Défi culturel avec quelques graines de deuil en cours
Le Pumpkin Autumn Challenge a pris le 30 novembre dernier, et c’est peut-être temps d’en faire un petit récapitulatif. J’ai mis à jour mon billet de présentation de mon programme pour ce défi, mais pas les tableaux illustrés. En gros, j’ai bien englouti un festin des ténèbres. Je vous ai déjà glissé quelques notes sur plusieurs des œuvres ayant marquées mon automne et je n’en ajouterai pas aujourd’hui sur les livres, films et séries visionnées, exception faite de Ronja, the Robber’s Daughter, un ajout à mon programme de dernière minute. Je parle ici de l’adaptation animée de Goro Miyazaki et du studio Ghibli de 2017. Je me suis régalée de cette série, même si je n’ai pas adoré le rendu 2D de l’animation par images de synthèse. Le rythme y est lent, on suit au fil des saisons la jeunesse de Ronja dans un fort occupé par la bande de brigands que son père dirige et situé en retrait dans la forêt, en montagne. La vie y est parfois douce, parfois dure, nous transportant au fil des épisodes de la tendre innocence de son enfance à ses premières désillusions face aux réalités de vivre avec un père, chef de brigands. J’ai adoré suivre pendant quelques saisons la vie de Ronja. C’est basé sur un livre d’Astrid Lindgren, l’autrice de Fifi Brindacier. Ayant lu et apprécié un peu de Fifi Brindacier, j’ai très envie de découvrir son roman sur Ronja maintenant. Un seul gros bémol pour moi a été d’être obligée de l’écouter en version doublée en anglais, comme Prime Canada ne diffuse aucune autre version. Toutefois, ça n’a pas trop gâté mon expérience.
Ça valait bien une mention à part, cependant, ce sur quoi je voulais revenir pour mettre un point final sur le PAC 2024 est plus spécifiquement mon objectif personnel en lien avec les jeux vidéos ! J’avais décrété que cela faisait partie de mes objectifs principaux de cette nouvelle édition du PAC que de passer du temps sur un ou deux jeux vidéos et je peux dire que c’est chose accomplie depuis la fin du mois d’octobre. J’ai joué aux deux jeux vidéo ciblés dans mon programme, Cozy Grove (Automne Douceur de Vivre) et The Last Door (Automne Frissonnant). Motivée par le PAC et le Challenge Halloween qui prenait place en octobre, j’ai enfin entamé ma partie de Cozy Grove, jeu qui me tentait beaucoup depuis que mon amie Chantal de @fablesandreveries m’en a parlé il y a quelques temps déjà. En fait, j’ai quelques dizaines d’heures de mis dessus depuis que j’ai commencé vers la mi-octobre et j’adore ce jeu. L’automne était vraiment un temps propice pour le commencer, bien que ce soit un monde qui évolue au fil de nos saisons et donc, peut être débuté à tout moment. Sauf que le but étant d’aider les fantômes d’une île hantée à trouver la paix en fait un jeu parfait pour l’automne. Pour ce faire, il faut être à leur écoute, comme seul un-e scout à l’écoute sait le faire, puis aussi, fouiller des tas de feuilles, retourner la moindre pierre, creuser des trous, piocher des rochers, récolter des fruits, des fleurs et des bûches de bois, élever des animaux-esprits, décorer et illuminer l’île, se vêtir selon les saisons, pêcher, cueillir des coquillages, et plus encore ! Les mécaniques du jeu sont très simples, c’est presque uniquement du point-and-click. Il y a quelques petites mécaniques à maîtriser comme pour happer les poissons ou faire des ricochets dans les huîtres, mais encore là, ça demeure du cliquage, pas de manœuvre compliqué avec plusieurs touches en même ou en séquence, peu de timing à maîtriser, ce qui rend le jeu très accessible et très relaxant également. Je dis cliquage, mais pour se déplacer, il est aussi possible d’utiliser les flèches du clavier, ce que je fais la majeure partie du temps. Le rythme est plutôt douillet, à l’image du titre du jeu.

J’apprécie beaucoup que le nombre de quêtes accessibles par jour est limité et une fois celles-ci accomplies, même s’il peut y avoir un peu plus récolte en vue de quêtes à venir, pour embellir l’île et remplir mes collections, je joue rarement plus d’une heure ou une heure et demie par jour. Contrairement à d’autres jeux, ne pas jouer quelques jours ne semblent pas avoir un énorme impact sur la progression dans les quêtes. Ça demeure un jeu addictif, sauf qu’il est relativement low maintenance comparé à des tas d’autres jeux dans le genre. À savoir s’il a une véritable fin, ça c’est une autre question, mon amie qui y joue depuis au moins 2022 n’est pas arrivée au bout encore, bien qu’il lui reste peu de quêtes… Une des choses qui rend ce jeu particulièrement addictif, outre le fait qu’il est très plaisant d’y jouer et que je veux découvrir de nouveaux pans de l’histoire de chaque fantôme, est l’ajustement saisonnier, dans le décor, dans les conditions climatiques (parfois il neige, parfois il fait beau, la luminosité baisse lorsque le soleil se couche, parfois il pleut, etc.), dans ce qui peut être récolté/cueilli/attrapé, et dans les événements.
On ne peut pas vraiment arriver à bout de remplir les collections d’objets et de spécimens en une saison, puisqu’il est très rare de récolter ou de ramasser quelque chose hors de sa saison déterminée. Côté événement, j’ai commencé à jouer à Cozy Grove environ une semaine avant le festival d’automne, durant lequel je pouvais déguiser mon scout pour récolter des bonbons qui donnaient accès à certaines récompenses spéciales. Le festival d’automne était plutôt court et il m’était difficile de passer un jour sans aller récolter mes bonbons… J’espère arriver à avoir un peu plus de retenue durant le prochain événement qui se profile pour l’hiver, du 20 décembre 2024 au 23 janvier 2025, à moins d’avoir le temps d’y jouer aussi souvent que je veux ! Au moins, il dure un peu plus longtemps que celui de l’automne, ce qui devrait aider à me modérer.

Enfin, comme si Cozy Grove n’avait pas déjà beaucoupà m’offrir, grâce à ce jeu, j’ai adopté trois chats qui vivent dans la tente de ma scout et qu’elle peut aller caresser (et nourrir) pour moi chaque jour que je me connecte. Je vous ai fait une petite capture d’écran en vidéo d’une de mes plus récentes sessions de jeu, pour la partie nourrir et caresser mes chats-esprits. Ce n’est pas tout à fait comme vivre avec un félin en chair et en os, n’empêche que c’est très satisfaisant de visiter Comète, Cozmo et Pégase presqu’à tous les jours. Ce sont les noms que j’ai choisis, parmi la longue liste de choix aléatoires que le jeu offre lorsque ma scout caresse pour la première fois un nouvel animal, pour mon chat-sorcière et mes chats lunaires. Bref, maintenant que je suis lancée, je pense que je conserverai l’habitude pendant la prochaine année d’y jour assez régulièrement.
J’y joue sur Steam, si vous vous demandez, tout comme pour le deuxième jeu que j’avais identifié dans mon programme du PAC et auquel j’ai commencé à jouer. J’ai déjà joué à ce dernier par le passé et fini tous les épisodes, du temps où j’étais active sur le site de jeux en ligne Kongregate. Je l’ai acheté sur Steam, dans un bundle il me semble pour pouvoir jouer à la suite qui n’était pas disponible sur Kongregate. Il s’agit de The Last Door de The Game Kitchen. C’est un point-n-click à l’esthétique pixel-art ultra retro, et ça c’est un vrai point-n-click avec la loupe pour inspecter les lieux et la main cliquable pour récupérer les objets qui permettent de résoudre les énigmes et de progresser. Malgré le côté basse résolution des graphiques, l’histoire est très prenante, immersive et frissonnante. La musique et les effets sonores n’y sont pas étrangers, c’est définitivement un jeu qui gagne à être joué au cœur de la nuit la plus sombre, quand tout le monde dort sauf soi-même et avec des écouteurs pour pouvoir mettre le volume au fond. Cet automne, j’ai fini les deux premiers épisodes, commencé et presque terminé le troisième. Dans ce troisième, je suis coincée dans la brume (mais pas depuis longtemps)… de la même façon où je m’étais aussi trouvé coincée lors de mon premier tour dans ce jeu.
Ce jeu est définitivement dans mon top des jeux du genre et je le recommande chaudement. L’histoire se déroule au Royaume-Uni et on s’y promène. Un ancien camarade de classe envoie une lettre à notre personnage principal qui part enquêter et remonte ainsi le fil de sa propre mémoire jusqu’à un événement traumatique ayant marqué la fin de sa scolarité. Une ambiance glauque, avec des accents de dark academia et de culte secret, qui devrait ravir les friand-es de frissons. Pour un point-n-click, le niveau est assez élevé. Même si c’était la deuxième fois que j’y jouais, j’avoue avoir eu recours à des playthroughs pour résoudre une ou deux énigmes (objets non trouvés ou ne sachant pas comment les utiliser). En fait, je suis pas mal certaine que j’y ai eu recours aux mêmes endroits que lors de ma première expérience… N’empêche que ça doit faire plus de cinq ans que j’ai joué à ce jeu pour la première fois, pas étonnant que j’aie oublié quelques détails… L’avantage de ce laps de temps écoulé est que je redécouvre pleinement le jeu.
Voilà mes quelques notes pour conclure mon PAC 2024, un PAC un peu plus sobre que l’année dernière, bien que tout aussi goûteux et substantif. La vérité, c’est que je pourrais ajouter quelques titres de mes lectures et visionnements qui ont suivi ceux de mon programme, plusieurs ayant d’ailleurs des fantômes comme trame narrative. Toutefois, j’en ai assez pour valider chaque catégorie comme ça. Donc, je n’ai pas pris le temps de tout compiler et ajouter ce que je n’avais pas inclus initialement dans mon programme. Une partie, de toute façon, vous a été présentée dans mon récapitulatif du Challenge Halloween et une autre partie vous sera sans doute présentée une fois que j’aurai compilé mes NOEL pour le Challenge Pro/Anti Noel de @parlons_non_fiction sur Instagram.

Spry Fox, le studio derrière Cozy Grove, étant américain (basé à Seattle, Washington), j’inclus ce billet dans mon année américaine 2024-2025, challenge organisé par The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires.




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