Deuil en cours
Le printemps est officiellement arrivé il y a un mois, il est peut-être temps que je dresse mon bilan de cette dernière saison traversée pour la toute première fois sans Clément. L’hiver a été plutôt doux ce qui m’a peut-être moins fait ressentir l’absence de mon chat-bouillotte, quoi que doux s’applique surtout à la température, parce que mon hiver n’a pas été doux du début à la fin. Il a tout de même commencé assez doucement avec un janvier irradiant de lumière grâce entre autres au Challenge Feel Good auquel j’ai pris part. Février a été plus rude, surtout la première moitié, ce que j’avais anticipé, quoi que d’autres éléments ont joué pour ajouter quelques difficultés à mon mois de février. . Beaucoup de petits bouleversements ont marqué mon hiver, certains évoqués, d’autres non, comme le fait que le propriétaire de notre immeuble a passé un mois a réparé le plafond de la yellow room, la rendant inutilisable durant ce temps (il n’y travaillait pas tous les jours dont l’étalement dans le temps des travaux), le tout en vue de mettre en vente l’immeuble. Avec les règles régissant les droits des locataires au Québec, nous ne craignons pas d’être mis à la porte du jour au lendemain suivant la vente, néanmoins, cela laisse présager d’importants changements à venir. Et puis mars a ramené un peu de joie, avec l’excitation du voyage à venir et le voyage en lui-même
À l’image du plan pour mon hiver que je vous avais présenté vers la mi-janvier, mon hiver a été quelque peu étrange, un peu comme si l’alignement des astres avait été légèrement décalé. Dans ce plan, j’avais établi un souhait – pour un hiver festif, une envie – de souligner le temps qui passe, un besoin – de douceur et de réconfort.
Entre la commémoration du trépas de Clément et ces développements autour de la maison de Clément, mon coeur n’a pas été tellement à la fête et mon souhait pour un hiver festif a pris le bord quelque peu. Par exemple, je comptais faire rouler mon petit train jusqu’à la fin du mois de février environ, mais j’ai dû le ranger à la fin du mois de janvier à cause des va-et-vient du proprio. J’aurais pu le laisser un peu, toutefois, la peur que le train soit endommagé par accident ou cause des blessures m’a rendu raisonnable. Néanmoins, je me suis reprise en laissant certaines décorations sorties que je pensais ranger dès le début de février. Sinon, j’ai aussi visionné plusieurs films de Noël de plus et mon conjoint et moi avons fait plusieurs soirées de jeu. Même si ces soirées n’ont pas sorti de l’ordinaire plus que cela, à part un Scrabble ‘n’ popcorn et une partie d’Unstable Unicorns, leur fréquence et leur régularité ont apporté un brin de festivité dans mon quotidien (surtout quand je remporte une manche de Yathzee avec 636 points, ça m’a pris 4 Yathzees pour atteindre ce score, si vous vous demandez…). De la sorte, un éclat festif est resté dans mon coeur malgré tout, ce qui n’a pas empêché mon besoin de douceur de dominer presque tout l’hiver. D’une certaine façon, je l’avais vu venir dans mon plan pour trouver les moyens de traverser les rigueurs de l’hiver :
« Cependant, je suis consciente qu’il n’est pas impossible que mon besoin de douceur et de lumière prenne le dessus sur mon souhait d’un hiver festif, bien que plusieurs éléments de ce souhait contribuent en général à mon bien-être. Seulement, si la tristesse s’installe par moment, j’aurai sûrement moins le coeur à la fête. »
Je l’admets, les activités réconfortantes ont souvent pris le dessus sur le reste : la lecture, l’écriture, le dessin, les bains, le tour de mes sources de réconfort sur les interwebs, etc. Mon rythme saisonnier de lecture a d’ailleurs été un des plus constants de la dernière année. Quand même pas comparable à mon rythme d’avant la mort de Clément, cependant, je note que j’ai presque toujours atteint ou presque mon objectif de pages par jour. Côté préparation culinaire, là aussi, le réconfort l’a pas mal remporté sur le festif, bien qu’il y a eu un peu des deux. Je n’ai pas autant profité de l’hiver que j’aurais voulu pour me mettre aux fourneaux, mais somme toute, avec les longues heures au bureau durant les premiers mois de l’année, je suis assez contente de la diversité de ce que j’ai réalisé, que ce soit simplement de concocter des petites gourmandises classiques et simples, comme des biscuits aux pépites de chocolat ou des carrés Rice Krispies, de refaire des mets que j’adore, mais réalise sporadiquement, comme du poulet bulgogi, des bouchées de tofu caramélisés à l’érable et du boeuf teriyaki, ou encore des confections un peu plus relevés comme des macarons en forme de coeur, des choux ou des mini-gâteaux d’anniversaire de la Miaougraphie de Clément. C’est sûr que les récents problèmes avec mon four et avec une absence de presque douze jours de la maison pour notre voyage à Vancouver ont également joué leur rôle dans l’infréquence de mes réalisations dans la cuisine.
Parlant du voyage, ce dernier a légèrement compensé pour le peu de sorties faites durant le reste de l’hiver. Un autre hiver s’est achevé sans que j’aille patiner une fois, moi qui adore patiner. Il reste le patinage à l’intérieur j’imagine… Je n’ai pas sorti mes raquettes non plus (les conditions météorologiques ont influé ici toutefois). Le peu de sorties a été influencé par un combo de météo plus ou moins hivernale, de fatigue, de besoin de cocooning, des visites du proprio et des préparatifs en vue du voyage. Cela étant dit, ce n’est pas totalement inhabituel non plus pour moi de moins sortir en hiver. Seulement, j’espérais profiter un peu de l’hiver à l’extérieur, malgré que je ne l’avais pas formulé dans mon plan. Au final, j’ai surtout profité du confort douillet de mon chez-moi.
Cet hiver a bien entendu été marqué par la commémoration d’une révolution complète de la terre autour du soleil depuis le trépas de Clément, point tournant de cette saison. Le temps s’est ainsi engrisé jusqu’à ce jour-là de février, se dégageant tranquillement par la suite, avec quelques passages nuageux par ci par là pour la fin. Mon envie (et besoin aussi, nous ne le cacherons pas) de souligner le passage du temps a été bien comblé que ce soit par la préparation des nouveaux calendriers pour l’année 2024, ou par les gestes que nous avons posés, mon conjoint et moi, pour commémorer les derniers moments de notre petit roi, ou encore pour marquer le blogniversaire de la Miaougraphie de Clément. J’ai aussi plongé ici ou là dans mes archives de la Miaougraphie pour faire le point sur où j’en suis un an plus tard, comme dans la Miaougraphie dessinée de Clément. Sur une note différente, j’ai appris cet hiver que j’allais être tante à nouveau l’automne prochain !
Autrement, mon hiver a été parsemé de défis culturels, bien que certains ont un peu moins avancés que j’espérais (toujours pas effectué de récapitulatif pour An American Year, ni aucune chronique pour le Challenge du petit bac, ni de mise à jour de Do you speak manga 2024) et d’autres se sont ajoutés (African-American History Month Challenge, le mois du British mysteries). Ce printemps, je compte bien avancer là-dessus quelque peu, et pas que pour le plus récent challenge ajouté, le Mois au Japon.
Parlons-en de ce printemps qui est déjà bien entamé. Je me sens un peu dans un entre-deux correspondant plutôt bien à une saison-charnière comme le printemps. Je me remets encore d’un hiver qui fut, en un sens, moins rude qu’anticipé, bien que rigoureux à sa façon. Je ressens moins de besoin pressant qu’avant ou durant l’hiver, mais j’ai aussi un peu moins d’envies. En fait, j’ai simplement envie d’un printemps en douceur et en joie de vivre, d’un printemps de simplicité, les petits problèmes qui semblent se suivre les uns après les autres dont je vous parlais dans mon dernier billet y sont sans doute pour quelque chose… Alors, je garde mon plan pour le printemps plutôt simple : un brin de ménage et de réorganisation (déjà bien en cours qui plus est), mitonner quelques bons plats et gourmandises, sortir de temps à autre pour profiter de cette saison (encore là, c’est bien parti sur cet aspect), me concentrer sur mes défis culturels actuels, écrire et dessiner un peu plus fréquemment, continuer avec mon objectif de pages lues par jour tout en me permettant de moduler ce nombre selon le type de journée anticipé, et enfin, varier un tant soit peu mes loisirs créatifs.
J’ai quelques objectifs sous-jacents qui se dessinent, mais ils sont encore trop imprécis pour les énoncer clairement. J’ai par ailleurs envie de plus de flexibilité pour gérer la volatilité des temps qui courent. Comme j’ai retrouvé une certaine structure dans mon quotidien dans les derniers mois, je sens que j’ai moins besoin de me fixer des objectifs concrets. Puis, je souhaite à nouveau accomplir pleins de choses à la fois, mais le printemps dure seulement aussi longtemps qu’il dure. Je pense que j’ai besoin de prendre la mesure de ce à quoi une saison dans ma nouvelle vie sans Clément ressemble afin de mieux jauger ce ce qui peut être réalisé durant cette période. Je pourrais sans doute revenir plus tard avec un plan plus défini. Toutefois, au point où nous en sommes au coeur du printemps, je pense que ça n’arrivera.
Sur ce, je tiens à souligner que la Méga Playlist Scintillante m’a été d’un grand soutien, surtout durant la première moitié de l’hiver. Son écoute a donné un ton festif à plusieurs jours gris. Je rédige et édite ce billet en l’écoutant une nouvelle fois. Merci encore pour votre contribution à cette playlist musicale ! À l’image de ce que je souhaite pour ce printemps 2024, j’ai envie de vous lancer une nouvelle invitation à partager de la musique. Cette fois-ci, j’aimerais découvrir des oeuvres qui vous inspirent de la douceur ou qui débordent de joie de vivre (ou ça peut être les deux à la fois). Le tout afin de constituer une modeste playlist pour un printemps doux et énergisant. Je vous inclus un premier exemple, glané sur un de vos blogs, je ne trouve plus lequel.
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