Fairy friday réconfortant
C’est mon douzième Fairy Friday, si j’ai bien compté!! Il y en avait eu un chaque vendredi du mois de juin à peu près, avant que j’adopte le rythme mensuel. J’ai décidé de combiner celui de mars avec la série « Dans ce qui me réconforte » puisque la féérie a été une grande source de réconfort pour moi depuis juin dernier, et d’inspiration aussi. Je l’ai déjà mentionné, j’adore les fées depuis longtemps. Poursuivre le rendez-vous du vendredi féérique m’a poussé à rester l’affût d’inspiration enchanteresse, ce qui m’a permis de découvrir de nombreuses légendes ainsi que de me familiariser avec le travail de plusieurs artistes et artisan-es, certain-es que j’ai mentionné-es déjà, d’autres que je n’ai pas encore partagé. Ce rendez-vous mensuel auquel je vous convie depuis juin a réussi à ramener de la magie scintillante dans ma vie endeuillée. Ça me fait un peu l’effet d’un bain de rayons lunaires. Bref, le sujet dont je souhaite vous entretenir aujourd’hui et les personnes que je vous présente font partie de mes sources de réconfort depuis quelques mois déjà.
Pour ce Fairy Friday, j’ai choisi de traiter de lieux féériques, mais attention, pas des lieux mythiques qui ont été chantés, déclamés, récités nombres de fois déjà, ça, j’en parlerai une autre fois, ou même probablement, plusieurs autres fois dans un futur plus ou moins rapproché. Comme vous le savez sans doute, je reviens de Vancouver, métropole de la Colombie-Britannique. Bien que Vancouver est la troisième ville la plus populeuse du Canada, son climat et sa situation géographique permettent à sa végétation de pousser dans des proportions impressionnantes, quasi-magiques qui peut faire oublier la proximité des activités urbaines.
Si vous connaissez un peu la Colombie-Britannique, vous avez peut-être entendu parler ou visiter une partie de ses forêts pluviales tempérées que ce soit la zone de forêt côtière ou celle de forêt intérieur (je n’ai pas eu le plaisir de visiter celle-là). Vancouver est située dans la première zone, comme toute la zone côtière de la province ainsi que l’île de Vancouver (mais ne vous laissez pas confondre par le nom de cette île, la ville de Vancouver ne se situe pas sur celle-ci, mais celle de Victoria, la capitale de la province, oui entre autres municipalités situées sur cette île de grande surface. Je sais, c’est vraiment mélangeant…). J’avais déjà eu l’occasion de voir et d’explorer un peu de ces forêts dans mes visites passées, que ce soit dans le Stanley Park, immense parc en bonne partie forestier située en périphérie du centre-ville de Vancouver, ou dans le Lynn Canyon Park à North Vancouver. En presque dix jours, j’ai eu encore plus d’occasion d’y plonger et je peux vous confier que j’y ai trouvé des lieux merveilleux où je pouvais facilement imaginer la résidence d’êtres fantastiques divers.
Je pense que cette facilité s’explique en partie par mes visionnements réguliers des vidéos et photos de @maryinthefairyland sur Instagram, ce qui m’a d’ailleurs donné l’idée d’enfin vous présenter ce compte pour mon prochain vendredi féérique, que voici ! J’attendais avec impatience de vous partager ce compte et ce sujet de maisons féériques. Ma visite du coin du monde où cette personne habite m’en a enfin fourni l’occasion tout en me permettant aussi de glisser quelques-unes des photos que j’ai prises durant mes tribulations en Colombie-Britannique. Je n’ai pas encore fini mon tri et j’ai à peine entamé mon journal de voyage, donc, la suite de mon voyage à Vancouver risque de paraître quelque part en avril.
Sur les réseaux de Mary in the fairyland, vous trouverez des maisons, des meubles et des portes faits le plus possibles de matériaux ramassés à même les forêts de la Colombie-Britannique – mousse, lichen, écorces, et brindilles, à une échelle adaptée pour les plus petits membres des Petits peuples féériques. Il y a des photos et vidéos de la mise en scène des produits finis ainsi que des tutoriels. Leurs maisons et autres mises en scène intégrées dans la forêt pluviale tempérée me font rêver depuis que je les ai découverts et j’avoue avoir envie de fabriquer une petite maison de fée moi aussi. Durant mon récent voyage, j’avais parfois l’impression de marcher sur leurs traces, pensant déceler des similarités entre les lieux que j’ai visitées et ceux où la personne derrière l’univers de Mary in the fairyland installe régulièrement leurs dernières créations. Je ne pourrais dire si ce fut le cas ou non. Bien que chaque coin de forêt recelle de particularités, cela se ressemble trop pour l’oeil inhabitué. Sans compter les différences selon l’état actuel de la croissance des plantes, mousses, lichens et champignons, qui peuvent transformer l’espace entre une visite et la suivante. Ce n’est pas pour rien qu’il est facile de se perdre en forêt !
Je vous avoue que je caressais l’espoir de tomber sur une des installations temporaires de Mary in the fairyland. Je vous le dis tout de suite, ce n’est pas arrivé ! Je n’en suis pas déçue pour autant comme les imaginer ici et là, entre les racines de tel arbre, sur un promontoire rocheux inégal, à l’intérieur d’une vieille souche d’un de ses géants dont les orteils sont profondément enracinés dans le sol, m’a contenté grandement. Il y a définitivement de la magie ancienne dans ces forêts pluviales, particulièrement sur la Sunshine Coast dans l’Hidden grove à quelques heures de Vancouver que mon conjoint et moi avons eu la chance de découvrir durant une brève excursion. Les photos que je vous partage ci-contre proviennent toutes de notre randonnée à travers ce royaume enchanté verdoyant.
Le plus incroyable, c’est que nous n’avons sûrement pas vu ces lieux dans toute leur splendeur comme l’année dernière, et même l’hiver, a plutôt été sèche en Colombie-Britannique, ce qui en soi est exceptionnel, ainsi la végétation n’était sans doute pas aussi luxuriante que d’habitude, et puis, nous étions à la fin de l’hiver aussi, ainsi les feuillus et bien d’autres végétaux étaient à peine éveillés de leur sommeil annuel. C’est dire à quel point ces forêts dégagent une aura féérique ! J’espère qu’entre mes photos et les partages de Mary in the fairyland, vous êtes en mesure de vous faire une idée de l’enchantement qui se dégage de ces forêts pluviales.
Une chose qui m’a surprise, mais qui peut être lié à l’humidité plus faible que d’habitude ou à l’hiver pas si lointain, j’y ai vu peu de champignons, à ma grande déception (pas que cette déception m’ait empêché de profiter, juste que je m’attendais à pouvoir en photographier plusieurs dont peut-être certains qu’on ne trouve pas au Québec…). Alors, si ça manque de champignons pour vous, je vous ramène à mon Fairy Friday d’octobre où ceux-ci étaient à l’honneur.
La diversité et la grande quantité de mousses et de lichens ont largement compensé pour le manque de champignons qui, d’après ce que j’ai lu, sont habituellement très fréquents dans les forêts pluviales de la Colombie-britannique. Durant mon séjour à Vancouver, une artiste que je suis sur Instagram depuis un moment, Diem Dangers de @feathersandfolktales, artiste réalisant des linogravures qui s’inspire du folklore, des mythes et des légendes du monde entier pour produire des oeuvres réfléchies et absolument splendides, travaillait sur un conte qui résonnait bien avec mon expérience des forêts pluviales. Ce conte est intitulé Mossycoat et raconte comment une mère a utilisé toutes sortes de mousses qu’elle a ramassées pour en faire un manteau aux propriétés magiques pour protéger sa fille qui tente de fuir les avances d’un homme qu’elle ne veut pas épouser. L’histoire ressemble un peu à Peau d’âne et d’autres contes similaires. Cette image du manteau tissé de mousses m’a tout de suite interpellé et m’a surtout donné très envie de lire ce conte.
Je vous invite à aller découvrir les oeuvres de Diem Dangers et son blog. Ses réflexions autour des contes sur lesquelles elle travaille sont très enrichissantes. Je les apprécie beaucoup et ses oeuvres sont un baume pour mon coeur.
Mon petit tour de quelques lieux féériques de la Colombie-Britannique s’arrête ici pour aujourd’hui. Alors, pouvez-vous imaginer les petits pieds agiles et légers des fées danser sur ces sols rocailleux et couverts de mousse ?
Sur ce, je vous souhaite un long week-end rempli de moments magiques. De mon côté, je n’ai que ce vendredi, qui est presque terminé, de congé, lundi, je suis de retour au travail. N’empêche qu’une semaine de quatre jours, ça se prend bien pour reprendre le rythme après des vacances.
Miaougraphie de Clément 
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