Deuil en cours
L’équinoxe d’automne vient tout juste de passer, marquant ainsi le passage d’une seconde saison entière sans Clément dans nos pattes. Et quel été singulier se fut ! Entre des drôles de conditions climatiques et environnementales, des petits et moyens pépins de santé (les miens et ceux de mon conjoint), des menus travaux limitant l’usage de la cour arrière et des ébauches de plans écrasées dans l’oeuf, j’ai l’impression qu’un léger voile de morosité a nimbé la période estivale. Tout n’a pas été noir, ni gris, même si ce ne fut pas pour autant orange…
Il y a eu des moments d’indulgence et de répit nécessaires, pas juste avec mon épisode de la Covid. Comparé au printemps, l’été a été beaucoup moins sombre sur le plan émotionnel, n’empêche qu’il n’a pas non plus été claire. Un peu comme le temps qu’il a fait en général dehors durant les trois mois passés ; cela été plutôt nuageux avec un mélange de percées de soleil et d’averses au-dessus de mon coeur. Somme toute, considérant mes appréhensions envers le passage de l’été, je m’en suis plutôt bien tirée. Peut-être est-ce que cela a aidé toutes ces « distractions » d’interruptions-rénovations, d’air enfumé et de santé fragilisée, me forçant à me concentrer un peu sur d’autres ennuis. N’empêche que mon année 2023 a un côté pourri assez développé jusqu’à maintenant. Une chance qu’il y a eu plusieurs belles expériences et petits accomplissements depuis le début de l’année pour compenser ! Sinon, je pense que j’hibernerais jusqu’à la fin de l’année 2023…
Plusieurs de ces fragments d’espoir auxquels j’ai pu me raccrocher sont survenus durant l’été. L’un des points forts de cet été et de l’année entière a définitivement été ma visite à l’Exporail que je vous ai récemment décrite. Je peux vous garantir que ce sera dans mon top des moments de l’année 2023 dans mon bilan annuel. Cette visite rejoignait d’ailleurs un de mes objectifs pour l’été 2023, soit de faire quelques sorties culturelles. J’espérais en faire au moins deux et j’ai atteint cet objectif, avec en plus notre tour au Bières et saveurs de Chambly ainsi qu’une autre brève incursion culturelle par la bande. Je parle ici d’avoir pu profiter un peu du Festival celtique de Québec lors de notre visite au domaine de Maizerets. Là-bas, nous avons écouté un peu de musique live, fait un tour dans les kiosques de marchands et d’artisanat, dont la portion « médiévale » du site, croisé une sirène et un faune et vu quelques épreuves hors-concours des jeux Highlanders. Notre but principal étant de faire le tour du parc, nous ne nous sommes pas immergés dans l’expérience du festival et c’est pour ça que je dis que c’est une sortie culturelle par la bande. Tout de même, trois au total, si je n’en oublie pas, j’en suis très satisfaite, même si ce fut concentré durant nos vacances.




En plus de l’Exporail qui figurait depuis longtemps sur ma liste mentale à visiter, nous avons aussi pu cocher quelques autres endroits dont je vous ai parlé dans la région de Coaticook. C’est tellement agréable que d’enfin réaliser quelque chose qui sommeillait dans une liste depuis trop longtemps, encore plus quand l’expérience est à la hauteur, voire dépasse les attentes ! Dans mes objectifs de l’été, j’avais espéré poursuivre les immersions dans la verdure et les tournées champêtres ce qui a été fait, bien que plus parcimonieusement que prévu. Alors, quelques marches au bord de la rivière près de chez moi et dans des petits parcs encore plus proches de la maison, notre petit tour sur le bord du fleuve pour la plage de Berthier-sur-mer et dans les villages environnants, notre randonnée au parc de la Gorge de Coaticook, notre marche dans le parc Scowen de North Hatley et puis la virée champêtre entière dans les Cantons-de-l’Est, plus notre visite du domaine de Maizerets (photos ci-dessous), oh et j’allais oublier un petit tour dans le parc-jardin au centre-ville près de mon travail. En moyenne, cela ne fait pas une par semaine, mais c’est quand même très près du but, amplement pour moi.





J’avais aussi planifié du temps dédié à la famille et les amis, sur ce plan, ce fut un peu plus chiche que même l’été 2020 je dirais, n’empêche que j’ai vu chacune de mes soeurs au moins une fois durant l’été, la plupart de mes nièces et neveux, ma mère une fois pour quelques jours, un couple d’amis qui sont restés pour l’équivalent d’un week-end chez nous, mais étalé sur deux week-ends, et j’ai passé une superbe soirée pour ma fête avec une bonne amie et collègue de travail. Plus que respectable comme bilan. Pour ce qui est de dessiner et d’écrire tout au long de l’été, vous avez pu le constater que j’ai maintenu un certain rythme, même si la cadence était légèrement allégée. Je m’étais également fixée comme objectif de faire place à d’autres sujets que Clément et le deuil dans mes écrits, au moins pour moi personnellement, et j’ai écrit un peu sur d’autres sujets, même un peu sur le blog, entre autres grâce au retour des Fairy Friday mensuellement. C’est un bon début sur lequel j’espère bâtir un peu.
Ensuite, j’avais conservé l’objectif du printemps de réapprivoiser la cour extérieure. Cela a été un peu timide de ce côté, toutefois, il y a eu des progrès dont ceux dont je vous ai déjà parlés, et j’y ai passé du temps pendant mes vacances entre autres nous avons joué quelques autres parties de crib et de backgammon en juillet et en août, mon conjoint et moi. Je pense que ce sera une bonne base pour continuer la réappropriation l’année prochaine. Côté réorganisation, à part l’arrivée de la nouvelle table que je vous ai mentionné et montré en photo, il n’y a vraiment eu peu d’avancées. Cependant, ce n’était pas plus mal, puisqu’en août, notre propriétaire a détruit le petit toit qui couvrait l’entrée de la cave de service (les poutres du toit s’en venaient bien pourries, il fallait faire quelque chose). J’avoue que cela m’a fait un petit pincement au coeur que cela se fasse cet été et surtout, que nous n’ayons pas été préparé au préalable. Le petit toit était là bien avant notre arrivée dans notre logement et a fait partie de la cour de notre cher roi adoré. J’ai beaucoup de souvenirs de Clément y grimpant ; l’arpentant de long en large ; reniflant tout – bardeaux, lichens et mousses, petit arbre qui poussa un temps le long du mur jusqu’à ce que des intempéries le déracine ; sautant du petit toit pour faire un dash vers l’espace entre le portail et le mur pour une de ses épiques tentatives d’évasion. Le petit toit n’est plus, comme bébé chat, mais le premier a été remplacé par un patio de bois avec une trappe. Ça change du tout au tout l’espace de la cour et les possibilités d’aménagement, d’où mon point que ce n’était pas si mauvais que cela de ne pas avoir dépensé d’énergie sur la réorganisation de la cour comme l’espace a été transformé en cours d’été. Cet automne, pas le choix, il faudra faire un brin de ménage de la cour et ranger des choses pour pouvoir transformer la cour en stationnement d’hiver. Après l’hiver, nous verrons comment nous pouvons réorganiser l’espace.

Enfin, mon dernier objectif fixé était de maintenir ma cadence de lecture, avec un objectif de 50 pages par jour, ce que j’ai réussi assez haut la main. Ce n’est pas gagné encore, mais c’est bien parti pour la reconstitution d’une certaine routine de lecture. Malgré le ton plutôt morose de cet été, les imprévus et les intempéries, vous pouvez constater que j’ai plutôt bien atteint mes objectifs pour l’été, même très bien en général. S’il y a peut-être eu un peu moins de sorties et de visites qu’escomptées, je dirais que cela a finalement convenu à mon état. Je pense que j’avais besoin d’un été un peu replié sur moi-même après un printemps assez social.
Pour revenir à ce printemps, je l’avais conclus sur un défi, en participant au mois anglais 2023, et je ne pensais pas me lancer dans un nouveau défi durant l’été. N’empêche qu’en août, près de ma fête, j’ai eu envie de me lancer un petit challenge personnel qui malheureusement n’a pas totalement abouti. Initialement, j’avais eu l’idée de réaliser sept gâteaux en sept jours, mais c’était un petit peu ambitieux, surtout pour mon estomac qui après juste deux gâteaux en deux jours avait besoin d’une pause. Je vous rassure, je ne les ai pas mangé au complet, juste confectionné et savouré quelques morceaux de chacun. J’ai pensé alors allongé la période à quinze jours, ça me paraissait raisonnable… et c’est là que le mausus de virus m’a happé. Donc, défi mis en hiatus après trois gâteaux seulement.



Depuis, je n’ai pas mitonné de petits desserts. Durant mes vacances, j’avais envie de faire autre chose et disons que j’ai été occupée à reprendre le rythme du blog et de suivre vos blogs (toujours en mode rattrapage à l’heure actuelle) depuis la fin de mes vacances. Peut-être que je ne poursuivrai pas ce challenge cet année comme j’ai déjà plusieurs plans pour cet automne qui s’annonce occupé. Je verrai bien selon mon envie ainsi que les autres projets et sorties. Ce billet étant déjà assez long, je me contenterai aujourd’hui de vous partager mon bilan d’un été entier sans mon compagnon de lecture favori, mon meilleur (et plus dur) critique, mon doux garde-malade, mon grand confident, mon petit tannant, mon super Clément.
J’espère que vous avez passé un bel été de votre côté et que vous en avez bien profité. Je vous souhaite un radieux début d’automne.





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