Miaougraphie de Clément

Deuil en cours

Reprendre le rythme après une pause plus ou moins prévue, pas structurée du tout, ce n’est pas facile. Le mois de janvier a été tumultueux, en plus je me remets d’un petit virus qui m’a happé durant la dernière semaine du mois. Tout pour me tenir éloigner de la Miaougraphie de Clément et de vous, juste avant une des dates les plus importantes de la miaougraphie. Ceux et celles qui me suivent depuis un moment y ont peut-être songé, le tournant de la deuxième révolution de la Terre autour du soleil sans mon astre poilu favori est à nos portes, à quelques heures près. J’aurais voulu vous présenter un ou deux petits billets avant d’arriver à ce sujet plus lourd, mais voilà, j’ai passé tout droit (et le pire, c’est que j’avais prévu reprendre mes rendez-vous du vendredi féérique le 31 janvier dernier).

Avec l’étrange début d’année que nous avons, mon conjoint et moi n’avons pas préparé ce que nous voulions faire pour souligner le passage de ce deuxième 6 février complètement sans Clément. J’aurais bien aimé un second bouquet, toutefois, nous sommes en mode économie / dépenses au minimum en ce moment. Alors, ce sera pour une autre fois, quoi que de toute façon, je ne voulais pas juste répéter la même chose que l’année passée… Néanmoins, j’ai peut-être une idée pour intégrer des fleurs et des plantes, idée glanée sur Instagram, qui pourrait me permettre d’utiliser quelques feuilles, aiguilles de sapin et fleurs séchés que j’ai ramassées depuis la mort de Clément. Soyez assuré-es que je vous en montrerai le résultat si je me lance, que je le commence en ce jour important ou à un autre moment. Du reste, je ne suis pas certaine de ce que nous ferons pour souligner ce jour. Je vous raconterai plus tard comment s’est déroulé ce passage de deux ans après le funeste événement.

Ces deux années sans Clément ont passé vite et très lentement en même temps. Ça me paraît difficile de concevoir tout ce temps passé sans l’avoir entre nos pattes constamment. Oh mon vieux chaton roux d’amour ! Qu’il me manque énormément ! Et pourtant, la vie continue sans lui et de nouveaux souvenirs se créent jour après jour, heure après heure. Au moins, ceux-ci ne sont pas totalement dénués de Clément. En ressassant ses frasques, en trouvant de « nouvelles » photos, vidéos et autres traces de lui tout autour de moi, en apprenant à coucher sur le papier ses traits et ses motifs à l’aide de différents médiums, en m’entourant de ses loyaux sujets peluchés et même en rêvant à lui de temps à temps, mon Mément continue de se frayer une place dans mon quotidien, s’intégrant ainsi dans mes souvenirs des deux dernières années. Ce qu’il peut être présent pour un absent !

Je ne m’en plains pas, loin de là, je suis heureuse, malgré tout, de constater que sa place dans ma vie ne cesse de grandir, même après sa mort. N’empêche qu’il y a de plus en plus de moments où je le sens plus loin, tellement loin qu’il m’apparaît quasi intouchable comme si l’astre poilu qu’il est devenu se trouvait vraiment à des milliers de milliers d’années-lumière d’ici, inatteignable. Je conçois que cette distance ira sans doute en s’étirant, mais je peine à l’imaginer. Une chose est sûre, mon monde sans lui est un peu plus terne… cependant, il n’en tient qu’à moi de trouver les dernières étincelles de la lumière de Clément afin qu’elle continue d’irradier nos vies encore longtemps.

En ce jour qui marque l’extinction du petit cœur de bébé chat, je pense que c’est justement un délicat éclat étincelant que je cherche à nous offrir, à mon conjoint, à moi et à vous, cher-ères ami-es qui me lisez. Un éclat composé de quelques poils épars roux plus ou moins foncés, d’une vibrisse blanche à la pointe noire, d’un ou deux fragments de griffes, d’une énorme quantité d’amour, de joie, de rires et d’une pincée d’un chagrin enveloppant. Un éclat pour illuminer la noirceur de l’absence, pour réconforter l’âme en peine, pour commémorer un petit être d’une douceur incommensurable.

Clément fut un chat formidable. Il est maintenant une noble étoile brillant dans le firmament de mon cœur.