Tranche de Miaougraphie peluchée
Partie 2 du rapport de vacances estival de Clément II
Clément II me rappelle à l’ordre, j’ai omis d’inclure une photo de plus de lui au musée des beaux-arts de Sherbrooke. Alors, avant de vous présenter la suite, voilà la photo manquante. J’espère que Clément II et vous me pardonnerez ce faux pas.

Bon, après le musée des beaux-arts de Sherbrooke et le barrage hydro-électrique, nous avons repris la route et Clément II, son rôle officiel de co-pilote pour nous mener à notre prochaine destination, Scotstown, destination pas si lointaine puisqu’à un petit 56 km tout juste de Sherbrooke selon Google Maps. Le nom vous est peut-être familier, puisque nous nous y sommes arrêtés brièvement lors de nos vacances en 2023. Ce petit village nous avait charmé lors de ce bref passage et nous avait laissé un goût de revenez-y contre lequel nous n’avons pas lutté. Notre peluche exploratrice nous a cependant trouvé un brin trop nostalgique à arrêter à plusieurs des mêmes endroits sur la route des Cantons avant d’arriver à Scotstown, par exemple, la brasserie rurale des 11 comtés. Remarquez que lors de notre plus récente visite, la cuisine était ouverte cette fois et nous avons pu goûter à quelques-unes de leur offre, malgré que nous n’étions pas affamés, ayant lunché à Sherbrooke avant de partir. Leur bretzel était vraiment bon, entièrement approuvé par Clément II et moi.


À Scotstown même, nous avons poursuivi nos tendances nostalgiques en allant jusqu’à refaire un pique-nique sur le bord de la rivière avec des victuailles du marché Ami/boucherie de Scotstown – les produits de cette boucherie sont tellement excellents et abordables, difficile d’y résister ; en visitant à nouveau le café-gîte Capharnaüm où nous avions fait de belles trouvailles l’année dernière et encore cette année (nous avons appris quelques semaines après que ce beau lieu fermerait ces portes durant l’automne, à notre plus grand regret) ; et en marchant le long du sentier du Marécage des Scots, quoi que nous nous sommes rendus plus loin cette année. Après tout, si nous sommes revenus sur place, c’est que nous avions grandement apprécié notre première visite. Tout de même, de nouvelles expériences ont suivi pour le plus grand bonheur de notre insatiable explorateur en peluche !




En fait, une des raisons qui nous motivaient à revenir à Scotstown est sa proximité au parc national du Mont-Mégantic, qu’aucuns de nous n’avaient visité encore. C’est un parc du réseau de la Sépaq connu pour ses deux monts principaux qu’on peut ascensionner à pied ou en voiture (durant la période estivale seulement) ainsi que pour abriter un des plus importants observatoires de la province. Il y a même deux observatoires, un de recherche lié à quelques universités québécoises et un populaire. Clément II et moi espérions avoir un ciel clair lors de notre passage pour contempler les étoiles, et possiblement les Perséides qui, bien que leur apogée était passé depuis quelques jours, était toujours en cours à ce moment-là. Vous le savez déjà si vous avez lu mon bilan de l’été Dans le firmament, ce ne fut pas le cas. Ça ne nous a pas empêché de visiter l’Astrolab, le centre d’interprétation d’astronomie, situé dans le parc.
L’entrée est à part des droits d’accès au parc, mais cette visite valait bien le petit investissement pour la faire. En plus d’un tour guidé du centre d’interprétation, incluant un court film documentaire, cela incluait une visite de l’observatoire du Mont-Mégantic. J’avoue que c’est le bout que j’anticipais le plus, n’ayant jamais mis les pieds dans un tel lieu dans le passé. Clément II s’est senti bien petit devant le télescope massif et a trouvé la présentation très instructive. Bien entendu, le télescope n’était pas en opération durant la visite, puisqu’elle se fait de jour seulement. Il y a bien des activités d’observation de soir sur le sommet du mont Mégantic, mais elles se font à l’extérieur de l’observatoire. C’était tout de même tout un plaisir que de pouvoir voir les lieux et les outils en place, dont la salle d’aluminisage (je ne suis plus sûre du terme, et l’ayant seulement entendu, je reproduis environ comment ça sonnait) où la couche d’aluminium du miroir du télescope doit être refaite périodiquement. Clément II a insisté pour être pris en photo dans cette salle de l’observatoire (il était trop gêné pour sortir dans la salle du téléscope).







Le plan de cette journée au parc national du Mont-Mégantic incluait cette visite de l’Astrolab, pour laquelle il est préférable de réserver d’avance, soit dit en passant, ce que nous avions fait, et de la randonnée. Bien que nous avons visité les deux sommets principaux accessibles en voiture, nous n’avons au final peu fait de randonnée, tout juste quelques petites marches ici et là au sommet et au pied des monts. Entre le temps requis pour la visite de l’Astrolab et de l’Observatoire, environ deux heures, et le temps de monter et descendre chaque mont, sur des routes assez à-pic merci, ce qui demande un certain temps, il en restait peu pour se balader. Nous avions toutefois fait une petite promenade le matin, avant d’arriver au parc, sur le Sentier du Marécage des Scots qui lie le village de Scotstown à une des entrées du parc national du Mont-Mégantic. Au lieu de partir du parc situé près du coeur du village où nous restions, nous nous sommes rendus à un stationnement environ à mi-chemin sur le sentier. C’est que Clément II et moi étions très curieux de voir ce fameux marécage des Scots d’où vient le nom du sentier. Au final, il semble que le sentier mène au marécage, mais ne permet d’accéder qu’à la périphérie de celui-ci. C’est un peu dommage pour nous deux qui adorons ce genre de lieu. Malgré tout, c’était une chouette promenade. Entre celle-ci et les petites faites dans le parc, notre explorateur royal a récolté de belles impressions de cette partie des Appalaches même si son goût pour l’exploration n’a pas été satisfait entièrement. Ça a sûrement aidé que nous ayons pris un autre chemin pour revenir à Scotstown en contournant le parc par le sud, ce qui nous a permis de voir un peu plus de la région.













Il nous restait une dernière nuit à passer à Scotstown avant de rentrer à la maison, et celle-ci s’est passé sous la flotte. Nous n’avons vraiment pas pu profiter du fait de séjourner dans la réserve internationale de ciel étoilé du Mont Mégantic sous les conditions nuageuses des deux nuits que nous y avons passées. Par chance, ce n’était pas notre unique raison pour avoir choisi cette destination. La région regorge de petites perles que nous avons pris plaisir à (re)découvrir et nous avons eu le temps, comme nous n’étions pas pressés par le temps, puisque nos vacances continuaient pour une autre semaine, d’en visiter quelques autres avant de partir qui ont compris entre autres un marché fermier et artisanal local, une ferme, un pont couvert, et bien des saveurs du terroir.
La ferme est l’expérience principale sur laquelle Clément II tient à revenir puisque ce fut une nouvelle expérience assez unique. En effet, la ferme florale Libella où nous nous sommes arrêtés, situé à quelques minutes du village de Scotstown à Bury, offre l’autocueillette de fleurs ! Si je suis habituée à faire de l’autocueillette de fruits, je n’en ai jamais fait de fleurs et, pour Clément II, c’était sa première activité d’autocueillette de tous les temps. Il était très fier de m’offrir à la toute fin un beau bouquet de fleurs de fin d’été, cueilli et arrangé par moi-même, bien évidemment… Quel merveilleux souvenir à ramener à la maison de notre petit périple en Estrie que ce bouquet de fleurs ! Il a embelli et embaumé l’espace quelques jours de ses couleurs vives aux tons automnaux, et continue de le faire maintenant qu’il a séché. Il est aussi beau séché que frais, même s’il est un peu moins fourni puisque je tenais à presser quelques fleurs pour pouvoir faire autre chose avec et surtout, j’ai dû jeter quelques brindilles et fleurs qui étaient trop décomposées pour laisser sécher.








Clément II s’est fait un nouvel ami à cette ferme, Badji (je ne suis pas sûre de la graphie de son nom, je n’ai pas demandé), le chien qui nous suivait presque tout au long et nous a guidé lors de notre petite balade sur les sentiers de la ferme. Cette visite nous a permis autant d’apprécier les fleurs cultivées que celles qui poussent par elles-mêmes à l’orée des champs et des bois entourant la ferme. Après cette intermède dans les fleurs, Clément II nous a guidé vers notre maison par quelques chemins détournés, comme à son habitude, à la recherche d’un peu plus de saveurs locales et de nouveaux lieux intéressants. C’est ainsi que nous avons croisé la route d’un troupeau de dindons sauvages qui traversaient tranquillement la route sur laquelle nous roulions. Il n’y avait pas de signe de traverse de dindons pourtant ! Nous les avions vu de loin et avons pu ralentir et même dû arrêter en attendant leur passage, sauf qu’une voiture en sens inverse n’a pas eu cette même opportunité et les a quelque peu effarouchés. Aucun dindon n’a été blessé, parce que les retardataires se sont envolés pour finir de traverser la route. Nous n’avons pas eu le temps de compter, ou de prendre de bonnes photos. Notre explorateur en peluche estime à une trentaine d’individus, de tout âge, des assez jeunes et des adultes, le troupeau que nous avons vu. Sur la photo prise, on ne voit que la queue du troupeau.

Quelques petits arrêts ont jalonné notre retour tranquille vers la maison où d’autres aventures attendaient notre grand explorateur en peluche et nous pour notre dernière semaine de vacances à la mi-août. La suite et fin devrait suivre dans le courant de la semaine prochaine, si tout va bien. Avant celle-ci, j’ai quelques petits rendez-vous pour vous dont le retour mensuel du Fairy Friday et quelques renardises de novembre.





Les microbrasseries visitées durant la deuxième partie de nos vacances :
- Brasserie des 11 comtés à Cookshire-Easton
- La Grange Pardue à Ham-Nord
Un seul train aperçu, traversant Scotstown peu avant notre départ, nous avons pu l’admirer au même endroit que nous en avions regardé un passé l’an dernier, sur le bord de la rivière dans le parc municipal.
Et voilà ce dont notre bouquet de fleurs déballé avait l’air, frais, puis séché.






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