Graine de Miaougraphie
Ce samedi marque le début de notre quatrième semaine en compagnie de notre petite dynamique Gigi et je ne vous ai encore presque rien partagé de cette période où nous nous sommes appréhendés, Gigi et nous. Il faut dire qu’elle nous tient occuper, même si elle dort encore beaucoup. Quand elle est réveillée, elle requiert beaucoup d’attention, combinés ses besoins avec les demandes du travail et des tâches ménagères, eh bien disons que le temps passe vite ! Et elle grandit, ce qu’elle grandit ! J’avoue aussi que je prends le temps de profiter de sa présence, éveillée ou non.
Quand mon père m’a tendu Gigi la première fois, c’était le coup de foudre pour moi. J’ai tout suite adoré cette petite boule de poils d’un noir profond et chaleureux ronronnante sans nom qui s’est recroquevillé dans mes bras et y est demeurée presqu’une heure, si ce n’est plus même, j’ai perdu la notion du temps durant notre rencontre. Ces premiers moments avec elle sont un souvenir déjà très précieux à mes yeux. Durant cette période, elle a cassé la croûte avec nous (elle avec ses croquettes et nous avec du poulet, nous n’avons pas partagé), a supervisé le montage de la tente, a joué avec sa première balle (faite de papier essuie-tout) et nous a démontré ses prouesses rapidement, a rencontré sa première peluche – une résidente permanente du chalet qui ne nous a pas suivi à la maison, et elle a assisté à son premier feu de camp, bien qu’elle était un peu trop curieuse du feu et que nous avons dû la rentrer dans le chalet après un moment. C’est qu’elle a réussi à se roussir quelques vibrisses déjà la coquine !





La question de comment la nommer est rapidement venue sur la table, tout le monde, incluant mon père et sa copine, allait de leurs suggestions. Rien ne semblait tout à fait aller ou nous n’étions pas d’accord. Le soir avant de la rencontrer, j’avais pensé à Léontine, si c’était une femelle (mon père n’avait pas précisé le sexe en doutant un peu lui-même). Mon conjoint n’était pas du tout convaincu. En attendant, elle avait déjà acquis plusieurs surnoms, dont pot-de-colle, parce qu’elle était affectueuse et colleuse, cocotte, kitty, et j’en oublie parce qu’elle en a encore reçu plusieurs autres dans les semaines suivantes. Avec Clément, nous n’avons pas connu cela, comme il portait déjà son nom et qu’il lui allait si bien que la question a été soulevée et écartée presque aussitôt. Avec Gigi, nous avons tergiversé quelque temps avant de nous accorder. Un nom, c’est important. Le bon nom collera longtemps et viendra à la définir. Pourtant, il y a tant de possibilités, encore plus pour un animal.
Je ne me souviens plus exactement quand a été le déclic, mon conjoint pense que c’était lors de notre troisième jour avec Gigi et il est le mieux placé pour s’en rappeler, car c’est lui qui a eu l’idée de la nommer Gigi, comme le chat noir qui accompagne Kiki dans le film d’animation du studio Ghibli « Kiki la petite sorcière ». Ce qui était drôle, puisque j’avais considéré l’univers de Ghibli comme source d’inspiration pour son nom. J’ai pensé à San, Chihiro, Ponyo, et même Kiki elle-même, mais je n’avais pas pensé à Gigi ! Trop évident, peut-être… Avant d’aller plus loin, je sais que l’orthographe en japonais est différent, Jiji, afin que ça se prononce comme Gigi, néanmoins, comme vous le savez si vous avez déjà lu un de mes partages précédents sur notre petite lady, Gigi tient aussi pour Giselle, alors, adopter cette graphie faisait plus de sens.
Sur le coup, toutefois, je n’ai pas instantanément adhéré au nom de Gigi. Ça semblait lui aller, seulement, n’était-ce pas un peu facile de lui donner le nom d’un autre chat noir célèbre ? L’hésitation n’a pas duré, parce que ça semblait lui convenir parfaitement et que j’ai rapidement trouvé deux autres raisons pour lesquelles ce nom me plaisait. 1) Gigi pouvait être son diminutif pour un autre nom et j’ai pensé à Giselle, personnage d’un des mes films Disney préférés de tous les temps, « Enchanted »ou »Il était une fois » en version française. (Je me rends compte que mon impression que le nom dans ce film s’écrit Giselle est exact, malgré un autre résultat quand j’ai fait ma recherche avant de publier mon premier billet sur la cocotte. Alors, ce sera l’orthographe que je favoriserai maintenant). 2) Le nom m’évoquait un autre fameux personnage nommé Gigi, la Gigi d’un film musical américain de 1958. Là-dessus, je ne suis pas sûre d’avoir déjà visionné Gigi ou non. Néanmoins, j’ai vu une bonne quantité de films musicaux de cette époque, j’adore le style de ces films et j’aimais l’idée que son nom fasse référence à cette époque merveilleuse du cinéma (opinion personnelle, je le conçois, bien que je ne sois pas la seule à le penser !). En visionnant la bande-annonce de Gigi pour vous la partager, je peux finalement confirmer l’avoir déjà vu, bien que je n’ai pas un souvenir précis de son visionnement.
Dès que j’ai perçu tous les sens que je pouvais associer à cette petite syllabe répétée, j’ai su que nous avions probablement trouvé le bon nom. Il restait plus qu’à le tester avec elle, nous faisions une petite randonnée sans elle quand mon conjoint a partagé son idée. De retour au chalet, je l’ai appelé Gigi et ça semblait en effet bien lui aller. Il y a quand même eu une petite période de flottement, d’essai pour nous assurer que le nom collait et comme vous le voyez, ça a collé !
Pour son deuxième petit nom, Câline, ça vient d’une de mes suggestions, faites plus en blague que sérieusement le jour même de notre première rencontre avec Gigi, de l’appeler comme ça, parce qu’ainsi, quand elle serait gentille et douce, nous le prononcerions comme un câlin et quand elle ferait des mauvais coups, nous le prononcerions à la québécoise, Cawline (ça s’écrit aussi comme Câline, mais la prononciation est souvent un peu différente), comme l’expression déformée du juron Câlisse… Mon conjoint avait bien aimé cette suggestion, mais je pensais qu’on trouverait mieux. Bien que ce fut le cas, j’ai décidé de lui ajouter ce petit nom parce qu’elle peut bien avoir plus d’un nom officiel. Giselle Câline, Gigi pour les intimes, a été adoptée au final. À noter que finalement, le petit nom ne colle pour l’instant qu’à l’écrit et ce, même quand elle joue dans la plante où je pourrais, mais n’ai pas encore utilisé la prononciation alternative de son deuxième nom… Quoi qu’il est relativement facile de laisser passer les frasques d’un chaton ayant vécu toutes sortes de traumatismes et de changements en peu de temps et devant composer avec un vaste monde à découvrir. Nous verrons si cela tiendra dans quelques mois encore.
Parlant de traumatismes, ceux-ci sont présumés bien sûr comme nous n’avons aucune idée de son passé. A-t-elle été abandonnée par des humains ? Avec ou sans sa mère ? Vivait-elle dans le bois avec sa mère ? Ou sur une ferme des environs ? S’est-elle perdue ? Est-ce que sa mère est décédée ou disparue ? Nous l’ignorons. Tout comme nous ignorons son âge exact. Son rendez-vous chez le vétérinaire est pour plus tard, nous aurons peut-être une partie de réponse à ce moment-là. Tout ce que je peux dire c’est qu’elle n’avait pas peur de nous, humains, qu’elle semble avoir appris beaucoup de choses par mimétisme et donc, avoir dû vivre avec au moins un ou plusieurs chats, car elle se nettoie très bien (plus que Clément à un âge similaire), qu’elle grimpe agilement (pas sur tout au moins, les bibliothèques ne l’intéressent pas… pour le moment), qu’elle creuse profond avant de faire ses besoins dans la litière (litière qu’elle a adoptée sans hésitation) et qu’elle enfouit ceux-ci, la majorité du temps, avec un grand soin, et que personne ne semble la chercher comme nous n’avons rien trouvé à son sujet sur les réseaux sociaux et les sites locaux. C’est un mystère total auquel il est fort probable que nous ne trouvions jamais de réponse complète. C’est une chose à accepter, un élément dans son arrivée dans nos vies qui différencie celle-ci de celle de Clément où nous avions une vue assez claire de son court passé.

Le plus important pour nous est de lui offrir les meilleures conditions possibles pour la suite de sa vie de chat simplement. Cela signifie aussi reconnaître qu’elle a pu vivre une ou plusieurs situations stressantes par le passé, qu’elle a possiblement grandi dans un milieu relativement plus tranquille qu’un milieu urbain/suburbain et qu’elle a sans doute un grand besoin de calme et de stabilité. Au fur et à mesure que j’identifie de nouvelles sources de stress ou de stimulation intense pour elle, j’essaie d’adapter ce que je peux. Les sons très élevés semblent la perturber, diminuons le son du téléviseur, sortons les écouteurs. Depuis que Gigi est arrivée dans sa nouvelle demeure, nous essayons de ne pas la laisser seule plus que quelques petites heures de suite. Mon conjoint et moi avons donc ajusté notre horaire de télétravail pour que l’un d’entre nous soit avec elle tous les jours de la semaine. Les grandes sorties de l’automne sont pas mal mises de côté ou repoussées à plus tard. C’est peut-être un peu intense, mais je préfère prendre toutes les mesures raisonnables possibles pour faciliter son adaptation et son sain développement, quelque chose que je n’ai pas eu le loisir de faire avec Clément, du moins, pas avec autant de réflexions et de conscience qu’avec Gigi. Une différence d’expériences et de situation de vie surtout qui nous permet d’être des parents-chats plus attentifs et attentionnés encore, en bonne partie grâce à Clément qui nous a tant appris !
Voilà, un peu plus sur l’histoire d’origine de notre douce princesse Giselle. Je pense qu’elle approuve cette version, car elle fait des pattounes en ronronnant derrière moi pendant que je finis la première ébauche complète de ce billet. Et si vous vous demandez, oui, nous avons l’intention de visionner avec elle les trois œuvres cinématographiques liées à son petit nom !





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