Deuil en cours
Est-ce que ça vous arrive d’avoir pleins de choses à raconter, tellement que vous ne savez pas par où commencer ? D’être totalement submergé-es par tous les possibles et incapable de choisir le prochain pan sur lequel plancher ? J’ai plus de vingt brouillons en réserve pour la Miaougraphie de Clément, mais je n’arrive pas à arrêter mon choix sur un à travailler pour mon prochain billet. Bon d’accord, il y en a au moins le quart qui est très peu avancé, à peine un titre et peut-être quelques lignes ou un paragraphe à peine… et on va se le dire, ça prend un certain investissement monter un billet, l’éditer, ajouter les médias au besoin, et le publier. Ce soir, je n’ai ni l’énergie ni le temps de sortir un de ces billets en réserve.
Alors, à la place, logique implacable, j’en monte un de toute pièce, un bla bla comme je n’en ai pas fait depuis un moment. Ça me fait penser que j’ai peu partagé sur mon deuil en cours ces derniers temps. Les défis ont pris pas mal de place, avec la fin de plusieurs en même temps, à peu de choses près, et je ne cesse d’en ajouter des nouveaux. Je ne vous ferai pas une mise au point complète sur où j’en suis dans mon deuil aujourd’hui, parce que ça mérite, encore une fois, un peu plus de temps et d’énergie, pour bien creuser sous la surface de la routine, pour révéler ce qui se cache en dessous.
Je peux toutefois vous résumer un peu où j’en suis : l’absence de Clément se fait toujours sentir, bien qu’elle soit beaucoup moins étouffante qu’avant ; je maintiens depuis plusieurs mois une routine quotidienne assez stable, jonglant, parfois avec peine, entre tous mes intérêts, mes activités et mes obligations ; les épisodes de grande tristesse se font rares et plus courts, mais j’en vis tout de même régulièrement et leur intensité par moment me surprend encore; la base des souvenirs que j’ai constituée en presque deux ans sur la Miaougraphie de Clément semble avoir chassé la peur d’oublier les détails de sa vie auprès de nous. Plus de progrès que de reculs, en gros.
N’empêche qu’entamer une deuxième saison des Fêtes sans lui, ce n’est pas facile. Cette période festive est tellement liée à la vie de Clément, puisque c’est à cette époque de l’année qu’il est arrivé dans nos vies, il y a 17 ans de cela. Ignorant sa date de naissance exacte, sa principale fête (j’allais écrire seule, ce qui est faux, puisqu’il a aussi la Fête des rois, comme expliqué l’an dernier) est en décembre. Je pense que, pour toujours, le 8 décembre pour nous sera le Jour de Clément. Je ne sais pas trop comment nous le soulignerons cette année, outre que nous recevrons le sapin de Noël ce jour-là, encore moins pour les années après. Néanmoins, je sais que cette date restera marquée dans nos coeurs. Comme si ce n’était pas assez pour expliquer le lien entre bébé chat et cette période de l’année, s’ajoute le fait qu’il adorait particulièrement le temps des Fêtes, du moins, la partie avant que nous quittions la maison pour quelques jours ou semaines, celle s’étendant du début décembre au 20 décembre environ. Il aimait peu les changements dans son environnement, pourtant, la venue du sapin et des décorations de Noël ne semblaient pas l’embêter. Au contraire, il semblait heureux de les retrouver, année après année, autant que de découvrir les nouvelles que nous ajoutions à l’occasion.

Bref, préparer les fêtes de fin d’année sans lui, ce n’est pas pareil. Souligner l’anniversaire de mon conjoint sans Clément, aussi en décembre, ce n’est pas pareil. Décembre sans Clément, c’est un peu moins lumineux, moins scintillant, moins doré. Le faire une première fois était difficile, le faire une deuxième fois, c’est un peu injuste…
Cela étant dit, je vois malgré tous des progrès par rapport à l’année dernière. J’appréhende beaucoup moins l’approche de Noël. Depuis cet été, j’ai plutôt eu hâte d’atteindre cette période de l’année. Ça s’est ressenti sur ma motivation à planifier le déroulement des Fêtes, plus forte que l’an passé. J’avais même commencé un peu d’avance, avec le magasinage des cadeaux entre autres, quoi que depuis, j’ai ralenti un peu et je suis quelque peu à la bourre. Différence la plus notoire, j’arrive à me projeter dans l’année à venir et j’ai commencé à définir certains objectifs pour 2025, chose que je n’arrivais pas à faire en 2023 pour 2024.
Dans le deuil, on prend les progrès qui passent !
Je suis ainsi plus d’humeur festive qu’à pareille date l’année dernière, bien que, comparé à d’autres années, mon humeur festive est un tant soit peu ternie. J’imagine que c’est le temps de déployer les grands moyens pour redorer le plus possible mon humeur et de sortir les armes lourdes de réconfort, celles qui sont pareilles à un câlin des plus enveloppants, par exemple, la Méga Playlist Scintillante montée avec votre aide l’année dernière.
Parlant de celle-ci, je me demande si ça vous tente de la continuer ou d’en monter une nouvelle version 2024. J’attends vos retours là-dessus (et vos suggestions).
Une chose est certaine, je suis encore mieux équipée qu’en décembre 2023 pour faire face à ce nouveau temps des Fêtes sans Clément-chou. Ça ne signifie pas que ce sera facile pour autant, seulement avec la trousse d’outils que je me suis montée au fur et à mesure du passage des mois qui m’éloignent de la présence de mon petit roi, j’ai de quoi paré à toutes sortes de situations et d’humeurs changeantes. Pas à tout, mais à beaucoup tout de même, et je demeure à l’affût de nouvelles sources de réconfort, de joie et d’inspiration.
J’espère vous revenir bientôt avec la suite et fin de certains défis, mon retour sur l’automne, des tranches de Miaougraphie, des projets/défis à venir et toutes sortes d’autres choses que j’ai en réserve. Puis, aussi faire un tour sur vos blogs pour rattraper quelque peu ce que j’ai manqué dans les dernières semaines.
Sur ce, je vous souhaite un doux et lumineux week-end.
(Oh et si vous vous demandez, nous avons enfin de la neige ! Elle a tardé un peu, mais elle est là, du moins, pour l’instant…)




Répondre à encuisineavecpela Annuler la réponse.