Miaougraphie de Clément

Deuil en cours version carnet de route

J’ai été inspirée par les résultats finaux de vos votes pour m’aider à choisir les thèmes de mon voyage à Vancouver et sur la Côte ouest canadienne à aborder en premier sur le blog et sur Instagram pour vous concocter un premier épisode complet de mon récent périple. Faune croisée, plaisirs gourmands et forêts pluviales se sont partagées la tête avec 6 votes. En me demandant s’il y avait moyen de joindre deux de ces catégories en une seule publication, je me suis rendue compte en fait qu’un épisode de mon voyage recoupait parfaitement ces trois thèmes : notre excursion sur la Sunshine Coast. En fait, je peux même toucher aux thèmes Mer et montagnes et Tribulations de Clément II aussi, les deux thèmes ayant remporté la deuxième position à égalité avec cinq voix. Quoi que je dois vous avouer que j’ai oublié de comptabiliser un vote et que les tribulations de Clément II en fait arrive ex aequo avec les trois premiers… Commencer par cet épisode, c’est un peu vous raconter nos aventures, à mon conjoint, Clément II et moi, à l’envers, car ce n’est que vers la fin de notre séjour en Colombie-Britannique que nous nous sommes rendus en ces lieux, mais entre la façon fragmentée avec laquelle je vous ai raconté quelques aspects du voyage déjà et l’expérience en soi que représente cette escapade d’un peu moins de deux jours, en fait, ça se convient très bien.

Se rendre sur la Sunshine Coast était une décision de dernière minute, bien que nous avions planifié avant même de partir de la maison profiter de notre visite sur la côte ouest canadienne au-delà de Vancouver, comme nou ne sommes pas souvent dans ce bout du pays. Nous n’avions juste pas arrêté notre choix sur la destination de notre courte virée en amoureux. Notre choix s’est finalement arrêté pour la Sunshine Coast. La Sunshine Coast est ce territoire côtier au nord de Vancouver, séparé du reste de la province par des bras de mer et un mur montagneux. Littéralement, il n’y a pas de lien uniquement terrestre entre ce territoire et le reste de la province, même que ce territoire est séparé par un autre bras de mer et les montagnes. Ainsi, pour s’y rendre, il faut soit prendre un traversier, un bateau privé, ou un hydravion. J’aimais l’idée de prendre un traversier, d’être près des montagnes et d’explorer un coin totalement inconnu de cette province canadienne, autant pour moi que pour mon conjoint. Nous avons trouvé un hébergement pour une nuit à Sechelt, à The Spot on Porpoise Bay, à moins d’une heure du traversier. Je pensais que nous aurions de nous rendre plus loin que Sechelt avant de reprendre le traversier, sans nécessairement prendre le deuxième traversier pour visiter la partie nord de la Sunshine Coast, mais au moins atteindre Halfmoon Bay (le nom, que voulez-vous, a retenu mon attention). Au final, nous avons passé nos trente heures sur cette portion de la côte entre Gibsons, Sechelt, Sandy Hook et Robert’s Creek.

Cette partie de notre aventure en Colombie-Britannique a commencé en début d’après-midi, le 19 mars dernier, comme nous avions choisi un départ en début d’après-midi pour le traversier. Déjà, ça démarrait bien, avec un arrêt rapide dans le sympathique village d’où le traversier part, Horseshoe bay, le temps de faire un peu de shopping et d’apercevoir deux têtes qui flottaient au-dessus de l’eau dans la marina. Phoques ou otaries, je n’étais pas sûre à ce point-là, mais je penchais plus pour les otaries qui sont très communes sur la côte ouest de l’Océan Pacifique. Nous avons eu la confirmation plus tard. Pour la traversée, c’était la première fois que nous prenions un traversier d’Horseshoe Bay, mais ce n’était pas notre première expérience sur un BC ferry, comme nous avions pris celui pour se rendre à Victoria ainsi que celui du lac Kootenay (celui-là un plus petit modèle, beaucoup plus petit). Nous avions une merveilleuse journée pour profiter de la traversée : soleil, temps relativement calme et pas trop frisquet, même si en route, c’était venteux et froid, c’était très tolérable). Nous avons passé une partie du temps à l’extérieur, trop apparemment, car les points de restauration du traversier ont fermé pendant que nous commençions notre tour de l’intérieur (et je commençais à avoir faim).

Une fois amerrie, nous nous sommes rendus directement à Gibsons où, en cherchant un lieu pour manger, mon conjoint avait repéré un café nommé Beachcombers cafe (référence que je ne saisissais pas, Beachcombers est un vieux sitcom canadien sur la vie sur la Sunshine Coast). Moi, je n’y ai pas trouvé de quoi grignotter, mais à côté, il y avait Mike’s Place qui offre en plus de pleins de saveurs de gelato, quelques grignotines et sandwichs. J’y ai ramassé des samosas et ma première barre Nanaimo. Cette dernière, c’était un peu une compensation pour ne pas avoir choisi de visiter la ville de Nanaimo sur l’île de Vancouver et d’y faire une tournée pour tester le plus de barres Nanaimo possible. C’était une des options que nous avions envisagées pour notre petite escapade hors de Vancouver avant de trancher pour la Sunshine Coast. Nous nous sommes promenés un peu dans la marina de Gibsons où une jungle flottante a attiré notre attention avant de reprendre la route. Entre Gibsons et Sechelt, nous avons fait quelques arrêts, dont un autre savoureux au Sunday Ciders, où nous avons pu nous asseoir dans leur cour aménagé extérieur, tester quelques-uns de leur cidre et surtout, rencontré leur mascotte, Crookshank ou Cruikshank le chat amical, je ne suis plus sûre de l’orthographe du nom du chat.

Arrivé à Sechelt, le soleil se couchait déjà, nous avons admiré la fin du coucher de soleil sur la côte qui est longée d’une longue promenade. Nous nous sommes réchauffés auprès du feu de deux locaux pendant que deux ou trois otaries s’ébrouaient dans l’eau à quelques pas de nous et que les goélands cherchaient leur repas du soir (un a trouvé une étoile de mer, la photo est un peu floue). Cette première journée s’est terminée avec un petit tour dans un marais protégé près d’où nous couchions et un repas fortifiant dans un pub à deux pas de notre hébergement.

Le lendemain matin, nous sommes retournés dans le marais tout près d’où nous avions passé la nuit et où nous avions vu pleins de canards la veille. Mon conjoint y est allé pendant que je dormais encore, tôt le matin, et y a aperçu un lynx ! Moi, je ne l’ai pas vu, mais il y avait encore beaucoup de canards. J’ai rarement vu autant de canards dans un même endroit, des oies oui, mais des canards non. C’était un peu effrayant, surtout quand des enfants de l’autre côté du marais sembaient les nourrir ce qui a rapidement rameuté presque toute la bande dans un coin du marais.

Bref, notre première destination pour cette dernière journée sur la Sunshine Coast était un peu au nord de nous, Hidden Grove, que j’avais reperé dans un livret touristique que j’avais ramassé en chemin. Que cet arrêt a valu la peine ! C’est un lieu fantastique, entretenu par le travail dévoué de bénévoles qui ont également créé chacun des sentiers qui existent, et d’autres sont en cours de développement. Nous aurions pu passer la majeure partie de la journée dans cette forêt, mais nous avions d’autres plans et un traversier à attraper en soirée, pas le temps de s’y éterniser. Nous avons tout de même fait une belle randonnée, le temps de bien s’immerser dans ce bout de forêt pluviale tempérée. Je vous ai déjà partagé plusieurs photos de ce lieu sur le blog, dans mon rendez-vous du vendredi féérique de mars et sur Instagram ici, donc, je ne vous en mets que quelques-unes de plus, des inédites mettant en vedette notre cher petit explorateur royal. Dans ce coin, nous nous sommes aussi arrêtés dans un parc provincial pour admirer un peu Porpoise Bay (pas de marsouin aperçu, mais le nom serait trompeur comme les mammifères marins y seraient rares selon ce que j’ai lu). Sur la plage, j’y ai trouvé un énorme coquille d’huître, mais de ce que j’ai lu, je pense qu’elle doit soit provenir d’aquaculture comme ce type d’huître n’est pas endogène à la région.

Avant de quitter Sechelt, nous avons fait un brin de shopping et ô qu’il y a de beaux endroits à découvrir comme A Little Brit of Heaven, que je vous ai déjà mentionné, et où j’ai fait le plein de sucreries d’origine britannique ; The Oracle qui renferme aussi un beau coin ludique de bonbons ; une boutique d’artisanat vraiment chouette; et enfin, Talewind Books, dont le nom et le logo m’ont absolument conquises, et j’y ai trouvé quelques livres qui bien que pas locales, résonnaient bien avec l’esprit du lieu. Nous avons ensuite lunché près de l’eau. J’y ai trouvé ma deuxième barre Nanaimo (moins aimé que la première). Ensuite, nous avions rendez-vous avec une cousine du père de mon conjoint qui demeure à Robert’s creek dans un très beau coin.

Après, nous avons visité le quai de Robert’s Creek où nous avons pu admirer des otaries folâtrant dans l’eau un peu plus au large, trop pour que mes photos ne puissent rendent justice à leur grâce et leur caractère. Il devait y en avoir une quinzaine-vingtaine au total, bien que nous n’en voyions rarement plus que trois ou quatre faire surface en même temps. C’était tellement amusant et plaisant les voir surgir tout d’un coup, au moment où je pensais qu’ils s’étaient définitivement éloignés de nous. Avant de quitter Robert’s Creek, nous avons soupé au Gumboot cafe, où nous avions bien mangé et ramassé quelques souvenirs de plus. Notre dernier arrêt sur la côte fut le même que notre premier, à Gibsons, où nous avons cette fois testé les gelatos de Mike’s Place (et où j’ai acheté de nouveau une barre Nanaimo, aant bien aimé la première) et profiter de la marina durant le crépuscule, avant d’aller attendre à quelques kilomètres de là le traversier qui nous ramènerait à Vancouver.

Voilà en gros le résumé en images et en mots de notre mini tournée sur la Sunshine Coast qui nous en a mis plein la vue, où nous avons fait des rencontres mémorables, humaines et animales, et où nous avons goûté aux saveurs locales. J’aurais bien aimé aussi observé quelques baleines, dont des orques, mais c’était pas tant la saison (bien que une famille d’orques a été aperçue quelques jours avant notre passage) et bon, de voir tant d’otaries, c’était déjà super !

Bien sûr, j’ai fait d’autres rencontres animales, dégusté bien plus encore, profité de la forêt, de fleurs, de la mer et des montagnes à d’autres moments de notre voyage. Donc, je n’ai pas fini avec ces thèmes, vous en verrez plus, entre autres avec les tribulations d’un explorateur peluche si cher à nos coeurs. Je ne suis pas certaine encore de ce qui suivra ce premier épisode complet. Je ne sais pas plus combien d’épisodes je vous présenterai au total. Ceci ne sera pas le seul, c’est tout ce dont je suis sûre.