Miaougraphie de Clément

Mi-Deuil en cours, mi-Tranche de Miaougraphie

Je me suis proposée il y a un moment de créer une mini-série d’articles sur la thématique du passage des saisons dans la vie de mon éternel chaton, intitulé simplement « Les saisons de Clément ». Je suis une personne « quatre-saisons » si on peut dire ; j’apprécie chaque saison à sa pleine valeur, je n’ai pas de forte préférence pour l’une versus les autres et j’essaie de profiter des singularités de chaque grande période de l’année. Je pense que Clément était aussi un chat « quatre-saisons », peut-être en partie dû à mon influence ou sans doute plus dû simplement à sa nature féline. Qu’importe, nous nous comprenions bien sur ce point et c’était l’essentiel !

Je vais tenter de retracer dans cette série de textes des faits marquants de l’existence de bébé chat tout en esquissant sa relation avec chaque saison d’un côté. Cette mini-série ne sera pas forcément publiée en continuité ; j’aime l’idée de m’imprégner de chaque saison pour les rédiger, quoi que je ne m’empêcherai pas d’en publier un sur l’automne au printemps si l’inspiration me vient ! Tout comme je ne limiterai pas le nombre à quatre si le thème m’en invoque plus.

Comme Clément est mort en hiver, je commencerai avec le printemps, car pour l’instant, les caractéristiques de l’hiver ravivent encore à ma mémoire les événements de ce week-end tragique où il a trépassé. Le froid vivifiant, les doux flocons de neige, les plaques de glace, nous avons passé à travers toutes ces conditions durant les jours de la fin de la vie de notre bienveillant petit roi. Vivre chaque saison sans lui viendra avec son lot de souvenirs de sa présence et de rappels de son absence, un mélange qui s’annonce doux-amer. J’espère que cette mini-série d’articles m’aidera à apprivoiser les moments plus difficiles liés aux changements saisonniers. Peut-être y aura-t-il aussi des textes sur les saisons sans Clément, si j’en sens le besoin…

Nous avons traversé soixante saisons complètes avec notre superbe chat. Ça en fait beaucoup quand on les met bout à bout. J’aurais tout de même aimé qu’il atteigne un dernier printemps. Même juste quelques semaines de plus, il aurait pu au moins sentir le présage du renouveau printanier… Si Clément appréciait toutes les saisons, je pense qu’il avait une petite préférence pour le printemps. L’allongement des heures d’ensoleillement, la fonte des neiges annonçant le retour des sorties hebdomadaires dans la cour, les plantes qui réémergent et les petits animaux dont les oiseaux qui s’éveillent, avec ces éléments, Clément pressentait le retour du beau temps et devenait insupportable ! Il miaulait à la porte arrière pour sortir ; il ne se laissait arrêter par aucun obstacle, ou presque, pour atteindre la fenêtre exposée au soleil. Il avait tellement hâte de profiter à nouveau de la lumière et du réchauffement de l’air !

L’été était souvent trop chaud à son goût, mais en même temps, nous profitions plus de la cour et Clément avec nous. Les insectes ne l’agaçaient pas trop en général et il adorait les pourchasser. Bébé chat appréciait le rafraîchissement de la température annonçant l’automne, les feuilles mortes virevoltant au gré du vent et les allers et venues des écureuils préparant leurs réserves. Une fois que le froid s’appprofondissait, avec ou sans neige, il cessait de demander la porte et cherchait la chaleur dans les pièces les mieux chauffées de l’appartement en se lovant sur ou sous les piles de couvertures. Mément avait appris que la saison hivernale était celle où nous étions plus casanier et profitait très bien de notre présence à la maison. Clément vivait au rythme des saisons et j’espère vous en donner un aperçu par cette mini-série.

En attendant, j’espère que le printemps commence bien chez vous! Ici, nous avons connu un léger refroidissement depuis l’équinoxe, même des chutes de neige avec un peu d’accumulation. Même qu’une tempête hivernale sévit au moment où je publie ce texte ! Les progrès du printemps sont donc encore timides par chez nous, mais il s’en vient.