Miaougraphie de Clément

Deuil en cours
Le solstice d’hiver approche, la brève saison des Fêtes bat son plein. Malgré le peu de neige au sol, il serait grand temps pour moi de dresser le bilan de mon premier automne sans Clément. Ce bilan est bien rempli, vous verrez, comme j’ai atteint la plupart de mes objectifs. Il y en a quand même qui n’ont pas progressé autant que je pensais, en partie à cause des multiples sorties qui ont jalonnées mon automne.

Visite au parc de la chute d’Armagh (Première partie)

Au moment où je vous présentais mon plan pour cette saison, j’avais déjà coché certaines choses, plusieurs mentionnées au passage dans le programme, telles que l’autocueillette de pommes et mes premières sorties champêtres. Pour la transformation des dites pommes, j’y reviendrai ci-dessous. Au niveau des sorties champêtres et excursions en ville, je risque d’en oublier les plus modestes tellement il y en a eu, concentré entre la fin de septembre et la moitié de novembre, presque à toutes les semaines. Ainsi, mon conjoint et moi avons visité la Chute Montmorency, puis le parc de la chute d’Armagh dans la région avoisinante de Bellechasse, avons cueilli des pommes sur la Côte-de-Beaupré et avons viré jusqu’à la réserve nationale de faune de Cap-Tourmente qui, contrairement à notre visite du printemps dernier, était bien ouverte. Nous avons aussi passé un merveilleux week-end de camping dans le parc national de la Jacques-Cartier avec un couple d’amis, relatés ici par Clément II la peluche-exploratrice, et avons été au Grand Marché de notre ville pour quelques courses automnales, dont une citrouille.

Visite au parc de la chute d’Armagh et à son centre d’interprétation de la station de train d’Armagh (Deuxième partie)

Nous étions supposé aller cueillir des pommes une deuxième fois, juste avant l’Halloween, à défaut d’aller cueillir une citrouille dans les champs. Cette fois, j’avais prévu que nous irions sur l’île d’Orléans, mais nous avons abandonné l’idée à cause du trafic sur le pont se rendant à l’île qui était plus lent qu’une tortue. Nous nous sommes contentés (et sustenté) de la Côte-de-Beaupré, où il n’y avait plus d’autocueillette, mais où nous avons pu acheter un gros sac plein en plus de quelques autres victuailles. C’était une belle journée ensoleillée pour faire une petite balade. Malgré tout, les citrouilles ont eu leur place dans nos sorties en octobre grâce à un petit saut du côté de Bécancour où nous avons assisté pour la première fois aux Régates du Potirothon de Bécancour. Qu’est-ce que c’est que cela, vous me demandez. Vous pouvez regarder dans les photos ci-dessous, c’est une course où les véhicules utilisées sont des potirons géants, creusés et vidés, pour qu’une personne puisse y naviguer. C’était vraiment amusant à voir et j’y retournerai certainement l’année prochaine. En plus de cette activité, nous en avons profité pour visiter un peu ce coin du Québec qui n’est ni familier à mon conjoint ni à moi, tout cela en une journée.

Et tout ça, ce n’est que septembre et octobre ! En novembre, nous avons assisté à au match d’ouverture de rugby du Championnat canadien de rugby féminin universitaire. Nous avons passé un week-end à Montréal chez nos amis avec qui nous avions campé en octobre pour une petite virée gastronomique et sociale très sympathique. Cette visite a eu lieu au début de novembre et au retour, nous sommes arrêté chez ma mère et puis chez ma grande soeur. Avec toutes ces sorties et visites, le plan social, famille et amis a été bien rempli, en plus des activités déjà mentionnées, nous avons aussi célébré l’anniversaire de l’aînée de mes nièces qui a fêté son entrée dans la majorité en novembre dernier. Difficile de choisir un moment fort parmi toutes ces excursions et visites, chacune représentant un point tournant de mon automne à sa façon. Ça faisait longtemps que je n’avais pas profité de l’automne à l’extérieur autant.

Cap-Tourmente

À première vue, on pourrait avoir l’impression que j’ai fui la maison cet automne, mais il n’en est rien. J’ai aussi passé des moments douillets et confortables, comme prévu dans mon plan pour cette saison, en témoigne mon récent bilan du Pumpkin Autumn Challenge. S’il y a eu peu de chandelles allumées, j’ai pris quelques bains chauds, dégusté quelques chocolats chauds et thés, savouré des friandises, bien que pas autant faites maison que j’espérais, le tout pour accompagner mes lectures et mes visionnements. À la maison, j’ai également préparé l’Halloween, quoi que je l’ai fait à la dernière minute et avec plus de sobriété que je pensais. Une seule fenêtre a été décoré pour l’Halloween cette année, tout juste avec quelques citrouilles et l’épouvantail. Je pense que l’absence de Clément a pesé fort ici, me démotivant quelque peu. N’empêche que décoration il y avait, suffisante pour que les Halloweeneurs savent qu’ils pouvaient cogner à notre porte pour accroître leur récolte de sucreries. Pour l’ambiance Halloweenesque, c’était bien parti au début du mois d’octobre, mais ça a ralenti quelque peu, et j’avais donc un pied dedans et un pied hors. Je dirais simplement qu’octobre 2023 ne fut pas le plus Halloweenesque de ma vie, sans être non plus le moins.

Pour les projets, à part le PAC dont je vous ai déjà entretenus et mes autres participations à l’Agenda ironique que vous avez pu lire en octobre et en novembre, suivant ma première de septembre, ceux cités dans mon programme initial n’ont pas avancé vraiment. Cependant, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu quelques autres projets au travers. Par exemple, j’ai planché quelques jours sur une carte spéciale pour l’anniversaire de ma nièce, j’ai participé à mon premier Draw this in your style pour une bonne cause, et j’ai embarqué dans plusieurs autres défis littéraires/culturels, bien que la plupart n’ont pas commencé durant l’automne ou à peine, sauf pour Do you speak manga (mais j’avoue que j’ai peu avancé sur ce dernier, ayant peu lu de mangas récemment). D’ailleurs, côté lecture, j’avais aussi maintenu mon objectif de l’été qui était de lire 50 pages par jour. Alors, il y a eu sept jours durant lesquels je n’ai pas lu du tout et à peu près autant où j’ai lu entre une dizaine et une quarantaine de pages. Ai-je atteint quand même mon objectif par la moyenne ? Je n’ai pas compilé la somme approximative des pages que j’ai lues durant l’automne, donc, je ne saurais dire exactement.

Une chose est certaine, malgré un début très prometteur, mon rythme de lecture a ralenti pour faire place à d’autres activités. Je peux quand même affirmer que mon habitude de lire régulièrement semble être en bonne voie de rétablissement, même si je lis un peu différemment qu’avant le décès de Clément, et même si j’ai grandement diversifié mes temps de loisirs (j’avais déjà des loisirs variés avant, mais ma propension à lire me poussait à dédier moins de temps aux autres). Pour l’écriture et le dessin, vous êtes assez informé-es sur l’avancement de ces objectifs par mes publications sur le blog, dont les Miaougraphies dessinées. Pour l’écriture, ça a été assez régulier, dessin un peu moins, quoi qu’il y a une hausse notoire en novembre, grâce aux projets mentionnés ci-dessus. Il y a eu des journées où je n’ai rien écrit, pas même dans mon journal personnel, mon compagnon de papier quotidien, et où je n’ai pas dessiné non plus, pas même un gribouillis sur le coin d’une feuille, peu au total sur deux mois et demi. La quantité de croquis réalisés, de mots et de pages écrits, durant l’automne est néanmoins peut-être plus basse que je ne l’aurais espéré, ce qui ne m’empêche pas d’être satisfaite de mon bilan sur ce plan.

Parlant de loisirs, ça me ramène dans ma cuisine et aux pommes du début, bien qu’il n’y a pas que celles-ci. L’automne signifie pour moi le retour aux fourneaux, les températures rafraîchissantes me permettant d’en user comme bon me semble. Cette année, j’ai eu tendance à délaisser ma cuisine quelque peu. C’est certain que les sorties et les autres loisirs ont contribué dans cet éloignement. Toutefois, j’ai l’impression que l’absence de Clément dans mes pattes entre le chemin du réfrigérateur et du four a aussi joué son rôle. Je pense que c’est sans doute sur ce plan que j’ai plus ressenti cet automne l’espace laissé vide depuis sa mort, ça et l’Halloween dont je vous ai déjà parlé. Je pense que mon vieux chaton anticipait autant que moi le refroidissement des températures extérieures et le réchauffement à venir de celles à l’intérieur une fois le four allumé. Ainsi, les pommes cueillies au tout début d’octobre ont eu le temps de se rabougrir et de s’amollir avant que je transforme la plupart. Bon, mon conjoint a aidé en en mangeant plusieurs crues, donc, nous n’en avons pas trop perdues.

À la fin du mois d’octobre, tout ce que j’avais fait à ce moment-là, c’était un pouding aux pommes. J’aimerais dire que bien que j’ai peu transformé de pommes, j’ai fait autres choses, mais non, j’ai tout juste réalisé une petite friandise que je fais quelques fois par année, semblable au Oh henry de Hershey, mais pas tout à fait. Oh oui, j’oublie que j’ai aussi utilisé quelques pommes en octobre dans la préparation de repas, comme pour la soupe crémeuse carottes, pomme et gingembre que j’adore depuis mon premier essai (recette trouvée sur ce blog par ailleurs) et pour un curry au boeuf à la japonaise. Ces deux recettes datent d’ailleurs du temps de Clément. Il était présent lors de mes premières tentatives à exécuter ces deux plats, je ne sais pas si ça rend le tout plus facile ou plus difficile… C’est au début de novembre que j’ai relevé ma tendance à déserter la cuisine, ce qui ne me ressemble pas en automne, et que j’ai fait le lien avec l’absence de Clément. Je pense qu’après avoir réalisé le tout, ça m’a aidé à réinvestir quelque peu la cuisine. La fin de l’automne a donc été remplie de délicieux fumets dans la maison, entre des brioches aux pommes, des scones (réguliers et aux pommes), du cidre chaud aux pommes épicé (recette incluse sur mon blog ici), et des cornets de pâte feuilleté remplis d’une crème à l’orange. Cette réticence à continuer mes activités dans la cuisine démontre que je ne peux pas prendre pour acquis les progrès faits durant le printemps et l’été, mais qu’avec un brin de volonté et surtout, de self-awareness, je peux surmonter les creux.

J’avais identifié dans mon plan quelques éléments du côté de la maison, cour et intérieur. Bien que je n’ai pas touché à ses éléments au final, sauf quelque peu pour la cour, j’ai fait un bon brin de ménage sur lequel je pourrai m’appuyer pour entamer un brin de réorganisation durant les mois froids qui se profilent. Entre l’arrivée du sapin et la venue de nos amis de Montréal qui nous ont visité au début du mois de décembre, ça m’a bien motivé durant la deuxième moitié de novembre pour dégager de l’espace, ranger des choses, et nettoyer en profondeur quelques-unes des pièces. J’aurais voulu en faire un peu plus, mais le temps et l’énergie ne penchaient pas en faveur de cela.

Voilà, un portrait très complet de mon automne, de l’équinoxe à environ la fin du mois de novembre. Malgré le fait que je n’ai pas pleinement atteint chacun de mes objectifs, je considère que j’ai réussi à réaliser mon plan en général, surtout que mon but principal était avant tout de passer de doux moments et ça, il y en a eu beaucoup ! Comme la saison des Fêtes est très courte et bien remplie d’avance, j’ai décidé de ne pas dresser d’objectifs précis pour cette saison. J’essaierai simplement de travailler ceux déjà établis pour l’automne, surtout ceux qui ont été moins travaillés ou dont certains aspects n’ont pas été touchés, par exemple, le bricolage. Poursuivre mes objectifs et juste profiter du temps des Fêtes, ce sera déjà énorme! Déjà que j’ai un défi supplémentaire cette année avec le maintien du blog, malgré que je considère prendre une semaine de congé pour Noël ou le nouvel an… Je verrai seulement mes besoins et mes envies durant cette première période des Fêtes sans Clément.