près d’un sac qui semblait vide se faisant surprendre par un félin qui en sortit tout d’un coup ! Les chats aiment tellement nous surprendre ainsi. Je sais que Clément adorait ce jeu, sauf qu’il arrivait rarement à passer inaperçu quand il entrait dans le sac, donc nous savions qu’il y était en général… Disons simplement que ce n’est pas de cette façon que notre petit roi arrivait à nous prendre au dépourvu!





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