La Mi-août racontée par Clément II

Tranche de Miaougraphie peluchée

Partie 1 du rapport de vacances estival de Clément II

Après quelques mois à décanter ses découvertes de l’été, Clément II est enfin prêt à vous livrer son rapport sur nos deux semaines de vacances dans le sud du Québec. Une première mouture de ce rapport avait été préparée il y a quelques temps, mais notre explorateur royal est très exigeant et trouvait que sa voix n’était pas assez présente. Alors, nous avons repris l’exercice ensemble de zéro.

Le plus récent périple entrepris en compagnie de notre peluche exploratrice préférée, jumeau de Clément, s’est déroulé à la mi-août et c’en était un relativement modeste, du moins comparé à celui qui nous a entraîné sur la côte ouest canadienne en mars dernier. Il a été composé de séjours de proximité, de visite auprès de ma famille et de nos ami-es, et d’environ une semaine de staycation avec multiples excursions dans des lieux inédits des environs pour mon conjoint, Clément II et moi. Malgré cela, notre explorateur a accumulé tout pleins de merveilleux souvenirs et fait de nombreuses découvertes qu’il tentera de synthétiser ci-dessous. Il y a tellement eu de moments forts durant ces deux semaines qu’il est toutefois difficile d’en faire une présentation succincte. Si je laissais aller Clément II, il vous raconterait tout dans le moindre détail et ça atteindrait dix mille mots facilement, j’exagère à peine. N’empêche que je lui ai fait séparer le tout en trois parties, question d’alléger un peu le texte et de ne pas vous inonder sous les photos. D’ailleurs, mon petit explorateur royal voulait que je monte un compte-rendu vidéo, comme pour Vancouver, mais je lui ai dis que je n’avais ni le temps ni l’envie de le faire immédiatement. Peut-être plus tard, je m’y mettrai, mais je ne garantis rien.

La première partie du voyage s’est passée hors de notre base, dans la région de Montréal, et, à part Debby la tempête qui faisait rage sur l’aller, le tout s’est déroulé calmement pour Clément II. Il s’est reposé, prenant des forces pour la suite, pendant que mon conjoint et moi faisions du social. Il s’est tout de même joint à nous pour une partie de la visite d’un jour à Montréal, où nous avons enfin trouvé le Monsieur Rose manquant. Néanmoins, la grande aventure l’attendait à quelques jours de là, quand nous avons repris la route vers la maison en faisant un crochet de quelques jours dans la région de l’Estrie où nous avions deux escales prévues : deux nuits à Sherbrooke et deux à Scotstown.

En route vers Sherbrooke, Clément II a eu l’occasion de commencer un mini-tour des microbrasseries des Cantons de l’Est (c’est le nom de la région touristique qui comprend la majeure partie de l’Estrie et une partie de la Montérégie, je vous épargne les détails, mais au moins, vous ne serez pas trop confus-es, j’espère, si je navigue entre les deux appellations), et d’explorer un peu le Vieux-Bromont, le cœur villageois de cette municipalité québécoise connue surtout pour son centre d’activité de plein air au Mont Bromont, tout en privilégiant les routes secondaires et tertiaires, car notre petit explorateur n’a pas froid aux yeux ! Une partie de notre séjour à Sherbrooke, encore là, était à caractère social, comme j’en ai profité pour passer du temps avec la cadette de mes sœurs, qui à ce moment-là, était très enceinte. Ma sœur nous a d’ailleurs accompagné pour une partie de nos visites, ce qui nous a fait très plaisir.

À Sherbrooke, nous avons dormi dans un RV que des gens louaient sur leur terrain, sur le bord d’une des rivières qui sillonnent la ville. Nous étions à Lennoxville, dans une partie plus rurale, mais très proche de la ville. Clément II a bien aimé l’expérience de monter dans le lit superposé du RV, bien qu’il préférait passer la nuit avec nous dans le grand lit (il me rétorque que c’est moi qui préférais l’avoir près de moi… il n’a sans doute pas tort). Il n’aurait pas détesté avoir un peu plus de temps pour profiter du grand terrain couverts de jardins et abritant quelques animaux dont des poules, pour sentir les énormes tournesols et pour se prélasser sur le bord de la rivière en cueillant les mûres sauvages qui se cachaient parmi les herbes. Cependant, il ne regrette pas les choix que nous avons fait pour le reste de notre temps à Sherbrooke, car il s’y est vraiment éclaté avec nous !

Crème glacée Coaticook, crêpes-sushis, une belle librairie (du Chat Noir, dont je vous avais brièvement parlé en août), un festival, quelques trains, un musée d’art, une microbrasserie, l’une des plus anciennes à avoir un pub en opération encore au Québec, une balade près d’un barrage hydro-électrique, ce sont autant d’activités et de dégustations que Clément II a pu vivre à nos côtés dans le coin de Sherbrooke. Le festival est définitivement un des événements phares de ces vacances de la mi-août, même si nous n’avons assisté qu’à la soirée d’ouverture officielle d’un festival s’étalant sur presque une semaine. C’était une première expérience pour nous trois au Festival des traditions du monde de Sherbrooke et quelle belle expérience se fut ! Il y avait de la musique sur au moins deux scènes différentes à tout moment et des kiosques alimentaires de restaurants et traiteurs locaux permettant de découvrir la cuisine d’une quinzaine de pays différents, dont le Japon, les États-Unis (la Louisiane particulièrement), le Vietnam et bien d’autres.

Le site était animé un peu partout par des gens costumés, en échasse ou non, des acrobates et autres artistes de la scène. Sous deux chapiteaux, s’alignaient des kiosques pour des marchands et artisans. Il y en avait pour tous les goûts, l’atmosphère était à la fête et au partage, et nous avons adoré nous y immerger le temps d’une soirée. Nous avons pu assister à la prestation de Bosko Baker & the Do-Makers, un groupe de blues brut et de swing de la Nouvelle-Orléans. Nous avons admiré un peu de danse irlandaise des élèves de la Bernadette Short School of Irish Dance que Clément II était très tenté de rejoindre sur la scène. Nous avons aussi capté un peu d’autres concerts ici et là. La dernière prestation à laquelle nous avons assisté avec attention a été le spectacle officiel d’ouverture du festival présentant Māmā Mihirangi & the Māreikura. Māmā est une chanteuse, musicienne et activiste Maori de la Nouvelle-Zélande et elle était accompagnée de danseuses/guerrières/vocalistes/instrumentalistes Maori. Clément II et moi avons été transfixés devant leur prestation énergique, puissante et évocatrice. Māmā et ses deux accompagnatrices commentaient régulièrement pour introduire les différents armes utilisées durant leur prestation et comment elles sont utilisées dans la danse, ce qui nous permettrait de mieux cerner leur univers singulier. Pour notre explorateur royal (et moi), ça a été la révélation de nos vacances !

Avant de partir de Sherbrooke, notre adorable peluche a fait le tour avec nous du musée des beaux-arts local où différentes expositions avaient lieu dont deux temporaires, Récits de la création du monde – Territoire/Médecines, introduisant l’œuvre de différents artistes autochtones, et Nature humaine. Louis-Pierre Bougie et les artistes des Ateliers Dufferin, qui présentait le travail de ce peintre et maître-graveur québécois, ainsi que quelques œuvres d’autres artistes membres des Ateliers Dufferin. Clément II a apprécié la diversité des œuvres de la première et a trouvé les thèmes intéressants et très parlants. Nous ne connaissions pas du tout le travail de Louis-Pierre Bougie et en avons beaucoup appris sur lui et ses méthodes de gravures dans la deuxième. Le musée des beaux-arts de Sherbrooke se situe dans un édifice autrefois occupé par le siège social de la Eastern Townships Bank et une petite section du musée rappelle l’ancienne vocation de cet édifice avec quelques objets placé dans l’ancien coffre-fort de la banque, un petit plus que Clément II a bien apprécié, même s’il a eu un peu peur que quelqu’un ferme la porte pendant qu’il était à l’intérieur…

Clément II et moi avons autant apprécié ces deux expositions temporaires que celle permanente, Couleurs Manifestes. Celle-ci avait un côté plus ludique encore que les autres, avec les bancs surélevés où des livres sur l’art pour tout public, albums jeunesse, livres d’exposition, etc., étaient à disposition des visiteur-ses, quoi que Clément II était un peu déçu que le ludisme annoncé soit limité à cette section. Il aurait aimé pouvoir interagir avec certaines des œuvres présentées. Un artiste, Serge Lemoyne, dont le travail m’est personnellement très familier, comme je passais souvent devant la maison-oeuvre d’art sur lequel il expérimentait durant mon enfance, y occupait une place prépondérante. Ni Clément II ni mon conjoint n’ont jamais eu la chance d’admirer cette oeuvre, mais ils ont pu tout deux en voir une partie sauvegardée au musée des beaux-arts de Sherbrooke.

Le musée est situé sur les abords de la rivière Magog, près d’un des nombreux barrages hydro-électriques de moyenne capacité se trouvant dans la région de Sherbrooke, nous en avons donc profité pour faire la petite balade suspendue le long de la rivière et à travers le pont au-dessus du barrage. Mon conjoint et moi l’avions déjà fait, mais pas Clément II. La rivière rugissante après les fortes pluies amenées par Debby lui a laissé une forte impression. Ne vous inquiétez pas, je le tenais solidement pour les photos, puis, il ne l’avouera pas lui-même, mais il a passé une bonne partie de la promenade cachée dans mon sac à main, ce qui ne l’empêchait pas d’entendre la voix tonitruante de la rivière ou de sentir les vibrations de la marche sur ces passerelles en métal. Il ne veut pas perdre sa réputation d’intrépide peluche aventurière !

Après cette visite, est venu le temps de quitter Sherbrooke vers d’autres aventures que Clément II, avec mon aide, vous racontera bientôt. Il tenait à inclure quelques petits détails en vrac pour conclure cette première partie.

Première petite tournée des microbrasseries des Cantons de l’Est :