Do You Speak Manga ? Oui, surtout durant le mois au Japon !

Défi culturel

Quand je me suis inscrite pour l’édition 2024 du défi Do You Speak Manga (DYSM) 2024, je n’avais pas prévu publier de retours de lecture ou de bilan centré principalement sur ce défi. Le mentionner ici ou là, oui, mais c’est pas mal tout. Je n’avais bien entendu pas dans ma mire à ce moment-là le rendez-vous annuel du Mois au Japon d’Hildelle et Lou, qui me fournit une excellente raison pour faire un bilan presque mi-parcours du DYSM 2024 et vous parler un peu de mon niveau de familiarité avec les mangas, ces bandes dessinées japonaises qui ont conquis depuis un bail les marchés littéraires internationaux (même si parfois, il y a eu quelques ralentissements), ainsi que de mes récentes lectures de mangas.

La mission du défi DYSM est justement de faire découvrir cet univers qui est beaucoup plus varié qu’il n’y paraît de l’extérieur. Malgré l’essor des ouvrages graphiques durant les dernières décennies dans le public général, toutes origines confondues, de nombreux préjugés persistent encore autour du milieu de la BD. C’est pour les jeunes ou les gens qui n’aiment pas lire, les geeks et j’en passe. Dans les faits, à peu près tous les genres que vous pouvez retrouver sous format où l’écriture domine existent en bande dessinée. C’est certain qu’il y a des genres de prédilection, plus populaire en BD que d’autres, ce qui n’empêche pas que vous pouvez trouver des ouvrages documentaires, des récits de voyage, du nature-writing, des livres de recette et autres histoires culinaires, des thrillers, de l’horreur, de l’action, des romances, du fantastique, de la dystopie, du space opera, et je pourrais continuer cette énumération longtemps. Bref, mon point c’est que tout le monde peut trouver quelque chose qui l’intéresse sous forme de BD, si on le souhaite, incluant en manga. Il s’agit de se renseigner, d’explorer, d’oser !

Personnellement, je lis des BDs depuis toute petite, j’ai commencé avec les Spirou, les Boule et Bill, et les Tintins, suivis des Astérix et des Lucky Luke, puis Thorgal, les Tuniques Bleues, Yoko Tsuno, et j’en passe. Les mangas s’y sont greffés durant mon adolescence, grâce à une personne qui était dans ma classe qui a perçu un semblant d’intérêt de ma part pour cela et qui m’a lancé sur la piste des mangas, des animés, et du riche univers culturel de l’Asie de l’Est, ce qui a nourri notre amitié durant plusieurs années. Merci Gab, si un jour tu passes par ici ! Tu as apporté beaucoup dans ma vie (pas juste la culture japonaise 😉 ). Je ne vais pas vous retracer aujourd’hui tout mon parcours d’exploration des mangas, bien qu’un des titres dont je vais vous parler ci-dessous est lié à mes balbutiements entre les rayons de mangas. Je voulais juste vous situer pour dire que je suis déjà très familière avec les mangas. Participer au DYSM pour moi est surtout une façon d’intégrer plus de mangas dans mes lectures quotidiennes, en plus d’une excuse pour relire des séries chouchous et d’en découvrir de nouvelles. J’ai tendance à en lire moins depuis un moment, en partie parce que je dépense moins sur ce front, puis j’ai accumulé une énorme quantité de romans à lire. Donc, j’essaie d’espacer un peu mes lectures d’ouvrages graphiques, question de ne pas en manquer. En même temps, j’aimerais justement concentrer mes nouvelles acquisitions vers les ouvrages graphiques pour poursuivre les séries en cours, mais comme je ne vide pas rapidement ma réserve, au final, je continue à acheter plus de romans que de BDs. J’espère que le DYSM m’aidera à faire diminuer ma réserve et à m’inciter à acheter moins de romans, et plus de BDs.

Bref, je vais mettre de côté mon babillage sur mes habitudes livresques et revenir au sujet principal d’aujourd’hui qui est de vous présenter mon bilan depuis janvier et de vous partager plus en détail certaines des lectures entreprises depuis le début de l’édition 2024. En partant, j’ai passé d’agréables moments de lecture avec chacun des mangas que j’ai lus depuis janvier. C’est sûr que ça aide quand ce sont des suites de séries que j’affectionne ou des débuts de série de mangaka dont j’apprécie en général le travail. Je dirais dans l’ensemble que mes lectures jusqu’à présent étaient des valeurs sûres, alors, peu de surprises, beaucoup de plaisir. J’ai mis à jour mon fichier de suivi personnel que vous pouvez consulter sur le site de 4e de couverture, organisateur du défi. Je ne dédoublerai pas ma liste ici.

Une partie de mes lectures depuis janvier

Gourmet Detective – Tome 1 d’Akiko Higashimura

Le titre vous paraît peut-être familier. C’est qu’il était dans ma PAL du Read-a-thon du mois au Japon partagé plus tôt en avril. Je ne connaissais pas cette série avant de la voir en solde l’automne dernier dans une de mes boutiques-librairies préférées. Toutefois, je suis familière avec la mangaka qui a entre autres signés Princess Jellyfish (série en cours pour moi, mais les livres physiques étant épuisés en français, je ne l’ai pas poursuivi depuis un moment) et Trait pour trait (ou Blank Canvas : My So-Called Artist’s Journey dans la traduction en anglais, l’édition que j’ai). Cette nouvelle série démarre bien, quoi que je m’attendais à ce que la nourriture y occupe une place plus prépondérante, vu le titre. Ne vous méprenez pas, il y a en a, mais c’est un peu moins culinaire. Peu de présentation de plats en visuel, peu de descriptions/informations culinaires à l’écrit. Je verrai comment la suite se poursuit.

Hikaru no go – Tomes 1 et 2 de Yumi Hotta et Takeshi Obata

Ça, c’est un classique ! Du moins pour moi. J’ai découvert cette série par hasard quand je commençais à peine mon exploration (et subséquemment ma collection) de mangas et quelle pépite ! Dans le genre, c’est ce qu’on appelle un shônen, publication qui s’adresse principalement à un public de jeunes garçons, début-milieu adolescence. plus spécifiquement du type le plus commun, nekketsu ou voyage initiatique. Quoi que le voyage initiatique est assez original, puisqu’on suit Hikaru Shindo, un jeune garçon d’âge fin du primaire du Japon contemporain qui se trouve mystérieusement possédé par un fantôme d’un maître de go, Saï, de l’époque Heian (844-1185). Ironique puisqu’Hikaru ne connaît rien au go ! Tout comme moi en commençant cette série, il y a plus de vingt ans maintenant (oh la la, je me sens presque vieille).

À voir les pierres blanches et noires sur le damier, appelé goban, on pourrait penser que ce jeu ressemble aux dames. C’est vrai qu’on peut capture ou manger des pierres durant une partie de go en les privant de leurs libertés), toutefois, le but du jeu est d’obtenir le plus grand territoire. Dans une partie typique, entre joueurs de même niveau, la partie démarre sans aucune pierre de posée. C’est un jeu qui me fascine et dont j’ai appris les bases grâce à ce manga et quelques cours en ligne (avec Dédé, le prof interactif de la Fédération française de go qui est encore actif, j’étais heureuse de le constater). Le jeu de go est aussi connu sous le nom de weiqi en Chine, de baduk en Corée et a d’autres appellations selon les régions. Bien qu’à l’international, le nom japonais go a été retenu, ce qui pourrait sembler suggérer que le jeu est d’origine japonaise, il viendrait plutôt de la Chine. C’est un jeu plus que millénaire.

Bien que je ne lis pas le japonais, j’ai dans ma bibliothèque quelques tomes de mangas en version originale, dont le tome 1 d’Hikaru no go. Si je me rappelle bien, j’avais dégoté cette copie durant ma toute première visite à vie à Vancouver. Bref, Hikaru no go a été un coup de coeur dès le départ, et le demeure toutes ces années après. J’admire les dessins de Takeshi Obata (qui a aussi illustré la série Death Note), particulièrement son character design. Il donne vraiment vie aux personnages sur les pages. J’adore le scénario de Yumi Otta teinté d’humour, d’émotion et présentant sans interrompre le flot de l’histoire les pricipes du jeu de go. Elle a aussi travaillé de près avec une joueuse de go professionnel, en plus de consulter d’autres sources durant ses recherches, et ça se sent dans la lecture. D’ailleurs, le coup divin recherché par le fantôme Saï et plusieurs professionels de go rencontrés par Hikaru au fil des tomes est une notion réelle de go et non une dramatisation, comme on en trouve souvent dans les nekketsu. J’ai entamé une énième relecture de la série cette année, ça doit faire plus de cinq ans que je ne l’ai pas lu du début à la fin. Certains tomes ont été relus plus souvent que d’autres, c’est le cas des deux premiers. C’était une série dont j’avais rapidement rattrapé la publication française à l’époque et je relisais régulièrement les premiers tomes en attendant les prochains (j’avais beaucoup moins de livres à ma disposition pour lire dans ces années-là). Je relis cette série à coup de deux-trois tomes, que j’espacerai avec d’autres lectures. Je ne sais pas si j’aurai fini ma relecture d’ici la fin de l’édition 2024 du challenge DYSM à la fin de l’année, toutefois, il est certain que plusieurs autres tomes de cette série s’ajouteront dans mon bilan.

En plus de cette lecture, je me suis remise au go en avril. Je suis un peu rouillée, mais moins que je pensais. Je me remets à niveau en revoyant les leçons de Dédé avec mon conjoint, qui ne connaît pas vraiment le jeu (il avait commencé à apprendre avec moi, il y a plusieurs années, mais il n’aimait pas ma facon de montrer le jeu). Si tout va bien, nous pourrons sans doute jouer quelques parties durant l’été avec notre goban portatif, peut-être dans notre cour.

Nos temps contraires Je ne te laisserai pas mourir – Tomes 2 et 3 de Gin Toriko

Dans un tout autre genre (littéralement comme c’est un shôjo, destiné à un public de jeunes filles du même âge que le public cible des shônen), je continue ma découverte de cette série manga de science-fiction. Il y a quelque chose d’étouffant dans cette histoire se passant sur une station spatiale, à quelques centaines d’années de maintenant, et où les relations sociales sont entièrement régies par des contrats et des procédures enforcées, des relations de travail aux relations amoureuses, en passant par celles amicales. Tout est surveillé de près, il y a une forte hiérarchie sociale et, au sommet, tant à se trouver les néotènes, des humains nouveau genre qui grandissent plus lentement et vivent plus longtemps. On suit quatre de ces néotènes dans leur vie quotidienne, leur lutte pour donner un sens à leur longue vie, tout en respectant ou non les attentes qu,on nourrit envers eux. Les dessins sont très délicats, l’univers étoffé, les personnages attachants, j’ai hâte de lire la suite. C’est une série relativement courte avec neuf tomes et j’en possède déjà deux de plus, donc, j’enchaînerai sûrement dans les prochains mois.

Voilà les séries en cours de lecture dont j’avais le plus envie de vous partager aujourd’hui. Trois styles et genres très différents qui illustrent assez bien, selon moi, la diversité dont je faisais mention au début. Si vous voulez en savoir plus sur mon avis sur celle-ci, ou sur mes autres séries en cours mentionnées dans mon bilan sur le blog de 4e de couverture, n’hésitez pas à me le dire en commentaire.

Et vous avez-vous déjà lu des mangas ? Quelle est une de vos séries préférées (mangas, BDs, comics, autres ouvrages graphiques) de tous les temps ?

13 réponses à « Do You Speak Manga ? Oui, surtout durant le mois au Japon ! »

  1. Ma série manga préférée de tous les temps est 20th Century Boys : l’histoire se passe sur plusieurs époques. Quand ils étaient petits Kenji et ses amis ont imaginé une histoire où ils sauvaient le monde. Une fois adulte, quelqu’un fait tout pour que cette histoire d’enfants se réalise. J’adore les dessins et surtout l’histoire. En deuxième place ex æquo, Ranma 1/2 qui a bercé mon adolescence et qui continue à me faire rire aujourd’hui et Détective Conan, série policière toujours en cours 🙂

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    1. Je n’ai jamais lu Ranma 1/2, mais de la même mangaka, j’ai lu une partie d’Inu Yasha. Un peu lu Detective Conan, c’est plaisant, mais je ne pense pas que je voudrais lire l’ensemble.
      29th century boys est une de mes séries préférées aussi. Je suis en train de relire la série avant d’enfin lire 21st century boys, que je n’ai jamais lu. 😄

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  2. C’est toujours intéressant d’en apprendre plus sur les appétences des autres lecteurs et leur parcours 🙂 Je n’ai lu aucun de ces mangas mais Gourmet Detective m’intrigue pas mal.

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    1. J’ai le deuxième tome dans ma PAL, je t’en dirai plus une fois celui-là lu 😉.

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  3. Pas lu ceux-là mais j’en lis. je crois que L’atelier des sorciers est mon préféré actuellement.

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    1. Je suis en train de lire cette série aussi. Je pense que j’en suis au tome 7 et j’adore également. Les dessins, l’univers, les personnages, l’histoire, tout me plaît énormément jusqu’à présent. Ça me fait penser que je serais due pour poursuivre cette série. Le dernier lu date de quelques mois et je n’ai pas acheté la suite encore…

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  4. Bonsoir Marie-Luce, je t’ai lu avec intérêt et, cela m’a intéressée. Des mangas, j’en ai jamais lu, hélas ! Bonne soirée !

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    1. Merci Colette ! Vite comme ça, je pense que les aventures de Plum et Flocon dans la série Un amour de chat te plairait. 😊
      Bonne soirée 💙

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  5. bonjour, comment vas tu? comme tu as pu le constater, j’aime beaucoup lire les mangas. par contre, je n’ai pas lu ceux que tu cites. passe un bon dimanche et à bientôt!

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    1. Il y en a tellement à lire ! Et je trouve souvent des titres intéressants sur ton blog. 😊

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      1. merci beaucoup 🙂 passe un bon dimanche et à bientôt!

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