Intermède à teneur féérique
… je suis en retard pour le Fairy Friday que j’avais prévu vous partager pour le dernier vendredi de juillet. Bien oui, le mois de juillet s’achève déjà, plus que quelques jours. Tant pis, cette fois-ci, ce sera un week-end féérique au lieu d’un vendredi, parce que j’ai quand même envie de vous le partager maintenant. La fin de ma semaine ne s’est juste pas passée comme planifié, ça arrive !
Alors, j’avais mentionné à la fin de mon mois anglais en juin que j’avais bien aimé vous offrir un vendredi féérique et que j’aimerais continuer, juste peut-être pas aussi fréquemment qu’en juin. Je pense bien qu’une fois par mois sera mon rythme de choix. Pour relancer cette série, je vous offre un petit quelque chose de différent des Fairy friday auxquels je vous ai conviés en juin – pas de poème ou d’illustration cette fois, juste un brin de foklore et une photo récente. Je me suis laissée guider par les événements récents pour vous pondre ce petit texte aux effluves féériques. D’abord, en rédigeant mon plus récent texte pour « Dans ce qui me réconforte », plus spécifiquement en travaillant la partie sur le bol de céréales que je pose sur le sol en mémoire de Clément, une fois englouti la totalité sauf quelques gouttes de lait, ça m’a fait penser à cette pratique que les gens, surtout dans le Vieux Pays, comme on disait d’antan, avaient de laisser une assiette ou un bol de lait sur le pas de leur porte pour apaiser le Petit Peuple. Ce petit rituel est une sorte de mesure protective pour éviter d’être victime des frasques des fées facétieuses et autres êtres fantastiques. Je trouve cela très charmant, même si on se doute bien que ce soit surtout des chats ou autres animaux passant par là qui profitent de l’offrande. Depuis que j’ai fait le lien avec cette pratique, je ne peux m’empêcher de penser aux fées en plus de mon vieux chaton quand je laisse mon bol sur le plancher.
En recherchant sur ce rituel un peu en vue de publier cette intermède féérique, j’ai trouvé que certains ajoutaient du miel au lait, ce qui fait du sens aussi, un brin de sucré floral. Toutefois, dans un des premiers livres où j’ai croisé cette pratique, Pat of Silverbush de Lucy Maud Montgomery, il n’est pas question d’ajouter quelque chose comme vous pouvez le constater vous-mêmes dans l’extrait ci-dessous provenant de la page 18 (édition Seal Books par Random House) :
Pat had her egg in the kitchen with plenty of butter gravy, and then there was the final ceremony of putting a saucer of milk for the fairies on the well platform. Judy never omitted it. «
There’s no knowing what bad luck we might be having if we forgot it. Sure and we know how to trate* fairies at Silver Bush. »
The fairies came by night and drank it up. This was one of the things Pat was strongly inclined to believe. Hadn’t Judy herself seen fairies dancing in a ring one night when she was a girleen in Ould Ireland?
Toute la scène est un délice, mais je m’arrête là, parce que le principal dont je voulais vous parler y est mentionné. D’ailleurs, l’omniprésence du monde féérique dans les descriptions de notre monde bien réel de Lucy Maud Montgomery est un des éléments que j’adore toujours trouver dans ses livres, encore plus depuis que j’ai visité l’île du Prince Édouard pour la première fois. Il y a vraiment quelque chose d’enchanté sur cette île, même encore maintenant, environ un siècle après que l’auteure ait quitté son île natale pour le continent. Peut-être qu’un jour, je reviendrai sur ce sujet dans un autre vendredi féérique… Alors, voilà, avec ou sans miel, laisser un peu de lait pour les fées était considéré par certains comme un des meilleurs moyens de prévenir les malheurs d’origine mystérieuse.
Enfin, je vous inclus une photo très récente d’un bel arc-en-ciel qui s’est gracieusement présenté à nous samedi dernier. Nous sommes choyés, car où nous sommes situés, cela arrive minimum deux à trois fois par été d’apercevoir un arc-en-ciel de notre porte, surtout en fin de journée, comme le soleil se couche derrière chez nous et que le mélange pluie et soleil est assez fréquent dû à notre proximité au fleuve (le fleuve étant dans la direction oppsée au soleil couchant). Celui-là, c’est le premier que je vois en 2023 et je n’ai pu m’empêcher de penser à Clément ; ce qu’il ne devait pas comprendre pourquoi nous devenions si excités à fixer un phénomène purement visuel, qu’il ne devait pas ou à peine percevoir. Même après en avoir vu des dizaines dans ma vie, je trouve toujours un petit quelque chose de magique à contempler un arc-en-ciel, pas étonnant que ce phénomène soit lié à plusieurs légendes et mythes. Je ne pousserai pas sur ce sujet aujourd’hui, je ne saurais pas par où commencer d’abord ! Je trouvais seulement qu’une photo d’arc-en-ciel ferait une conclusion parfaite pour cet intermède féérique de juillet. Sur ce, je vous souhaite un excellent week-end.





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